À l'heure où la LNH atteint la mi-saison, les plus grandes surprises se retrouvent dans l'Association Est.

Très peu de personnes auraient prédit que les Bruins de Boston trôneraient au sommet du classement général de l'Est et que les deux derniers représentants de l'association à la finale de la coupe Stanley - les Penguins de Pittsburgh et les Sénateurs d'Ottawa - seraient exclus des séries éliminatoires, si la saison prenait fin aujourd'hui.

De toutes les équipes canadiennes, le Canadien et les Flames de Calgary semblent avoir les meilleures chances de ramener la coupe Stanley au pays, après une absence de 16 ans. Ces deux formations auraient l'avantage de la patinoire si le tournoi printanier débutait demain matin.

À l'inverse, la situation des Penguins est probablement la plus complexe de toutes. Ces derniers ont perdu des éléments clés sur le marché des joueurs autonomes et à la ligne bleue en raison des blessures, mais ils peuvent toujours compter sur deux attaquants prolifiques en Evgeni Malkin et Sidney Crosby.

La troupe de Michel Therrien a encaissé un sixième revers en sept rencontres, jeudi, et se retrouve au neuvième rang de l'Est, à égalité avec les Panthers de la Floride.

L'entraîneur en chef des Penguins a résumé la situation très succintement.

"Je suis déçu. Je suis déçu de plusieurs joueurs", a déclaré Therrien jeudi.

D'autre part, l'entraîneur des Sénateurs, Craig Hartsburg, peut certainement identifier les lacunes au sein de sa formation. Ses joueurs ont subi une septième défaite en huit matches à l'étranger, la dernière face aux Bruins, et Hartsburg a ouvertement pointé du doigt le capitaine Daniel Alfredsson et son coéquipier Jason Spezza.

Les Sénateurs sont en déclin depuis environ un an, mais l'effondrement a été particulièrement observable au cours des derniers mois. Avec encore 43 matchs à jouer, ils accusent un retard de 13 points sur les Sabres de Buffalo, détenteurs du dernier rang donnant accès aux séries éliminatoires.

Plusieurs ont estimé que Hartsburg et le directeur général Bryan Murray pourraient être renvoyés à cause de la piètre performance des Sénateurs, mais le propriétaire Eugene Melnyk a passé la semaine à nier ces rumeurs.

"Contrairement à ce qui a été rapporté, je n'ai pris aucune décision à l'égard de tout changement de personnel au sein de l'organisation. Notre priorité demeure de gagner des matches et nous n'abandonnerons pas au milieu de la saison", a dit Melnyk dans un communiqué.

Le bonheur à Boston

Pendant ce temps, il n'y a que de bonnes nouvelles en provenance de Boston.

Tout comme les Blackhawks de Chicago dans l'Ouest, les Bruins ont émergé cette saison. Après s'être qualifiés de justesse dans l'Est l'année dernière, les voilà qu'ils dominent largement tous leurs rivaux dans l'Association Est et détenaient une avance d'un point sur les Sharks de San Jose avant les rencontres de vendredi.

Avec un dossier de 30-7-4, les Bruins connaissent leur meilleur départ depuis la campagne de 1929-1930, notamment à cause de la contribution de joueurs obscurs. Marc Savard domine évidemment la colonne des marqueurs de son équipe, mais Phil Kessel (24 buts), David Krejci (43 points) et un Michael Ryder ressuscité (15 buts, 29 points) représentent de nouvelles menaces en attaque.

"Je crois que tout est dû aux liens qui unissent les joueurs entre eux. Nous ferions tous quelque chose pour aider un coéquipier", a indiqué Kessel.

Il y a toutefois moins de surprises dans l'Ouest, toujours dominée par les Red Wings de Detroit et les Sharks de San Jose.

Les Blackhawks sont aussi sortis de leur torpeur cette saison et figurent parmi les rares surprises de l'Ouest. Ces derniers attirent finalement les foules dans un marché jadis moribond, car l'équipe est jeune et talentueuse et semble se diriger directement vers une participation aux séries d'après-saison.

Les perspectives sont également encourageantes du côté des Canucks de Vancouver, maintenant que Mats Sundin a signé un contrat avec l'organisation et que le gardien Roberto Luongo semble près d'un retour au jeu.

Les problèmes des Sénateurs et des Maple Leafs de Toronto cette saison pourraient cependant exclure en même temps les deux formations ontariennes des séries éliminatoires pour une première fois depuis 1992.