TORONTO (PC) - Les amateurs sont résignés à ce qu'il n'y ait pas de hockey cette saison. Les joueurs le sont également. Cette semaine, les propriétaires pourraient l'être à leur tour.

A moins que l'Association des joueurs de la LNH n'accepte le principe d'un plafond salarial liant les salaires aux revenus, ou que la ligue laisse tomber sa demande, le commissaire Gary Bettman devrait profiter des prochains jours pour annoncer officiellement l'annulation de la saison 2004-2005. Ainsi, chacun pourra poursuivre ses activités sans attendre la conclusion d'un accord qui mettra fin au lock-out.

Des sources ont confirmé dimanche qu'il n'y a pas eu de pourparlers entre les deux parties depuis la réunion de vendredi dernier à New York.

Une autre source a dit que les représentants des joueurs n'ont pas l'intention de décrocher le téléphone. C'est pour cette raison que la LNH pourrait justement donner un coup de fil dès lundi. La ligue aimerait tenter un dernier rapprochement avant qu'il ne soit trop tard.

Alors que des rumeurs circulent selon lesquelles la ligue serait sur le point d'annoncer l'annulation de la saison, certains croient que ces dites rumeurs sont lancées afin de convaincre les joueurs de l'urgence de la situation.

Et si la ligue n'avait pas l'intention d'annuler la saison avant la fin du mois de février? Combien y aura-t-il eu alors de semaines "décisives"?

"Je ne comprends pas très bien leur démarche", dit le représentant des joueurs des Blue Jackets de Columbus, Todd Marchant. "Je ne sais pas pourquoi ils n'ont toujours pas donné une date butoir pour mettre fin à la saison?.

"Je suis prêt, peu importe ce qui arrivera. Je suis prêt à jouer comme j'accepte le fait qu'il n'y ait de hockey cette saison."

Marchant se préoccupe davantage de la saison 2005-2006.

"Peu importe ce qui arrive cette saison, je pense que tout le monde - les joueurs, les amateurs, les propriétaires - souhaite commencer la prochaine saison à temps, a dit Marchant.

"J'espère que les deux parties vont poursuivre les négociations même s'il se fait tard."

Un joueur, qui a requis l'anonymat, dit aimer le principe d'une taxe punitive à l'intérieur d'un plafond salarial. Il croit qu'une taxe punitive avec des dents à 35 millions $, avec plus de dents à 45 millions $, et enfin un plafond salarial à 50 millions pourraient satisfaire les propriétaires.

"Un accord est possible et les deux parties pourraient sauver la face, fait valoir ce joueur. Assez, c'est assez."