Depuis le début des années 1990, les joueurs de la Ligue nationale de hockey acceptent de lucratifs contrats, mais avec l'argent suit la pression.

Les contrats faramineux sont devenus coutume dans la LNH. Année après année, les directeurs généraux accordent aux joueurs des contrats qui atteignent de nouveaux sommets. Ce qui ne change pas, c'est le rôle des joueurs les mieux payés au sein des équipes.

«Je n'y pense pas vraiment», explique Chris Drury qui a signé un contrat de cinq saisons pour 35,25 millions avec les Rangers de New York. «J'essaie seulement d'être prêt pour chacun des matchs.»

«Mon rôle n'a pas changé. Je dois encore offrir du bon hockey à toutes les rencontres», lance Jason Spezza à qui les Sénateurs d'Ottawa ont consacré 49 millions pour sept ans. «Je suis seulement payé un peu plus cher, mais je ne dois pas changer mon style de jeu.»

En apposant leur signature au bas d'un lucratif contrat, les joueurs sont aussi conscients d'une chose : les attentes à leur endroit seront directement proportionnelles à la valeur de leur contrat.

«C'est difficile un peu», admet Brad Richards qui a accepté un contrat de 39 millions pour cinq saisons avec les Stars de Dallas. «Les médias et les entraîneurs sont plus présents autour de toi. Tout le monde s'attend à un peu plus, mais je dois jouer comme les autres saisons.»

«Il faut faire face à ce nouveau défi car un contrat de cette envergure engendre une plus grande pression. Les gens nous surveillent de plus près et ils s'attendent à davantage», avoue Zdeno Chara avec honnêteté lui qui a dit oui à une offre des Bruins de Boston de cinq saisons pour 37,5 millions.

Et lorsqu'une équipe connaît des ennuis, les meilleurs salariés sont généralement montrés du doigt.

«C'est normal de connaître de moins bonnes périodes dans une saison. Mais avec un nouveau contrat en poche, l'attention est plus dirigée vers toi», souligne Richards.

«Ce n'est pas seulement le contrat qui a un impact, il y a aussi le fait de changer d'équipe. J'ai eu beaucoup de plaisir et de succès avec les Sabres de Buffalo et je dois m'ajuster avec les Rangers de New York», précise Drury.

Au cours des dernières années, plusieurs directeurs généraux voulaient absolument mettre la main sur un joueur de deuxième niveau. Étant donné que d'autres équipes s'intéressaient aussi à ce joueur en question, ces dirigeants n'ont pas hésité à leur accorder plus d'argent que leur valeur réelle. Ainsi, plusieurs joueurs se sont retrouvés avec des salaires de grandes vedettes.

*D'après un reportage de Félix Séguin