Les Américaines ont vaincu les Canadiennes sept fois lors des huit dernières finales des Championnats du monde de hockey, incluant la victoire de 3-2 en prolongation au Michigan il y a deux ans.

La plupart des observateurs s'attendent à un autre duel entre les deux pays au Mondial, qui se mettra en branle jeudi à Espoo, en Finlande. Le Canada affrontera la Suisse, tandis que les États-Unis ont rendez-vous avec le pays hôte.

Le Canada n'a pas vaincu les États-Unis en finale d'un tournoi depuis la Coupe des quatre nations en 2014, et n'a pas décroché de titre mondial depuis 2012. Les représentantes de l'unifolié ont cependant enlevé deux des trois matchs présentés en février dans la « Série de la rivalité » contre les championnes olympiques en titre.

« Notre objectif pendant la série en février n'était pas de signer plus de victoires qu'elles. C'était juste un bonus, a commenté l'attaquante Brianne Jenner à La Presse canadienne. Notre objectif était de consolider notre système de jeu et de s'en servir comme d'une pierre d'assise en prévision du Championnat du monde. C'est rassurant lorsque tu te rends compte que tu peux jouer à ce niveau-là et signer des victoires. Nous considérons cela comme un pas dans la bonne direction, mais nous sommes conscientes qu'il reste encore du chemin à faire avant d'obtenir l'or en Finlande. »

Le tournoi mettra aux prises 10 équipes pour la première fois de l'histoire, puisque le format de la compétition regroupait huit pays depuis 2010. Le tournoi olympique de hockey féminin à Pékin en 2022 réunira également 10 participants.

Le format du Mondial de hockey féminin a été modifié après 2010. Les deux premières têtes de série du groupe A n'ont jamais affronté les deux dernières équipes du groupe B, abolissant ainsi les matchs à sens unique. Les cinq meilleurs pays au Mondial féminin – les États-Unis, qui sont champions en titre, le Canada, la Finlande, la Russie et la Suisse – sont dans le groupe A à Espoo. La Suède, le Japon, l'Allemagne, la République tchèque et la France, respectivement classés du sixième au 10e échelon mondial, font partie du groupe B.

Ce qui sera différent cette fois-ci, c'est la possibilité que le Canada et les États-Unis affrontent en quarts de finale des adversaires du groupe B : il n'y a plus de laissez-passer octroyé pour les demi-finales remis aux deux meilleures équipes du groupe A, avant la finale qui aura lieu le 14 avril.

Gina Kingsbury, la directrice du programme féminin chez Hockey Canada, a mentionné que la présence de deux pays supplémentaires au Mondial permettra de développer la discipline sur la planète – et elle aime bien la perspective de réunir sa sélection nationale pendant une année non olympique.

« C'est gagnant-gagnant, a évoqué Kingsbury. Ça procure une expérience déterminante à notre groupe. J'aime bien le calendrier de la compétition, la manière dont les matchs sont étalés. Une certaine routine va pouvoir s'installer. »