Encore aujourd'hui, Ken Dryden est une icône dans le monde du hockey. Lors d'un de ses rares passages au Québec, Dryden s'est fait questionner sur plusieurs sujets chauds. Pour l'occasion, il a mis non seulement son chapeau d'ancienne vedette du Canadien, mais également celui d'ancien politicien.

Dryden n'a pas hésité à se mouiller et il est en faveur du financement public des infrastructures sportives, notamment le nouvel amphithéâtre de Québec.

« C'est nécessaire d'avoir un vrai engagement du secteur public, avoue l'ancien gardien du Canadien. Pas seulement une somme minime, mais un réel engagement. »

Gagnant de six coupes Stanley avec le Canadien, Dryden est une figure emblématique du monde du hockey. Il ne se gêne toutefois pas pour critiquer la Ligue nationale, notamment concernant les coups à la tête.

« C'est critique pour les sports de jouer avec un style plus sécuritaire, » tranche-t-il.

Selon l'ancien numéro 29 du Tricolore, les joueurs en savent maintenant plus sur les effets secondaires des commotions cérébrales, ce qui explique pourquoi Sidney Crosby refuse de revenir au jeu avant d'être totalement guéri.

« Beaucoup de joueurs vivent 10 ou 20 ans de moins, analyse-t-il. C'est un vrai problème! Également, certains développent une démence durant les dernières années de leur vie. C'est horrible! »

Dryden est aussi en faveur des différents règlements visant à améliorer le spectacle et à augmenter la production offensive. Il ne souhaite pas que la ligue abolisse les tirs de barrage et voit d'un bon œil le projet de rapetisser les filets pour donner plus d'espace de manœuvre aux joueurs.

D'après un reportage de Benoit Beaudoin