Lorsque les joueurs des deux équipes se présenteront au Joe Louis Arena pour y disputer le septième et dernier match de la série finale de la coupe Stanley, ils ne feront pas les choses de la même manière.

À leur entrée dans le vestiaire, les joueurs qui ont l'habitude de faire des blagues vont plutôt se tenir tranquilles. De son côté, le groupe d'entraîneurs essaiera d'être calme afin de ne pas énerver les joueurs.

L'entraîneur-chef a quant à lui le devoir de garder les choses simples. Même si les joueurs sont beaucoup plus réceptifs puisqu'ils réalisent pleinement l'ampleur des événements, ce n'est pas le temps de chambouler le plan de match.

Personnellement, je disais à mes joueurs que c'est normal d'avoir des papillons, qu'il ne faut pas s'énerver avec cela. Je ne faisais pas non plus de long discours, car les joueurs savent ce qu'ils ont à faire. C'est une question de vie ou de mort! Ce que j'ai le plus apprécié des deux rencontres ultimes que j'ai dirigées, c'est que les gars ne pensent plus à eux-mêmes. C'est le concept d'équipe qui prime.

Pendant la partie, Dan Bylsma et Mike Babock ne changeront pas vraiment leur façon de faire. Mais si tu tires de l'arrière par deux buts, tu utiliseras tes meilleurs éléments à outrance. Tu n'as pas à penser à les reposer, car il n'y a pas de prochain match à préparer.

Plus aucune erreur n'est permise

Dans son discours, Bylsma dira sûrement à ses hommes qu'il y a une première à tout et qu'ils doivent croire en leurs chances de signer une première victoire sur la route dans cette série.

Ils peuvent prendre exemple sur les Bruins de Boston, qui ont éliminé le Canadien en quatre rencontres cette saison après avoir mordu la poussière à huit reprises en saison régulière l'année dernière.

Le sort des Penguins reposera vraisemblablement sur les épaules de Marc-André Fleury, qui a été extraordinaire lors de la sixième partie. Si ce n'était de son arrêt contre Daniel Cleary en fin de troisième période, il n'y aurait peut-être jamais eu de septième match. Chose certaine, ni Fleury, ni Chris Osgood ne pourront connaître une mauvaise rencontre.

Heatley agit de façon cavalière

En apprenant la nouvelle voulant que Dany Heatley souhaite quitter les Sénateurs d'Ottawa, je suis tombé en bas de ma chaise. Comment quelqu'un peut-il agit de la sorte? Il faut vraiment avoir du front tout le tour de la tête!

Heatley avait dans un premier temps demandé une clause de non-échange et là il aimerait choisir sa nouvelle destination. Il pourrait au moins se garder une petite gêne. Si les joueurs veulent décider tant que cela, qu'ils s'achètent une équipe.

Mais le pire dans tout cela, c'est que ses coéquipiers ne lui en tiendront pas rigueur…

*Propos recueillis par Francis Paquin