"J'ai demandé aux médecins si j'étais fragile"
Hockey mercredi, 14 févr. 2001. 16:04 vendredi, 13 déc. 2024. 20:44
MONTRÉAL - "En tout cas, si j'ai des problèmes avec mon genou, je vais être fort des bras!" Pendant que ses coéquipiers du Canadien connaissent leurs meilleurs moments de la saison, (5-2-0-1) à leurs huit derniers matchs, Benoît Brunet, dont le nom est toujours sur la liste des blessés, tente de garder le moral.
Et s'il n'a recommencé à patiner que la semaine dernière, il a levé beaucoup de poids, et ça paraît!
Brunet est loin d'être le seul blessé dans le camp du Canadien, qui en a compté 12 à un moment cette saison et qui est toujours privé de six joueurs. Outre Brunet, il s'agit de Brian Savage, Craig Rivet, Francis Bouillon, Gino Odjick et Jason Ward, qui se retrouverait probablement dans la Ligue américaine.
Mais le cas de Brunet est pathétique, lui qui a perdu depuis longtemps le boni de 200 000 $ que lui avait consenti Réjean Houle avant le début de la saison de la saison 1999-2000 s'il disputait une moyenne de 60 matchs au cours des trois saisons suivantes.
Depuis qu'il est devenu un joueur établi en 1992-93, Brunet a disputé 464 matchs en saison régulière et en a raté 201, soit l'équivalent de deux saisons et demie.
Malchanceux
"J'ai demandé aux médecins si j'étais fragile, mais on m'a dit que non. C'est la malchance.
"Je vais encore changer de numéro", dit-il, mi-figue, mi-raisin.
Brunet a reçu des rondelles sur la cheville et des coups de bâton sur le poignet, il a été victime de blessures graves aux genoux et de maux de dos. Dans la très grande majorité des cas, en effet, il s'agit de malchance. Quand il se fait frapper normalement, c'est même un joueur solide. Mais que faire contre un adversaire qui vous fracasse son bâton sur un poignet ou vous lance une rondelle sur la cheville? Et on dirait que c'est toujours à lui que ça arrive.
Cette fois, il s'est infligé une entorse ligamentaire à un genou en chutant dans la bande lors d'un match au New Jersey le 15 décembre. La partie inférieure du genou est devenue vulnérable pendant sa réadaptation et il ne prévoit pas de retour au jeu avant environ trois autres semaines. Et ce, si tout va bien.
"C'est le même genre de blessure que Saku (Koivu) mais lui a été opéré parce que ça faisait deux fois en deux ans."
Koivu est pourtant revenu au jeu neuf semaines et demie plus tard.
"Il a 26 ans et j'en ai 32, ça fait une différence", assure Brunet.
Sa blessure la plus marquante, a-t-il déjà raconté, est celle qu'il a subie à la dernière année de Pat Burns à Montréal, en 1991-92.
"Je jouais avec Kirk Muller dans un trio offensif quand je me suis blessé à la cheville derrière le filet. J'étais un joueur offensif, je suis devenu un joueur défensif..."
Consultant expert...
Brunet trouve le moyen de blaguer en disant qu'à la fin de sa carrière, il pourrait se trouver un emploi de consultant en réadaptation.
Il lui reste encore un an à son contrat, lui qui a accepté moins d'argent pour rester à Montréal et n'a jamais connu d'autre organisation que celle du Canadien.
C'est un joueur polyvalent, apprécié, vanté de tous et on ne saura jamais quelle sorte de carrière il aurait connu s'il n'avait pas été aussi malchanceux.
Et s'il n'a recommencé à patiner que la semaine dernière, il a levé beaucoup de poids, et ça paraît!
Brunet est loin d'être le seul blessé dans le camp du Canadien, qui en a compté 12 à un moment cette saison et qui est toujours privé de six joueurs. Outre Brunet, il s'agit de Brian Savage, Craig Rivet, Francis Bouillon, Gino Odjick et Jason Ward, qui se retrouverait probablement dans la Ligue américaine.
Mais le cas de Brunet est pathétique, lui qui a perdu depuis longtemps le boni de 200 000 $ que lui avait consenti Réjean Houle avant le début de la saison de la saison 1999-2000 s'il disputait une moyenne de 60 matchs au cours des trois saisons suivantes.
Depuis qu'il est devenu un joueur établi en 1992-93, Brunet a disputé 464 matchs en saison régulière et en a raté 201, soit l'équivalent de deux saisons et demie.
Malchanceux
"J'ai demandé aux médecins si j'étais fragile, mais on m'a dit que non. C'est la malchance.
"Je vais encore changer de numéro", dit-il, mi-figue, mi-raisin.
Brunet a reçu des rondelles sur la cheville et des coups de bâton sur le poignet, il a été victime de blessures graves aux genoux et de maux de dos. Dans la très grande majorité des cas, en effet, il s'agit de malchance. Quand il se fait frapper normalement, c'est même un joueur solide. Mais que faire contre un adversaire qui vous fracasse son bâton sur un poignet ou vous lance une rondelle sur la cheville? Et on dirait que c'est toujours à lui que ça arrive.
Cette fois, il s'est infligé une entorse ligamentaire à un genou en chutant dans la bande lors d'un match au New Jersey le 15 décembre. La partie inférieure du genou est devenue vulnérable pendant sa réadaptation et il ne prévoit pas de retour au jeu avant environ trois autres semaines. Et ce, si tout va bien.
"C'est le même genre de blessure que Saku (Koivu) mais lui a été opéré parce que ça faisait deux fois en deux ans."
Koivu est pourtant revenu au jeu neuf semaines et demie plus tard.
"Il a 26 ans et j'en ai 32, ça fait une différence", assure Brunet.
Sa blessure la plus marquante, a-t-il déjà raconté, est celle qu'il a subie à la dernière année de Pat Burns à Montréal, en 1991-92.
"Je jouais avec Kirk Muller dans un trio offensif quand je me suis blessé à la cheville derrière le filet. J'étais un joueur offensif, je suis devenu un joueur défensif..."
Consultant expert...
Brunet trouve le moyen de blaguer en disant qu'à la fin de sa carrière, il pourrait se trouver un emploi de consultant en réadaptation.
Il lui reste encore un an à son contrat, lui qui a accepté moins d'argent pour rester à Montréal et n'a jamais connu d'autre organisation que celle du Canadien.
C'est un joueur polyvalent, apprécié, vanté de tous et on ne saura jamais quelle sorte de carrière il aurait connu s'il n'avait pas été aussi malchanceux.