HAMILTON (PC) - La stature s'avère un atout au hockey et à 6'4" et 250 livres, Raitis Ivanans est plus costaud que ses congénères.

L'attaquant letton de l'organisation du Canadien n'a qu'un but et quatre aides en 51 matchs des Bulldogs d'Hamilton, mais aussi 187 minutes de punitions, et il est reconnu comme un des hommes les plus forts de la Ligue américaine.

"Le mot se passe à travers la ligue, a confié le capitaine des Bulldogs, Jason Ward. Des amis m'ont demandé: c'est qui ce Raitis?"

"Il est fort, probablement le plus fort contre lequel je me suis battu en deux ans", a reconnu Brian McGrattan, le dur-à-cuire des Senators de Binghampton après un combat mémorable au Copps Coliseum en début de saison.

Ivanans, 26 ans, n'a pas toujours joué au dur. C'est durant la saison 1999-2000, avec les Ice Pilots de Pensacola de la ECHL, qu'il s'est transformé en bagarreur.

"J'ai commencé à m'entraîner et je suis devenu plus confiant, a-t-il raconté. Je suis devenu plus robuste. Je ne suis pas un marqueur, ni un joueur de finesse. J'ai réalisé que si je voulais progresser au hockey je devais accepter ce rôle."

Venu en Amérique du Nord encore adolescent, Ivanans s'est beaucoup promené dans les ligues mineures et son plus beau souvenir demeure la coupe Calder (championnat de la Ligue américaine) remportée l'an dernier dans l'uniforme des Admirals de Milwaukee.

La relève de Zholtok?

Le Canadien lui a ensuite offert un contrat de deux ans.

"J'aurais été heureux de signer avec n'importe quelle équipe. C'est mon premier contrat de la LNH. Et le Canadien est l'équipe que tout le monde connaît", a-t-il commenté.

Ivanans a apporté plus que sa grande force et ses poings aux Bulldogs.

Sa connaissance du russe s'est avérée utile et il est devenu l'interprète attitré de jeune espoir biélorusse Andrei Kostitsyn. Il s'est aussi avéré un bon leader au sein de cette jeune équipe.

"Raitis se développe de mieux en mieux", a indiqué Ward en notant qu'il n'était pas un joueur à risque lors de ses présences sur la patinoire.

"Il obtient plus de temps de glace que par le passé et il a probablement un des plus durs lancers au sein de l'équipe.

"L'avantage qu'il a est que le Canadien n'a pas d'homme fort."

Pour quelqu'un qui a autant voyagé et changé d'uniforme, accéder à LNH serait un rêve devenu réalité. Et chez le Canadien, Ivanans pourrait prendre la relève du regretté Sergei Zholtok.

Ivanans a été profondément attristé par le décès de son compatriote.

"Je le connaissais personnellement", a-t-il dit du joueur qu'il a rencontré lorsqu'il n'avait que 12 ans et avec lequel il a eu le plaisir de chausser les patins en Lettonie 10 ans plus tard, soit en 2002.

"Ce fut un gros choc dans tout le pays. Il était un des meilleurs joueurs lettons, sinon le meilleur."

Ivanans, lui, pourrait bien être le joueur le plus fort jamais développé dans son pays.