La faible quantité de joueurs québécois sélectionnés au repêchage de la Ligue nationale en fin de semaine fait énormément jaser.

Pour la première fois de l'histoire du repêchage de la LNH, aucun Québécois n'a été sélectionné lors des deux premières rondes. Le Montréalais Danny Biega, qui évolue pour l'Université Harvard, a été le premier joueur natif de la Belle Province à entendre son nom quand les Hurricanes l'ont appelé au 67e échelon.

Au total, seulement 13 Québécois ont été sélectionnés par une équipe du circuit Bettman.

"J'aimerais bien avoir une explication", a répondu Simon Gagné quand on lui a demandé son avis sur le sujet lors de son passage au tournoi de golf de son coéquipier Daniel Brière, à Gatineau.

"Je pense que les joueurs québécois ont autant de talent que ceux de l'Ontario, de l'Ouest ou même que les Européens. Parfois, entre un Québécois et un gars de l'Ontario ou de l'Ouest, les recruteurs ont été francs, ils vont prendre les autres. Les joueurs d'ici qui jouent dans la LNH ne l'ont pas eu facile..."

Alexandre Picard, qui a terminé la dernière saison avec les Hurricanes de la Caroline, ose proposer une piste de solution.

"Je pense qu'on devrait instaurer les mises en échec plus tôt. Je sais qu'il y a eu plusieurs débats là-dessus, mais je crois qu'à 11 ou 12 ans, c'est très rare qu'un jeune va subir une commotion cérébrale en raison d'une mise en échec, ils sont trop petits. Et c'est une bonne façon d'apprendre, parce que nos voisins de l'Ontario et de l'Ouest commencent plus jeunes. C'est une étape qu'ils ont en avant de nous."

"Ce serait une façon, mais il y a tellement de choses qu'on pourrait dire", conclut Picard.