LA POCATIÈRE - S'il s'en est fallu de peu dans les derniers mois pour que La Pocatière perde sa franchise dans la Ligue Centrale de Hockey (LCH), son avenir est assuré pour la prochaine saison, pour les prochaines saisons, s'il n'en tient qu'à la nouvelle direction mise en place au fil des dernières semaines.

"Notre objectif est très clair: nous travaillons sur une base de trois ans en trois ans et nous sommes persuadés d'avoir pris le virage qui fasse en sorte que l'éternel recommencement est chose du passé. Mais nous ne pourrons faire ça seuls dans notre coin. Nous aurons besoin de tout le monde", a indiqué le président et propriétaire de l'équipe, Yves Charest, lors d'un point de presse majeur à La Pocatière, en présence du maire, M. Bernard Généreux et du président de la LCH, Clément Vallières.

Pratiquement tout le bureau de direction de l'équipe était sur place de même que plusieurs joueurs qui sont sous contrat pour la prochaine année. "Nous avons posé des gestes depuis le mois de mars pour assurer la survie de l'équipe et c'est chose faite, Mais sa pérennité relève de toute la communauté, en commençant par les commanditaires que nous invitons à renouveler pour un an - ou plusieurs années - leur implication dans l'équipe."

La direction du CHOX-FM se félicite d'avoir obtenu une oreille attentive de la part de la Ville de La Pocatière qui a clairement indiqué sa volonté de conserver son équipe 'majeure' de hockey. Une entente est intervenue, chiffrant à 20 000 $ la part de la Ville dans la poursuite des activités de l'équipe, en biens, services et contribution financière. "Ce geste est un message clair lancé à la communauté des affaires et aux amateurs de hockey en général", de dire Yves Charest.

L'équipe a aussi fait sa part en prenant des dispositions pour faire en sorte de diminuer son budget de plus de 20 %, limitant ses dépenses dans plus d'un secteur de ses activités, en plus de solliciter une participation directe des joueurs qui ont accepté une baisse significative dans les compensations financières qui leur sont versées.

"Il est clair que telle opération eut été impensable il y a quelques saisons à peine. Mais la fermeture de près d'une vingtaine d'équipes dans les ligues senior au Québec dans les 18 derniers mois a de quoi faire réfléchir non seulement les directions des équipes qui demeurent, mais les joueurs et les entourages de toutes les équipes. Tout le monde doit mettre son effort et comprendre que le hockey senior est une industrie fragile."

APPORT ÉCONOMIQUE IMPORTANT

Quoique aucune étude directe et sérieuse n'ait été faite à La Pocatière pour mesurer l'impact économique de la présence de l'équipe du CHOX-FM dans le hockey senior AAA, force est tout de même d'admettre que les retombées sont non négligeables.

Si l'on estime que près de 16 000 personnes ont franchi les tourniquets en saison et séries la saison dernière, et que chacune de ces personnes a dépensé en moyenne 15 $ en prix d'entrée, moitié/moitié, bière et restauration, on parle ici de déboursés totalisant 2,4 millions $ uniquement dans les dépenses directes reliées au match.

Ajoutez à cela l'essence, la restauration avant ou après le match - ou les deux - plus la gardienne, le coucher dans bien des cas, les sorties dans les bars après le match, et on peut facilement indiquer que CHOX-FM représente une retombée économique de plus 3 millions $ annuellement dans La Pocatière et sa région immédiate.

Et là, on ne parle pas des dépenses directes de l'équipe et des joueurs au niveau des équipements, ou même des partenaires de l'équipe qui s'impliquent au bien-être ou aux opérations directes de l'équipe, au niveau de la fourniture de biens et services.

OBJECTIFS 2006-2007

La direction du CHOX-FM n'a pas fixé d'objectifs précis à son secteur hockey pour la prochaine saison. Elle laisse les gens de hockey y aller de leurs prévisions, en temps voulu, lorsqu'on en saura plus sur la composition de la ligue et des changements qui surviendront au sein des équipes.

Mais consciente que le calibre sera encore meilleur que l'an dernier, on voudra voir le nombre de billets de saison passer 450 à au moins 500 tandis que la moyenne d'assistance de 760 enregistrée la saison dernière est souhaitée à plus de 800. "Si nous maintenons nos assistances en moyenne entre 800 et 1 000 personnes, et que nous avons la chance de voir nos commandites se situer à la même hauteur que l'an dernier, nous croyons avoir là les outils financiers pour parler de réussite", insiste Yves Charest.

Quant au fonctionnement de la gestion de l'équipe, elle sera celle d'une entreprise. "C'est la seule façon de passer au travers. Les budgets sont trop importants, les enjeux trop grands pour laisser le tout aux mains du hasard. Je suis entouré d'une direction dynamique qui épouse en totalité les visées administratives d'une entreprise. J'ai bonne confiance que nous soyons sur la bonne voie, celle de la réussite", de conclure le président de l'équipe.