L'annonce des numéros que porteront les nouveaux joueurs du Canadien fait le bonheur des marchands qui vendent des chandails du Tricolore. Pour eux, les décisions de Bob Gainey ont des répercussions importantes sur leurs affaires.

Au cours des dernières années, plusieurs commerçants ont profité de l'engouement autour du Canadien alors que les chandails du CH se sont vendus en grande quantité.

«Les chandails d'Alex Kovalev et Saku Koivu étaient très populaires et celui de Mike Komisarek également. Bref, tous ceux qui sont partis se vendaient bien», indique Carla Kazi la gérante du magasin la Capsule Sportive du Centre Eaton.

Ces commerces se retrouvent maintenant avec des surplus d'inventaire de chandails des joueurs qui ont quitté le Canadien.

«On ne peut pas les retourner à la compagnie donc on doit les vendre à rabais. Mais on parvient à les vendre quand même», précise-t-elle.

En plus des rabais, il faut parfois utiliser quelques astuces pour récupérer les chandails.

«Le lendemain de la mise sous contrat de Mike Cammalleri, on a transformé un chandail 13 de Tanguay en Cammalleri. Un client voulait déjà en avoir un. À partir de ce moment, nous avons commencé à produire des chandails de Cammalleri. On a déjà vendu plusieurs chandails de ce joueur et quand la transaction de Scott Gomez est arrivée, la demande a suivi», explique Michel Malo gérant de la boutique Hockey Experts au Quartier Dix30.

Les vendeurs sont un peu des baromètres. Ils sont les mieux placés pour mesurer le degré de popularité d'un joueur ou d'un autre. Et il semble que plusieurs partisans du Canadiens, des femmes surtout, apprécient particulièrement Mike Cammalleri.

«Il y a déjà de l'engouement pour Gomez et Cammalleri dont on connaît déjà les numéros et j'imagine que ça va continuer avec Gionta. On voit ça d'une façon plus positive que négative», explique-t-il.

Le changement de visage du Canadien cause peut-être quelques désagréments pour l'instant, mais les succès des nouveaux venus pourraient permettre aux commerçants d'en profiter à nouveau.

*D'après un reportage de Jean-Luc Legendre