Junior : les commotions bien présentes
Hockey lundi, 1 nov. 2010. 15:47 dimanche, 15 déc. 2024. 10:04
TORONTO - Une étude portant sur les commotions cérébrales au hockey junior a révélé que ce type de blessure au cerveau revenait plus souvent qu'on ne le croyait.
Une étude ontarienne de deux clubs de hockey junior non identifiés durant la saison 2009-2010 a ainsi révélé que 17 joueurs ont subi un total de 21 commotions cérébrales pendant les 52 matchs observés par les médecins ayant conduit l'étude. Ce ratio commotions/matchs joués est de sept fois plus élevé que celui rapporté par d'autres études.
Le Dr Paul Echlin, chercheur principal dans cette étude, a déclaré que près du quart des commotions sont survenues chez des joueurs impliqués dans des combats. Dr Echlin ajoute que 29 pour cent des joueurs ayant subi une commotion en ont subi une deuxième, voire davantage, au cours de la saison.
Les médecins disent que les commotions cérébrales peuvent constituer de très sévères blessures au cerveau et que d'en subir plusieurs peut entraîner des déficits physiques et cognitifs importants et permanents.
En moyenne, les joueurs qui ont subi ce genre de commotion n'ont pu revenir au jeu avant 13 jours de repos. Mais pour le tiers de ces joueurs, il a fallu attendre bien plus longtemps avant de s'en remettre complètement.
Brad Madigan, âgé de 19 ans, se remet encore physiquement et émotionnellement de la blessure à la tête dont il a souffert alors qu'il était le gardien de but des Tigers d'Aurora, une équipe de niveau midget AA.
Il a dû renoncer à sa carrière de hockeyeur il y a deux ans, après avoir été diagnostiqué avec une commotion cérébrale, la seule qu'il ait jamais eue dans sa vie.
Madigan, qui a décidé de prendre un congé sabbatique d'une session à l'Université Wilfrid Laurier en raison de ses problèmes de santé récurrents, a précisé qu'il a subi sa commotion après avoir été frappé par un joueur qui se trouvait dans son angle mort.
"Ç'a été très difficile, a-t-il mentionné, la voix chevrotante. Personne ne connaît vraiment le côté sombre de ce type de blessures - on déprime, on broie du noir, on devient très émotif, très sensible à la lumière et au bruit."
Paul Melia, président et directeur général du Centre canadien pour l'éthique dans le sport à Ottawa, a dit que tenter d'éliminer ou du moins de réduire les conséquences des blessures à la tête dans le hockey - et dans tous les autres sports de contact - constitue un enjeu social.
"C'est ce qui rend le tout encore plus difficile à gérer, a avoué Melia. Les joueurs ne veulent pas avoir l'air de laisser tomber leur équipe ou de paraître faibles. Dès leur plus jeune âge, on les encourage à jouer malgré la douleur et à se taire. Les parents s'y mettent aussi et sont toujours très anxieux de voir leur enfant revenir au jeu. Les entraîneurs, quant à eux, se concentrent souvent davantage sur la victoire, plutôt que sur la santé de l'athlète. Et les médias vont souvent glorifier la violence gratuite qui sévit dans le hockey."
Une étude ontarienne de deux clubs de hockey junior non identifiés durant la saison 2009-2010 a ainsi révélé que 17 joueurs ont subi un total de 21 commotions cérébrales pendant les 52 matchs observés par les médecins ayant conduit l'étude. Ce ratio commotions/matchs joués est de sept fois plus élevé que celui rapporté par d'autres études.
Le Dr Paul Echlin, chercheur principal dans cette étude, a déclaré que près du quart des commotions sont survenues chez des joueurs impliqués dans des combats. Dr Echlin ajoute que 29 pour cent des joueurs ayant subi une commotion en ont subi une deuxième, voire davantage, au cours de la saison.
Les médecins disent que les commotions cérébrales peuvent constituer de très sévères blessures au cerveau et que d'en subir plusieurs peut entraîner des déficits physiques et cognitifs importants et permanents.
En moyenne, les joueurs qui ont subi ce genre de commotion n'ont pu revenir au jeu avant 13 jours de repos. Mais pour le tiers de ces joueurs, il a fallu attendre bien plus longtemps avant de s'en remettre complètement.
Brad Madigan, âgé de 19 ans, se remet encore physiquement et émotionnellement de la blessure à la tête dont il a souffert alors qu'il était le gardien de but des Tigers d'Aurora, une équipe de niveau midget AA.
Il a dû renoncer à sa carrière de hockeyeur il y a deux ans, après avoir été diagnostiqué avec une commotion cérébrale, la seule qu'il ait jamais eue dans sa vie.
Madigan, qui a décidé de prendre un congé sabbatique d'une session à l'Université Wilfrid Laurier en raison de ses problèmes de santé récurrents, a précisé qu'il a subi sa commotion après avoir été frappé par un joueur qui se trouvait dans son angle mort.
"Ç'a été très difficile, a-t-il mentionné, la voix chevrotante. Personne ne connaît vraiment le côté sombre de ce type de blessures - on déprime, on broie du noir, on devient très émotif, très sensible à la lumière et au bruit."
Paul Melia, président et directeur général du Centre canadien pour l'éthique dans le sport à Ottawa, a dit que tenter d'éliminer ou du moins de réduire les conséquences des blessures à la tête dans le hockey - et dans tous les autres sports de contact - constitue un enjeu social.
"C'est ce qui rend le tout encore plus difficile à gérer, a avoué Melia. Les joueurs ne veulent pas avoir l'air de laisser tomber leur équipe ou de paraître faibles. Dès leur plus jeune âge, on les encourage à jouer malgré la douleur et à se taire. Les parents s'y mettent aussi et sont toujours très anxieux de voir leur enfant revenir au jeu. Les entraîneurs, quant à eux, se concentrent souvent davantage sur la victoire, plutôt que sur la santé de l'athlète. Et les médias vont souvent glorifier la violence gratuite qui sévit dans le hockey."