(RDS) - Jeff Hackett a terminé son séjour à l'infirmerie et, à son retour au jeu, dans quelques jours, on reprendra la discussion au sujet du statut du vétéran gardien.

Devant les succès retentissants de José Theodore, la question se pose : doit-on échanger Hackett immédiatement ? En début de saison, André Savard a claironné plus d'une fois que la force de son équipe se situait devant le filet avec un jeune gardien qui fait flèche de tout bois et un vétéran qui avait connu un départ canon.

« Pour améliorer nos chances de participer aux séries éliminatoires, a-t-il précisé, il faudra une solide performance de nos deux gardiens et, justement, ils ont le talent pour nous donner une chance de gagner à chaque match. »

C'était le scénario du début de saison, un scénario que Théodore a modifié par son style spectaculaire et efficace, il faut bien le reconnaître. On peut difficilement le sortir de « sa bulle » alors qu'il s'impose comme le meilleur gardien canadien de la Ligue nationale. L'émergence de Théodore était à prévoir mais d'une façon aussi spectaculaire, personne ne s'y attendait. Ses prestations exceptionnelles risquent de réduire le temps de jeu de Hackett. On ne parle plus d'un partage du temps de glace mais bien un rôle d'auxiliaire pour le gardien de 33 ans, ce qui ne lui plaira pas. Hackett est un bagarreur, il a un fort caractère et il veut jouer.

Est-ce le moment pour Savard de passer aux actes, dans un premier temps pour donner à Hackett l'occasion de jouer et aussi pour éviter que la présente situation ne dérange éventuellement l'équipe ?

Le problème de Savard, c'est que la valeur de Hackett sur le marché n'est pas très élevée pour employer un terme poli. A moins d'impliquer le gardien dans une méga transaction, Savard sait très bien qu'il n'obtiendra pas beaucoup sur le marché. Aussi, autant prendre le risque d'attendre, de faire preuve de patience et surtout de prudence.

Le Canadien est une formation qui n'ira nulle part sans les miracles de Théodore. C'est un club qui ne peut gagner sans un bon gardien. Il en possède deux. A moins d'obtenir un prix élevé, une offre alléchante, Savard doit miser sur la prudence. Quand une équipe gagne, les conflits sont moins nombreux et les malheureux rongent leur frein en silence.

Le cas des gardiens

L'idée est tirée d'un roman policier, ma foi.

Dans les murs de la Ligue nationale, on raconte que c'est Glen Sather qui a laissé filtrer l'information que les dirigeants de l'équipe olympique du Canada n'avaient aucunement Martin Brodeur dans leur champ de vision et que le gardien des Devils du New Jersey ne serait pas parmi les trois gardiens sélectionnés.

Sather, selon les « romanciers », aurait profité de l'occasion pour chercher à perturber le gardien des Devils et ainsi améliorer les chances des Rangers de devancer les finalistes de l'an dernier.

L'ex-patron des Oilers est capable des coups les plus vicieux, mais je doute fort qu'il se fasse le complice de quelques dirigeants canadiens qui n'ont jamais entretenu trop de respect pour Roy et pour Brodeur.

Si le dossier des gardiens est devenu une patate chaude pour l'équipe olympique, si ce dossier fait miroiter l'étroitesse d'esprit de certains personnages, il origine de la politique des gens qui mènent cette entreprise. Une politique de favoritisme. Si on avait fait preuve de clairvoyance et aussi d'un bon jugement, aurait-on choisi Pat Quinn comme pilote en chef ? On l'a fait à la suite des pressions de la presse torontoise. En nommant Quinn, on a ouvert un panier de crabes dans le cas des gardiens. Quinn, au départ, a voulu protéger son gardien Curtis Joseph de sorte qu'on a manqué totalement de respect envers Roy qui aurait dû appartenir au groupe des huit, nommé au printemps dernier.

Parlant de l'équipe olympique, ne serait-il pas approprié que Andy Moog, choisi par Wayne Gretzky pour évaluer les gardiens canadiens, s'arrête au Centre Molson pour quelques matches. Il y a un certain José Théodore, qui n'est pas piqué des vers, qui évolue pour une équipe qui a pour nom le Canadien…

Lamoriello à la défense de Robinson

Lou Lamoriello avait un petit message, jeudi, pour les joueurs des Devils du New Jersey. « Larry Robinson a la confiance de la haute direction, c'est un pilote de premier plan et nous n'avons aucunement l'intention d'apporter des changements à cette position. Nos problèmes s'expliquent par le rendement des joueurs sur la surface de jeu. Quand on dit que notre attaque est en panne sèche parce que nous n'avons pas remplacé Alexander Mogilny, ce ne sont que de piètres excuses. »

Oups.

Il faut dire que le grand Larry ne semble pas trop nerveux et qu'il n'a pas perdu le sens de l'humour malgré les déboires des Devils. Informé sur les rumeurs voulant qu'il soit licencié, il a réponde : « C'est ça le hockey. »

Lamoriello a précisé qu'il n'a également pas l'intention de compléter une transaction majeure. « J'ai confiance au personnel que nous avons en place. »

Il y a trois conclusions qu'il faut tirer de cette histoire.

Il ne faut jamais donner l'absolution sans confession à Lamoriello. Il sait comment truquer la vérité.

Egalement : Lemaire a été congédié, Ftorek a été congédié et Larry est en danger.

Enfin : au sujet de Mogilny, est-il toujours avec les Maple Leafs de Toronto, il me semble qu'il ne fait pas beaucoup de bruit là-bas.