BROSSARD, Qc - Le réveil du jeu de puissance est directement lié au récent soubresaut du Canadien, qui montre une fiche de 5-2-1 dans ses huit derniers matchs.

Au cours de cette séquence, l'attaque massive a eu un rendement de sept en 21, pour un taux de réussite de 33 pour cent. Le Tricolore a d'ailleurs quitté les bas-fonds de la LNH à ce chapitre. Avant lundi, il occupait le 27e rang à égalité avec les Rangers de New York, avec un taux de 14,1 pour cent, derrière le Lightning de Tampa Bay (13,4) et les Coyotes de Phoenix (12,5).

« Nous trouvons davantage les brèches, a d'abord noté l'entraîneur Randy Cunneyworth. La préparation et les stratégies préconisées ne sont pas différentes, a-t-il ensuite ajouté. Nous nous échangeons plus rapidement la rondelle et nous prenons plus d'assaut le filet. Après avoir décoché un tir, nous sommes plus habiles à récupérer la rondelle et à orchestrer une nouvelle attaque. Nous travaillons avec plus d'acharnement et nous avons élevé notre sentiment d'urgence. C'est ce que nous devons continuer de faire. »

Une plus grande combativité est le principal élément que le défenseur P.K. Subban a relevé.

« Quand vous êtes animé d'un fort sentiment d'urgence, comme c'est notre cas, c'est comme si vous étiez en séries éliminatoires, quand tout est question de vie ou de mort. Vous savez qu'un seul jeu de puissance peut faire la différence. C'est l'attitude que nous avons dans le moment. Quand nous réaliserons que c'est l'attitude que nous devons avoir à chacune de nos présences sur la glace, nous serons beaucoup plus menaçants. »

« Nous avons fait des progrès au cours des dernières semaines, mais nous devons continuer de nous battre avec l'énergie du désespoir. Il ne reste que 22 matchs, le temps passe vite. Tantôt nous parlerons de 10 matchs, puis de cinq. Nous devons agir immédiatement et nous assurer d'être tous sur la même page. »

La question à laquelle personne n'a de réponse, c'est pourquoi ne pas avoir affiché ce fort sentiment d'urgence plus tôt? Peu importe, c'est le moment présent qui compte, comme l'a mentionné Cunneyworth.

Le défenseur Chris Campoli a souligné que le Canadien poursuivra sur sa lancée, s'il continue de remporter la bataille des unités spéciales à chacun des matchs.

Ce n'est rien de sorcier : Jacques Martin rappelait inlassablement « l'importance de gagner les unités spéciales » avant son congédiement, le 17 décembre.

Le moral de l'équipe demeure bon, a assuré l'attaquant Lars Eller, malgré la défaite de dimanche face aux Devils du New Jersey.

« Nous ne sommes pas très contents, mais je qualifierais l'atmosphère de correcte, a-t-il exprimé. Nous devons vite tout recentrer sur ce que nous faisions de bien. Nous ne pouvons pas ruminer tout ce qui est négatif. Même si le résultat du match de dimanche a été décevant, nous devons penser au prochain match. Nous sommes encore dans la lutte. Nous croyons toujours en nos chances. »

Subban est loin de céder au découragement, en tout cas.

« Il y a quelques semaines, nous étions à 12 ou 13 points (sic) de l'équipe de huitième place dans l'Est, a-t-il fait remarquer. Actuellement, nous sommes à six points. Nous avons comblé une partie du retard et nous avons encore du temps devant nous. Nous mettons l'accent sur les choses positives que nous faisons et sur l'importance d'afficher plus de constance. »