La progression de Yannick Weber
Hockey mardi, 7 déc. 2010. 18:08 dimanche, 15 déc. 2024. 10:53
Marc Denis
J'ai eu l'occasion de jouer avec Yannick Weber avec les Bulldogs de Hamilton lors de la saison 2008-09.
Depuis son arrivée chez les professionnels, les arguments ont toujours été les mêmes à son sujet. C'est un excellent joueur de hockey avec un tir foudroyant et très bon offensivement. Il a toujours produit à l'attaque, que ce soit dans son pays ou au niveau junior à Kitchener. Avec les Bulldogs, l'année où j'ai joué avec lui, il n'était pas différent. À sa première saison dans la Ligue américaine, il a marqué 16 buts et amassé 28 passes en 68 rencontres.
La principale lacune dans son cas était son jeu en défensive. Tout comme Max Pacioretty, Weber a vécu de la vraie adversité pour la première fois de sa vie à ses premiers pas chez les pros. Les deux jeunes joueurs ont rencontré des joueurs plus forts qu'eux physiquement dès leur première saison. Le peu d'espace de manœuvre a joué contre eux à leur arrivée. Weber et Pacioretty sont demeurés longtemps dans l'entourage du Canadien lors de leur premier camp d'entraînement respectif. On pense qu'on est tellement près de la LNH à ce moment que la transition dans la Ligue américaine devient plus difficile.
C'est de cette façon que se sont déroulés les premiers pas de Weber dans la Ligue américaine. Par la suite, il a sans doute pris conscience, réalisant qu'il devait mettre les bouchées doubles afin d'obtenir de meilleurs résultats. Il a commencé à prendre plus de responsabilités dans son territoire et à mieux se comporter en couverture de zone avant de penser à se lancer en attaque. C'est dans cette facette du jeu où il s'est grandement amélioré.
L'année dernière, à sa deuxième saison, il n'était peut-être pas la grande vedette à Hamilton, en raison de la présence d'un certain P.K. Subban, mais il a accepté un nouveau rôle. Depuis son rappel, il n'a joué que quelques matchs, mais il nous a démontré des choses plus rassurantes que par le passé.
Le défenseur suisse n'a pas présenté des statistiques aussi impressionnantes la saison dernière, en marquant neuf buts de moins qu'à sa première saison, mais il a acquis de l'expérience. Ce n'est pas en connaissant du succès partout où l'on passe que l'on apprend à la dure. Carey Price est un autre bon exemple, sauf qu'il a vécu cette situation dans la LNH et non dans les ligues mineures. Pour Weber, ce fut peut-être mieux pour lui de vivre son apprentissage à Hamilton, loin de Montréal et des regards furtifs des journalistes. Il est maintenant mieux équipé pour tenter de percer l'alignement cette année comparativement aux années passées.
Son partenaire actuel à la ligne bleue, Alexandre Picard, sera difficile à déloger s'il continue à jouer de cette façon. Depuis quelques années, c'est un défenseur qui a modifié son rôle. Picard est devenu un défenseur fiable et non spectaculaire. Dans son cas, c'est un compliment. Lorsqu'on ne le remarque pas sur la patinoire, ça veut dire qu'il accomplit son boulot à merveille. Des sept défenseurs qui sont avec le Canadien, il y a deux jeunes droitiers plutôt portés sur l'offensive alors, il est difficile de les garder ensemble dans l'alignement. Picard semble avoir trouvé sa niche et a réalisé le rôle qu'il devait jouer afin d'obtenir du succès.
Alex Auld obtiendra-t-il un départ à Montréal?
Je souhaite à Alex Auld d'obtenir quelques départs lors du prochain voyage des hommes de Jacques Martin sur la route. Pas de doute, il est vraiment relégué à un rôle de réserviste. Si la tendance se maintient, il obtiendra six départs cette saison! (rires ). Le défi pour lui sera de demeurer prêt parce qu'il sera utilisé à certaines périodes de la saison. En raison d'un horaire plus chargé, il pourrait être appelé à garder le filet une fois par semaine pendant quelques semaines.
La vérité, c'est que Price joue tellement bien, étant un facteur important dans la plupart des matchs que Martin et le personnel d'entraîneurs n'ont pas le choix d'adopter ce genre d'approche envers les deux gardiens. Je ne prévois pas de changement dans la planification de l'entraîneur, tant et aussi longtemps que Price ne démontrera pas de signe de fatigue.
Auld obtiendra assurément un départ à domicile à un moment donné pour alléger le travail de Price, surtout lorsque le Canadien voyagera. Lorsqu'un gardien auxiliaire ne se plaint pas et qu'il est un bon coéquipier, il faut lui en donner en retour. Auld devrait voir plus d'action prochainement.
Leclaire, Howard et Gustavsson
Les Sénateurs, les Red Wings et les Maple Leafs seront les prochains adversaires du Canadien.
La semaine dernière, j'ai écouté les commentaires de Rick Wamsley, l'entraîneur des gardiens de but des Sénateurs, qui affirmait qu'il souhaitait avoir une compétition saine entre Brian Elliott et Pascal Leclaire.
Le gardien québécois n'a enregistré que deux victoires depuis le début de la saison, dont cette dernière victoire par blanchissage dimanche dernier contre les Rangers de New York.
Leclaire doit saisir les opportunités qui s'offrent à lui. J'ose espérer qu'il obtiendra plusieurs chances, mais, en même temps, on ne peut pas en avoir ad vitam æternam.
Ça va beaucoup mieux pour Jimmy Howard, qui présente de bonnes statistiques depuis le début de la saison. L'an dernier, Howard a ravi le poste à Chris Osgood devant le filet des Red Wings, après trois saisons dans la Ligue américaine à Grand Rapids. C'est un gardien qui fait partie de la jeune relève de la LNH et il a la chance d'évoluer pour toute une organisation.
Quand on remporte des victoires, peu de questions sont posées sur notre sort. C'est un gardien qui donne des buts parfois douteux － on l'a vu hier face aux Sharks de San Jose － mais il semble souvent faire les arrêts dans les moments opportuns dans un match.
De son côté, Jonas Gustavsson, dit Le Monstre, est arrivé en grandes pompes à Toronto l'an dernier et il n'a pas nécessairement été le gardien dont on s'attendait.
C'est un gardien athlétique avec un gros gabarit, mais il n'est peut-être pas le plus coordonné dans ses mouvements. François Allaire travaille très fort avec lui afin qu'il trouve ses repères techniques. Cela semble difficile lorsqu'une organisation fait appel à un joueur professionnel qui a évolué à l'extérieur (en Suède dans son cas).
Depuis son arrivée, il n'est pas constant. Le Monstre ne semble pas être en mesure d'offrir le même genre de performance soir après soir et c'est ce qu'on recherche dans la LNH. Les joueurs du Canadien devront attaquer son filet et analyser de la façon dont il se comporte puisqu'il ne se sert pas toujours très bien de son corps pour effectuer des arrêts.
En terminant, c'est avec plaisir que je vous invite à visiter le site Internet de ma fondation pour enfants au http://www.fondationmarcdenis.org.
Vous pouvez également suivre la fondation sur Facebook ainsi que sur Twitter.
Propos recueillis par Luc Dansereau
Depuis son arrivée chez les professionnels, les arguments ont toujours été les mêmes à son sujet. C'est un excellent joueur de hockey avec un tir foudroyant et très bon offensivement. Il a toujours produit à l'attaque, que ce soit dans son pays ou au niveau junior à Kitchener. Avec les Bulldogs, l'année où j'ai joué avec lui, il n'était pas différent. À sa première saison dans la Ligue américaine, il a marqué 16 buts et amassé 28 passes en 68 rencontres.
La principale lacune dans son cas était son jeu en défensive. Tout comme Max Pacioretty, Weber a vécu de la vraie adversité pour la première fois de sa vie à ses premiers pas chez les pros. Les deux jeunes joueurs ont rencontré des joueurs plus forts qu'eux physiquement dès leur première saison. Le peu d'espace de manœuvre a joué contre eux à leur arrivée. Weber et Pacioretty sont demeurés longtemps dans l'entourage du Canadien lors de leur premier camp d'entraînement respectif. On pense qu'on est tellement près de la LNH à ce moment que la transition dans la Ligue américaine devient plus difficile.
C'est de cette façon que se sont déroulés les premiers pas de Weber dans la Ligue américaine. Par la suite, il a sans doute pris conscience, réalisant qu'il devait mettre les bouchées doubles afin d'obtenir de meilleurs résultats. Il a commencé à prendre plus de responsabilités dans son territoire et à mieux se comporter en couverture de zone avant de penser à se lancer en attaque. C'est dans cette facette du jeu où il s'est grandement amélioré.
L'année dernière, à sa deuxième saison, il n'était peut-être pas la grande vedette à Hamilton, en raison de la présence d'un certain P.K. Subban, mais il a accepté un nouveau rôle. Depuis son rappel, il n'a joué que quelques matchs, mais il nous a démontré des choses plus rassurantes que par le passé.
Le défenseur suisse n'a pas présenté des statistiques aussi impressionnantes la saison dernière, en marquant neuf buts de moins qu'à sa première saison, mais il a acquis de l'expérience. Ce n'est pas en connaissant du succès partout où l'on passe que l'on apprend à la dure. Carey Price est un autre bon exemple, sauf qu'il a vécu cette situation dans la LNH et non dans les ligues mineures. Pour Weber, ce fut peut-être mieux pour lui de vivre son apprentissage à Hamilton, loin de Montréal et des regards furtifs des journalistes. Il est maintenant mieux équipé pour tenter de percer l'alignement cette année comparativement aux années passées.
Son partenaire actuel à la ligne bleue, Alexandre Picard, sera difficile à déloger s'il continue à jouer de cette façon. Depuis quelques années, c'est un défenseur qui a modifié son rôle. Picard est devenu un défenseur fiable et non spectaculaire. Dans son cas, c'est un compliment. Lorsqu'on ne le remarque pas sur la patinoire, ça veut dire qu'il accomplit son boulot à merveille. Des sept défenseurs qui sont avec le Canadien, il y a deux jeunes droitiers plutôt portés sur l'offensive alors, il est difficile de les garder ensemble dans l'alignement. Picard semble avoir trouvé sa niche et a réalisé le rôle qu'il devait jouer afin d'obtenir du succès.
Alex Auld obtiendra-t-il un départ à Montréal?
Je souhaite à Alex Auld d'obtenir quelques départs lors du prochain voyage des hommes de Jacques Martin sur la route. Pas de doute, il est vraiment relégué à un rôle de réserviste. Si la tendance se maintient, il obtiendra six départs cette saison! (rires ). Le défi pour lui sera de demeurer prêt parce qu'il sera utilisé à certaines périodes de la saison. En raison d'un horaire plus chargé, il pourrait être appelé à garder le filet une fois par semaine pendant quelques semaines.
La vérité, c'est que Price joue tellement bien, étant un facteur important dans la plupart des matchs que Martin et le personnel d'entraîneurs n'ont pas le choix d'adopter ce genre d'approche envers les deux gardiens. Je ne prévois pas de changement dans la planification de l'entraîneur, tant et aussi longtemps que Price ne démontrera pas de signe de fatigue.
Auld obtiendra assurément un départ à domicile à un moment donné pour alléger le travail de Price, surtout lorsque le Canadien voyagera. Lorsqu'un gardien auxiliaire ne se plaint pas et qu'il est un bon coéquipier, il faut lui en donner en retour. Auld devrait voir plus d'action prochainement.
Leclaire, Howard et Gustavsson
Les Sénateurs, les Red Wings et les Maple Leafs seront les prochains adversaires du Canadien.
La semaine dernière, j'ai écouté les commentaires de Rick Wamsley, l'entraîneur des gardiens de but des Sénateurs, qui affirmait qu'il souhaitait avoir une compétition saine entre Brian Elliott et Pascal Leclaire.
Le gardien québécois n'a enregistré que deux victoires depuis le début de la saison, dont cette dernière victoire par blanchissage dimanche dernier contre les Rangers de New York.
Leclaire doit saisir les opportunités qui s'offrent à lui. J'ose espérer qu'il obtiendra plusieurs chances, mais, en même temps, on ne peut pas en avoir ad vitam æternam.
Ça va beaucoup mieux pour Jimmy Howard, qui présente de bonnes statistiques depuis le début de la saison. L'an dernier, Howard a ravi le poste à Chris Osgood devant le filet des Red Wings, après trois saisons dans la Ligue américaine à Grand Rapids. C'est un gardien qui fait partie de la jeune relève de la LNH et il a la chance d'évoluer pour toute une organisation.
Quand on remporte des victoires, peu de questions sont posées sur notre sort. C'est un gardien qui donne des buts parfois douteux － on l'a vu hier face aux Sharks de San Jose － mais il semble souvent faire les arrêts dans les moments opportuns dans un match.
De son côté, Jonas Gustavsson, dit Le Monstre, est arrivé en grandes pompes à Toronto l'an dernier et il n'a pas nécessairement été le gardien dont on s'attendait.
C'est un gardien athlétique avec un gros gabarit, mais il n'est peut-être pas le plus coordonné dans ses mouvements. François Allaire travaille très fort avec lui afin qu'il trouve ses repères techniques. Cela semble difficile lorsqu'une organisation fait appel à un joueur professionnel qui a évolué à l'extérieur (en Suède dans son cas).
Depuis son arrivée, il n'est pas constant. Le Monstre ne semble pas être en mesure d'offrir le même genre de performance soir après soir et c'est ce qu'on recherche dans la LNH. Les joueurs du Canadien devront attaquer son filet et analyser de la façon dont il se comporte puisqu'il ne se sert pas toujours très bien de son corps pour effectuer des arrêts.
En terminant, c'est avec plaisir que je vous invite à visiter le site Internet de ma fondation pour enfants au http://www.fondationmarcdenis.org.
Vous pouvez également suivre la fondation sur Facebook ainsi que sur Twitter.
Propos recueillis par Luc Dansereau
