OTTAWA - Les performances de Dany Heatley cette année sont en train de reléguer aux oubliettes la notion voulant qu'il soit seulement un franc-tireur.

L'ailier étoile des Sénateurs d'Ottawa accumule certainement les points, mais c'est son jeu aux deux extrémités de la glace qui a contribué à ramener les siens parmi les meilleures équipes dans l'Est après une première moitié de saison peu convaincante.

"Etant donné qu'il marque beaucoup de buts, je pense que certains le voient comme unidimensionnel, a dit le centre Jason Spezza des Sénateurs. Mais il est un joueur un peu plus complet que ce que les gens croient."

Heatley a inscrit au moins un point à chacun de ses 15 derniers matches, la plus longue séquence du genre dans la LNH cette saison, après celle en cours de 18 matches de Paul Stastny de l'Avalanche du Colorado.

Les 42 buts de Heatley, 26 ans, représentent le deuxième plus haut total de la ligue avant les matches de mercredi. Avec 12 matches à disputer, il aura la chance, difficile mais possible, d'atteindre le plateau des 50 buts pour une deuxième année d'affilée.

L'engagement de Heatley à peaufiner son jeu à la fois avec et sans la rondelle lui a attiré des éloges de son entraîneur et de ses coéquipiers.

"Il est arrivé ici comme marqueur et comme un très bon joueur de hockey, mais maintenant on peut parler de lui comme un joueur complet", a dit l'entraîneur des Sénateurs Bryan Murray.

Heatley a disputé tous les matches des siens cette saison, mène l'équipe avec 90 points et revendique un différentiel de plus 26.

Les Sénateurs avaient de la difficulté à jouer pour ,500 avant Noël, et la saison semblait menacée quand la formation a perdu les services de joueurs comme Spezza et Mike Fisher pour de longues périodes.

Mais les Sénateurs ont connu une séquence de 11 gains en 14 rencontres à partir du 27 décembre, aidés par 10 buts et 14 passes de Heatley, qui a montré un différentiel de plus 17 durant cette période. Depuis ce temps, on l'a même utilisé en désavantage numérique, en plus de sa rotation régulière et des surnombres.

"Comme marqueur, on vous catégorise habituellement comme faible défensivement, mais je pense que cette année j'ai vraiment essayé de jouer mieux dans notre propre zone, surtout à partir de janvier, au moment où il le fallait", a résumé Heatley.