Je n'ai pas le syndrome de la page blanche. Du moins pas déjà. Pas avant la publication de mon premier billet. Pas avant d'amorcer le plus grand défi de ma jeune deuxième carrière. Néanmoins, je me les suis creusés les méninges afin de trouver le bon sujet pour remplir cette première page de nos rendez-vous hebdomadaires. Pourtant, ce n'est pas la matière qui manquait.

Que ce soit l'ouverture des camps d'entraînement de la LNH, la tragédie de la KHL, la tenue du Sommet du Hockey Québécois, les blessures du CH ou le début de la saison de la LHJMQ, nous aurons amplement le temps de faire le tour des sujets chauds de l'actualité sportive tout au long des prochains mois.

C'est en profitant de ma dernière journée de congé, ce dimanche, que j'ai su ce dont j'allais vous entretenir dans cette chronique. En fait, c'est un peu en sautant sur la patinoire à 6h55am pour donner un coup de main au personnel d'entraîneurs de l'équipe à mon plus vieux que je l'ai su. C'est un peu, aussi, en enfilant mon vélo de route pour une dernière sortie avec ma femme à Covey Hill, près de la frontière américaine, afin d'atteindre les 3 500kms roulés cet été que je l'ai su.

C'est un peu, j'oubliais, en faisant ma recherche pour ce texte que je l'ai su. En fouillant et en relisant le tout premier texte à être publié que j'ai moi-même écrit, j'ai retrouvé la définition du Larousse du mot passion : état affectif intense et irraisonné qui domine quelqu'un ; alors là c'était devenu indubitable, j'ai su. J'ai tout de suite su. Su que l'objet de cette passion était encore et ce, dans ma vie de tous les jours, le sport.

Bref, j'ai su qu'ici, je vous parlerai de mes opinions et de mes points de vues, mais beaucoup de ce qui m'allume, me déçoit, me réconforte ou me surprend. Tout ça par l'entremise de mes expériences de vie qui, bien souvent, quoique vécues dans un monde parallèle appelé « LNH », s'appliquent à tout un chacun dans notre train-train quotidien.

J'ai su, par cet exercice, que si je saisissais au bond cette chance en or qui se présentait devant moi de faire face au défi de taille que représente l'analyse à la description de 82 matchs de l'équipe de hockey la plus suivie de la planète, c'était à cause de cette passion. En fait, c'est à l'idée de profiter de la tribune qui m'est offerte dans le but de vous communiquer, par verbalisation et par contagion, cette passion qui m'habite que je l'accepte d'emblée ce défi.

Cet amour persistant pour un sport qui m'a tant donné, je veux le partager. Un sport qui aura été mon école de la vie, qui m'en aura fait voir de toutes les couleurs. Qui m'aura fait vibrer, médaille d'or au cou, record de la LNH abattu. Qui m'aura fait rager, du haut des gradins en séries, retraité à 32 ans…

Bref, j'entame ma collaboration avec le RDS.ca comme j'aborde mes nouvelles tâches derrière le micro; avec fébrilité. Avec nervosité, certes, mais au-dessus de tout avec la conviction de mes valeurs et le désir d'assiduité et de rigueur pour m'améliorer à chaque intervention, chaque match, chaque paragraphe, chaque texte