MOSCOU - Andy Murray savait qu'on lui poserait la question.

La voix encore enrouée au lendemain de la victoire de 4-2 du Canada contre la Finlande au Championnat mondial de hockey sur glace dimanche, l'entraîneur-chef s'attendait à ce qu'on lui parle de la possibilité d'être à la barre de l'équipe aux Jeux olympiques d'hiver de Vancouver, en 2010.

"Ma seule préoccupation pour le moment, c'est d'essayer de conduire les Blues de St. Louis aux séries éliminatoires l'an prochain pour que le Canada soit dirigé par un autre entraîneur-chef (au championnat mondial de 2008), a répondu Murray. Mais je ferai tout ce que Hockey Canada me demandera.

"Que ce soit de conduire l'autobus et ou de transporter les bâtons. Je suis fier d'être un Canadien et je serai là s'ils me demandent d'être présent."

Il reste que Murray est un bon candidat. Il totalise trois médailles d'or au championnat mondial et son dernier titre a probablement été le plus impressionnant. Il a remporté neuf victoires sans aucune défaite et il dirigeait pourtant une équipe ayant peu de joueurs étoiles.

D'ailleurs, les joueurs qui faisaient la fête dans le vestiaire de l'arena Khodynka après la finale savaient exactement pourquoi ils avaient tous une médaille d'or au cou.

"Dès le premier jour, tout le monde s'est vu confier un rôle, a dit l'attaquant Jay McClement, qui évolue sous la direction de Murray avec les Blues. C'est ce qui avait été planifié. Cela a facilité notre travail."

Il y aura deux autres éditions du championnat mondial de hockey sur glace avant les prochains Jeux d'hiver et on pourrait penser qu'il est trop tôt pour parler des candidats au poste d'entraîneur-chef.

Mais à Hockey Canada, on ne voit pas les choses ainsi. La direction profite des tournois internationaux pour évaluer le personnel en vue des Jeux.

Murray ne fera pas campagne pour obtenir le poste parce que ce n'est pas son rôle. Avant le tournoi, il n'avait pas dirigé l'équipe du Canada depuis le championnat mondial de 2003 et il pensait qu'on ne l'inviterait jamais plus.

"Je n'ai jamais fait des pressions pour obtenir un poste et je ne le ferais jamais, a-t-il dit. Je sais qu'il y avait plusieurs bons entraîneurs qui voulaient diriger l'équipe. Je suis heureux d'avoir été choisi."

Murray présente un dossier de 17-0-1 à ses 18 derniers matchs derrière le banc de l'équipe canadienne au championnat mondial.