MONTRÉAL - On s'accroche au moindre espoir de relance d'une saison en péril dans l'entourage du Canadien.

David Desharnais a avancé, jeudi, que la victoire décisive, acquise contre les Jets de Winnipeg la veille, est l'étincelle qui peut enflammer une série de victoires.

Attendons voir. On se disait la même chose après la victoire précédente, obtenue de façon non moins convaincante au score de 6-2 à Ottawa, le 26 décembre. Résultat : le CH est allé perdre ses deux matchs suivants en Floride.

Il s'est d'abord incliné 4-3 face au Lightning à Tampa, et ensuite 3-2 à Sunrise contre les Panthers.

Le Lightning est justement le prochain adversaire à débarquer au Centre Bell, samedi.

« Nous avons bien commencé l'année 2012, et la suite s'annonce intéressante, a argué le jeune joueur de centre. Mercredi, ça faisait longtemps que nous n'avions pas joué un bon match chez nous comme celui-là. La foule a été incroyable. Nous lui avons donné un bon spectacle. Il nous faut enchaîner avec d'autres gros matchs à la maison. »

Desharnais s'est dit confiant de voir l'équipe réagir différemment qu'elle l'a faite à la suite de son gain précédent, contre les Sénateurs.

« Nous ne répéterons pas les mêmes erreurs, et puis à Tampa ce n'est pas que nous ayons mal joué. Nous n'avons tout simplement pas été chanceux, a-t-il opiné. À domicile cette fois, nous serons plus confiants. »

Le vétéran Erik Cole a tenu des propos plus prudents _ plus sages diront certains - que son jeune coéquipier, en disant « souhaiter » que l'affront fait aux Jets représente un tournant pour l'équipe.

« Nous devons trouver une façon d'empiler les victoires, une façon de remporter les matchs serrés. »

Treizième dans l'Est avec 37 points, le Tricolore n'a remporté que deux des huit matchs qu'il a disputés, depuis l'entrée en scène de Randy Cunneyworth à la place de Jacques Martin.

Mais Desharnais a soutenu que les joueurs sont davantage sur la même longueur d'onde sous les ordres de Cunneyworth parce que le rôle de chacun est mieux défini.

À bout de souffle

Cole, plus que ses coéquipiers, a apprécié le congé d'entraînement sur glace, jeudi. C'est que l'ailier a été utilisé, contre les Jets, comme jamais il l'avait été auparavant dans un match de 60 minutes, soit pendant 27 minutes et quatre secondes.

Cunneyworth l'avait fait venir à son bureau, il y a quelques jours, afin de lui demander s'il se sentait prêt à prendre les bouchées doubles.

« Je lui ai répondu dans l'affirmative et je suis vite rentré à la maison pour me reposer. »

L'entraîneur a préféré jouer à 11 attaquants, quitte à ne pas faire appel à Louis Leblanc. Le jeune attaquant a d'ailleurs été retourné aux Bulldogs de Hamilton, tard mercredi soir.

Cole a vu de l'action en masse au sein des trios de Tomas Plekanec et de Desharnais. Uniquement qu'en troisième période, il a obtenu plus de 12 minutes de temps de jeu.

« J'étais presque rendu à bout de souffle sur le banc, a-t-il avoué, avec le sourire. Je revenais à peine d'une présence que j'entendais mon numéro pour la présence suivante.

« Mais ça s'est bien passé. Je suis surpris ce matin. Je ne suis pas du tout courbaturé.

« C'était une situation exceptionnelle, a résumé l'Américain. Je ne m'attends pas à jouer pendant autant de minutes à l'avenir. »

D'autant que le CH devrait saluer le retour au jeu de son capitaine Brian Gionta, samedi. Gionta a raté les 10 derniers matchs en raison d'une blessure au bas du corps.

Jeudi, Gionta a revêtu l'uniforme en compagnie de Yannick Weber et du gardien réserviste Peter Budaj, ainsi que des autres blessés Scott Gomez et Ryan White. Comme il le fait souvent, le gardien Carey Price a chaussé des patins de joueur afin de décocher des tirs, en survêtement.