(PC)-Mike Ribeiro s'en est allé au week-end des étoiles de la LNH autant comme un athlète dûment sélectionné pour le match des jeunes étoiles, vendredi soir, que comme un jeune amateur de hockey qui va y retrouver ses idoles.

«Je vais essayer de rapporter le bâton de quelqu'un, disait-il. Ce quelqu'un serait idéalement Mario Lemieux. Ça va être dur parce que plusieurs vont essayer», croyait-il avant son départ, tout en pouvant espérer qu'entre Québécois... Mais je vais prendre le hockey de n'importe qui.»

Ribeiro a beau être un jeune homme sûr de lui et juste assez arrogant pour être bon, il partait pour Los Angeles visiblement impressionné de se retrouver sitôt avec tous les grands du hockey. Surtout qu'il n'avait rien vu venir.

«Je ne m'attendais pas du tout à ça et je suis vraiment content d'avoir été invité», a-t-il dit déclaré d'un ton convaincant. Mais avoir su que la LNH prendrait une telle initiative, il n'est pas dit qu'il n'aurait pas fait inclure dans son contrat une clause de boni en cas de sélection. On n'a pas pu penser à ça», a-t-il constaté.

Le match des recrues, destiné à faire connaître la relève, remplace celui des retraités, la LNH ayant réalisé qu'il valait sans doute mieux valoriser son avenir que son passé. Le match sera disputé à quatre contre quatre et Ribeiro, qui sera dans son élément, s'attend à beaucoup de plaisir et à un pointage très élevé, même si on ne jouera que des périodes de 12 minutes, temps continu : «Il va y avoir beaucoup d'espace», a-t-il noté en appréciant d'avance le plaisir.

«Ça va donner de la visibilité, convient-il, et José (Théodore) aussi va montrer qu'il est un numéro un.» Le gardien va être le seul représentant du Canadien au vrai match des étoiles.

Ribeiro avait hâte de côtoyer les grandes vedettes de la LNH tout au cours de la fin de semaine : «Ça va être une belle expérience pour moi.» C'est évidemment Lemieux qui l'excitait le plus : «Je l'ai déjà croisé mais je n'ai jamais joué contre lui (ce qui pourrait se faire jeudi prochain au Centre Molson). Mais il n'y a pas que lui, tous les joueurs sont des vedettes.»

Si le passé est garant de l'avenir, Ribeiro risque de se faire remarquer. «J'ai participé à trois matchs d'étoiles chez les juniors, dit-il en effet, et, si je me souviens bien, j'avais obtenu cinq, six et sept points, ou quelque chose du genre.»

Ribeiro, qui ne savait pas comment les jeunes joueurs allaient être divisés, connaît quelques-uns des autres élus, dont Alex Tanguay, Brad Richards et Roberto Luongo contre qui il a joué dans la LHJMQ. Il s'est envolé avec sa compagne, qui pourra profiter elle aussi de ces quelques journées de gloire et de plaisir dans un milieu de riches et de vedettes.