Depuis maintenant 29 ans, Stephane Waite organise une école de gardiens de but. L'entraîneur des gardiens du Canadien admet avoir constaté une grande évolution à cette position.

À une certaine époque, les meilleurs gardiens de la Ligue nationale étaient reconnus pour leurs réflexes et leur agilité même si leur style pouvait parfois laisser à désirer. Maintenant, la technique a pris une grande place dans le développement d'un gardien.

Mais quel élément un entraîneur doit-il privilégier?

« On cherche le juste milieu. Un moment donné fie-toi à ton instinct et sors de ta technique, explique Waite. Fie-toi à tes habiletés et à ton agilité surtout. Le meilleur modèle de gardien de but se situe entre les deux. »

Une nouvelle tendance au hockey est de créer davantage de circulation devant le filet, car les gardiens sont de plus en plus en mesure de bloquer les rondelles qu'ils voient. Les entraîneurs en ont pris bonnes notes.

« C'est quelque chose qu'on pratique beaucoup les tirs voilés, les tirs déviés et les retours de lancer. On pratique le repositionnement des gardiens après un lancer. C'est la façon de marquer des buts maintenant. Les gardiens de but sont trop bons. »

Le Québec a longtemps été perçu comme une pépinière à gardiens de but pour la Ligue nationale. Ce n'est plus le cas à l'heure actuelle. L'émergence de gardiens européens y est pour quelque chose.

« J'ai fait des écoles de hockey en Suisse. Ils copiaient sur nos techniques, précise Waite. Ils ont aussi focalisé sur le développement d'athlètes flexibles et rapides. Il travaille beaucoup hors glace et c'est à nous de les copier là-dessus. »

Waite croit que le Québec peut redevenir une pépinière de gardiens de but aux yeux de la Ligue nationale. Les jeunes sont maintenant mieux outillés pour développer leur technique. Toutefois, les gardiens de but doivent davantage utiliser leur instinct dans leur style de jeu.