MONTRÉAL (PC) - L'entraîneur des Maple Leafs de Toronto, Paul Maurice, estime qu'un défenseur peut dire qu'il a fait son nid dans la LNH après 150 matchs. Or, Mike Komisarek du Canadien vient tout juste de franchir ce plateau (151), à l'âge de 24 ans. Et on peut avancer que le jeune Américain, par l'assurance qu'il affiche sur la glace, est bien établi.

"Il y a encore beaucoup d'aspects de mon jeu que je veux améliorer. On peut toujours être meilleur, tenter de relever de nouveaux défis", affirme Komisarek, qui domine l'équipe avec un dossier de +6 en défense, ex aequo avec les attaquants Radek Bonk, Mike Johnson et Alexander Perezhogin.

"On ne doit jamais être trop à l'aise ou au-dessus de ses affaires, sinon on plafonne ou on régresse. J'estime avoir encore des choses à apprendre.

"Evidemment, reprend-t-il, si on fait une comparaison entre mon rendement à mes débuts et cette saison, on remarque que j'ai fait de grands progrès. Je suis satisfait, mais je ne veux pas m'arrêter là. Il n'y a que 13 matchs de joués, je veux continuer sur cette lancée amorcée vers la fin de la saison dernière."

La principale différence dans le jeu du premier choix du Tricolore en 2001, c'est qu'il ne craint plus de commettre des erreurs, en se lançant parfois à l'attaque. Comme il l'a fait pour marquer en infériorité numérique contre les Hurricanes de la Caroline, la semaine dernière. Il montre déjà trois points à sa fiche, après en avoir récolté six en 71 rencontres en 2005-06.

"Ç'a beaucoup à voir avec la philosophie du personnel d'entraîneurs, souligne-t-il. On accorde une plus grande liberté d'agir aux défenseurs. Je ne suis pas doué sur le plan offensif et je ne cherche pas à amasser des points, mais j'apprécie parce que ça me permet de forger ma propre identité. J'ai pu commencer à m'impliquer davantage à l'arrivée de Bob (Gainey) derrière le banc, la saison dernière. Je connais l'importance de choisir le bon moment pour le faire. Je ne veux pas mettre l'équipe dans le pétrin."

En plus de la confiance qu'on lui témoigne, il admet qu'évoluer en compagnie du vétéran Andrei Markov l'aide grandement.

"On se complète bien. Andrei préconise un style tout en finesse, porté sur l'attaque, tandis que moi je me concentre à jouer physiquement et à sortir efficacement la rondelle de notre zone."