SCOTTSDALE, États-Unis - Le désert est devenu une destination à la mode pour le hockey, cette semaine.

Plus d'une douzaine de joueurs se sont rendus en Arizona pour se joindre aux séances d'entraînement informelles des joueurs des Coyotes de Phoenix.

Des hockeyeurs tels que Sidney Crosby, Patrick Marleau, Ryan Miller et Brendan Morrow ont patiné sur la glace du centre d'entraînement des Coyotes, cette semaine, afin de rester en forme et d'affronter de nouveaux adversaires alors que le lock-out de la LNH s'éternise.

Un bon nombre des joueurs affiliés aux différents clubs de la Ligue nationale à travers le continent se sont réunis pour s'entraîner ensemble chacun dans leur ville d'origine, mais certains d'entre eux y ont vu là une belle occasion de relever le niveau d'intensité et d'affronter d'autres joueurs que leurs coéquipiers. Sans oublier que le fait de jouer devant une foule, même modeste, ajoute un brin de pression. À peu près 200 amateurs les ont regardé patiner, jeudi.

«C'était plaisant d'être sur la glace et de se dire, OK, je dois absolument arrêter la rondelle, a déclaré Miller. J'ai fait semblant que j'étais devant mes propres partisans, alors c'est bien.»

Les Coyotes ont obtenu une bonne réponse pour leurs entraînements organisés à l'initiative des joueurs, alors qu'une douzaine d'entre eux — ceux qui ne sont pas allés en Europe ou dans la Ligue américaine — ont répondu à l'appel, avec la présence occasionnelle de quelques joueurs provenant d'autres équipes.

Crosby a invité des confrères hockeyeurs à se réunir à Dallas et à Vail, au Colorado, et le groupe s'est dirigé en Arizona cette semaine afin de se joindre aux membres des Coyotes.

Le capitaine des Coyotes Shane Doan a fait circuler le message qu'il y aurait un mini-camp d'entraînement en quelque sorte cette semaine, ce qui a attiré d'autres joueurs à Scottsdale.

Environ 30 joueurs ont participé aux entraînements, se divisant en deux groupes pour les exercices d'échauffement avant de se réunir pour des matchs simulés de 40 à 60 minutes. Il n'y a pas de robustesse et l'intensité n'est pas la même que pendant un match officiel, mais la vitesse du jeu s'en approche.

«Nous avons eu un groupe pas mal respectable ici, depuis tout ce temps, et nous avons ajouté une quinzaine de joueurs, alors ça nous a permis de disputer des matchs complets, a noté Doan. Ça nous a permis de jouer à cinq contre cinq et d'avoir des pauses entre les présences sur la glace. Ç'a donc donné la chance aux joueurs de vraiment jouer. Tout le monde veut montrer qu'ils sont capables de jouer et nous avons beaucoup de plaisir.»

Pour l'instant, des camps du genre et les entraînements informels sont la seule chose que les joueurs peuvent se mettre sous la dent, en raison du lock-out.

Des médiateurs fédéraux américains sont intervenus dans le processus de négociations entre la LNH et l'Association des joueurs, cette semaine, mais les deux parties semblent encore loin d'un accord.

«Je croyais que je savais à quoi m'attendre, mais nous voici, nous sommes presque en décembre et nous patinons à Phoenix», a affirmé Miller, qui réside à Los Angeles et s'entraînait jusqu'ici avec les joueurs des Kings et des Ducks.

«C'est très frustrant de constater qu'il ne peut pas y avoir un véritable partenariat alors que le hockey allait si bien. S'il fallait faire un ajustement ou deux, nous étions plus que prêts à écouter, mais on dirait que tout le monde reste sur ses gardes et personne ne fait confiance à l'autre partie. C'est comme ça depuis des années. C'est difficile.»