Joueurs de remplacement; possible?
Hockey jeudi, 17 févr. 2005. 22:18 samedi, 14 déc. 2024. 03:06
TORONTO (PC) - La Ligue nationale pourrait songer à employer des joueurs de remplacement mais il serait étonnant qu'elle mette cette menace à exécution, selon des experts en droit du travail.
"La ligue voudra éviter une bataille juridique afin de ne pas irriter les amateurs encore davantage", fait valoir Jamie Knight, un spécialiste en droit du travail de Toronto.
Des joueurs de remplacement pourraient se révéler un cauchemar au niveau des relations publiques pour un circuit qui s'est déjà mis bien des amateurs à dos.
Peut-on imaginer la réaction des téléspectateurs qui verraient Tie Domi et Darcy Tucker sur les lignes de piquetage à l'extérieur du Centre Air Canada bloquant le passage aux joueurs de remplacement?
Même si les amateurs étaient nombreux à regarder à la télé des matchs entre joueurs de remplacement dans des uniformes de la LNH, Knight est d'avis que la ligue ne pourrait remporter une bataille juridique tellement il y aurait d'intervenants dans le dossier.
"De nombreuses questions seraient soulevées dans pareil débat, dit-il. On se retrouverait rapidement dans des eaux inconnues et je ne crois pas que la ligue et l'Association des joueurs voudraient s'y aventurer."
Le commissaire Gary Bettman et le conseiller juridique de la LNH, Bill Daly, ont répété à plusieurs reprises ne pas avoir songé à l'utilisation de joueurs de remplacement.
C'est une option que la ligue va assurément examiner, mais avec prudence. On peut penser que les deux parties vont estimer qu'un accord négocié demeure la meilleure des solutions malgré le récent échec des dernières négociations, fait valoir John Oesch, qui enseigne la négociation dans les relations de travail à l'université de Toronto.
Cela dit, Oesch estime que les négociations devront commencer en mai lors du long congé de la Fête de la Reine afin que la saison 2005-2006 puisse s'ébranler en octobre "avant que les joueurs signent des contrats en Europe et que les circuits européens ne commencent à vendre leurs droits de télé".
Knight rappelle qu'il n'est pas rare de voir des parties s'engager dans une bataille juridique même si elles prévoient retourner à la table de négociation. Selon Knight, Bettman pourrait menacer d'utiliser des joueurs de remplacement pour ensuite retirer cette menace "pour le bien du hockey."
David Elenbaas, qui dirige un groupe de relations de travail à McMillan Binch LLP à Toronto, croit que la ligue pourrait envisager l'utilisation de joueurs de remplacement si elle croyait pouvoir remporter une bataille juridique et ainsi briser l'association des joueurs.
"Je crois que la ligue envisagerait cette option si elle croyait qu'un pourcentage importants de joueurs accepterait de jouer plutôt que de rester à la maison", dit Elanbaas, un ancien gardien de l'organisation du Canadien de Montréal.
Elanbaas prévient cependant que les lois sont si nébuleuses lorsqu'il s'agit du sport professionnel qu'il faudrait des mois avant de savoir si la ligue aurait le feu vert.
Il est également possible que les lois canadiennes empêchent des joueurs de remplacement non-canadiens de jouer pour des équipes canadiennes. Le même problème se poserait aux États-Unis avec les équipes américaines.
De plus, les provinces du Québec et de la Colombie-Britannique ne permettent pas de remplacer de travailleurs victimes d'un conflit de travail, ce qui pourrait priver le Canadien et les Canucks de Vancouver de joueurs de remplacement.
"La ligue voudra éviter une bataille juridique afin de ne pas irriter les amateurs encore davantage", fait valoir Jamie Knight, un spécialiste en droit du travail de Toronto.
Des joueurs de remplacement pourraient se révéler un cauchemar au niveau des relations publiques pour un circuit qui s'est déjà mis bien des amateurs à dos.
Peut-on imaginer la réaction des téléspectateurs qui verraient Tie Domi et Darcy Tucker sur les lignes de piquetage à l'extérieur du Centre Air Canada bloquant le passage aux joueurs de remplacement?
Même si les amateurs étaient nombreux à regarder à la télé des matchs entre joueurs de remplacement dans des uniformes de la LNH, Knight est d'avis que la ligue ne pourrait remporter une bataille juridique tellement il y aurait d'intervenants dans le dossier.
"De nombreuses questions seraient soulevées dans pareil débat, dit-il. On se retrouverait rapidement dans des eaux inconnues et je ne crois pas que la ligue et l'Association des joueurs voudraient s'y aventurer."
Le commissaire Gary Bettman et le conseiller juridique de la LNH, Bill Daly, ont répété à plusieurs reprises ne pas avoir songé à l'utilisation de joueurs de remplacement.
C'est une option que la ligue va assurément examiner, mais avec prudence. On peut penser que les deux parties vont estimer qu'un accord négocié demeure la meilleure des solutions malgré le récent échec des dernières négociations, fait valoir John Oesch, qui enseigne la négociation dans les relations de travail à l'université de Toronto.
Cela dit, Oesch estime que les négociations devront commencer en mai lors du long congé de la Fête de la Reine afin que la saison 2005-2006 puisse s'ébranler en octobre "avant que les joueurs signent des contrats en Europe et que les circuits européens ne commencent à vendre leurs droits de télé".
Knight rappelle qu'il n'est pas rare de voir des parties s'engager dans une bataille juridique même si elles prévoient retourner à la table de négociation. Selon Knight, Bettman pourrait menacer d'utiliser des joueurs de remplacement pour ensuite retirer cette menace "pour le bien du hockey."
David Elenbaas, qui dirige un groupe de relations de travail à McMillan Binch LLP à Toronto, croit que la ligue pourrait envisager l'utilisation de joueurs de remplacement si elle croyait pouvoir remporter une bataille juridique et ainsi briser l'association des joueurs.
"Je crois que la ligue envisagerait cette option si elle croyait qu'un pourcentage importants de joueurs accepterait de jouer plutôt que de rester à la maison", dit Elanbaas, un ancien gardien de l'organisation du Canadien de Montréal.
Elanbaas prévient cependant que les lois sont si nébuleuses lorsqu'il s'agit du sport professionnel qu'il faudrait des mois avant de savoir si la ligue aurait le feu vert.
Il est également possible que les lois canadiennes empêchent des joueurs de remplacement non-canadiens de jouer pour des équipes canadiennes. Le même problème se poserait aux États-Unis avec les équipes américaines.
De plus, les provinces du Québec et de la Colombie-Britannique ne permettent pas de remplacer de travailleurs victimes d'un conflit de travail, ce qui pourrait priver le Canadien et les Canucks de Vancouver de joueurs de remplacement.