La gardienne de but de l’équipe canadienne de hockey Kim St-Pierre a annoncé, lundi, son retrait officiel de la compétition internationale.

Âgée de 34 ans, St-Pierre a remporté trois médailles d’or olympiques avec la formation canadienne. Elle a également aidé son équipe à décrocher le titre de championne du monde à cinq reprises.

« J’en étais rendue là. Avec l’arrivée de mon petit garçon l’année dernière mes priorités ont changé. Je travaille aussi à d’autres projets donc le hockey prenait un peu moins de place dans ma vie », a-t-elle expliqué.
 

Kim St-Pierre joue aux fléchettes
Kim St-Pierre joue aux fléchettes

St-Pierre s’est jointe au programme national féminin en 1998. Elle a pris part à 83 matchs devant le filet du Canada et a cumulé une fiche de 64 victoires et de 10 défaites. Au cours de sa carrière, elle a conservé une moyenne de buts alloués de 1,17, un pourcentage d’arrêts de 0,939 et a réussi 29 jeux blancs.

St-Pierre a aussi connu une brillante carrière universitaire. Elle a œuvré au sein de l’équipe féminine de l’Université McGill, les Martlets, pendant quatre ans. Avec les Redmen, elle est devenue la deuxième femme à disputer des matchs dans une équipe universitaire masculine au Canada.

L’athlète originaire de Châteauguay a également remporté deux coupes Clarkson avec les Stars de Montréal dans la Ligue canadienne féminine de hockey.

Si elle a vécu plusieurs grands moments au cours de sa carrière, l’un d’entre eux lui laissera toutefois un souvenir impérissable. « Mes premiers Jeux olympiques, en 2002, c’est le plus beau moment que j’ai vécu avec l’équipe nationale. Ç’a été tellement spécial pour moi. J’avais toujours rêvé d’une participation olympique dans n’importe quel sport. Finalement, c’est en hockey que j’ai réussi à le faire. C’était vraiment un beau moment. Mes parents étaient là lorsqu’on a gagné la médaille d’or. »

St-Pierre se dit maintenant prête à relever de nouveaux défis. Elle travaille notamment à l’élaboration de deux sites Internet. Le premier vise à aider les athlètes étudiants à se faire recruter au niveau universitaire. Le second propose des capsules pour conseiller les gardiennes de but dans leur entraînement.

« Pour la carrière de joueuse, je pense que c’est pas mal terminé pour moi. Je vais peut-être continuer à jouer à l’avant pour le plaisir dans des ligues de garage!, a dit St-Pierre, qui espère néanmoins rester impliquée dans son sport.
 

Kim St-Pierre accroche ses jambières
Kim St-Pierre accroche ses jambières

« Entraîner des gardiennes de but m’intéresserait énormément. Il y a aussi des ouvertures pour moi du côté de la télévision pour être commentatrice ou analyste. C’est sûr que le hockey fait partie de ma vie. J’aimerais rester impliquée et aider au développement du hockey féminin au Québec », a précisé St-Pierre.

« C’est une partie importante de ma vie qui se termine, a-t-elle ajouté. C’était pour moi un rêve d’évoluer avec l’équipe nationale. C’est sûr que je suis un peu triste de savoir que je n’aurai plus la chance de mettre le chandail de l’équipe canadienne. Mais d’un autre côté, j’ai eu la chance d’accomplir tellement de choses en participant à neuf championnats du monde et à trois Jeux olympiques. Je suis tellement heureuse d’avoir eu le privilège de vivre mon rêve pendant autant d’années. Mais c’est le temps maintenant de laisser ma place aux autres. »