John Paddock a été remercié pour le rendement des Sénateurs au cours des six dernières semaines pas pour la production de l'équipe depuis le début de la saison. Quant à Paddock lui, il n'a pas fini de se poser des questions.

Avoir une bonne équipe, c'est aussi difficile à diriger qu'une formation moins talentueuse. Quand l'équipe va bien, l'entraîneur doit satisfaire tout le monde pour garder les joueurs heureux. Je pense que les Sénateurs savaient que la situation n'allait qu'empirer et ils ont préféré agir immédiatement pour bien préparer l'équipe en vue des séries.

On va reprocher à Paddock de ne pas avoir été capable de contrôler ses gardiens et d'avoir perdu son vestiaire. Ray Emery et Martin Gerber n'ont pas été réguliers mais le directeur général Bryan Murray, qui remplace Paddock, a aussi sa part de responsabilité. Il n'a pas réussi à changer la chimie des gardiens en n'obtenant pas du renfort avant la date limite, mardi.

En retournant derrière le banc, le directeur général Bryan Murray doit faire réagir son équipe. C'est un homme qui a le respect de ses joueurs avec lesquels il a atteint la finale de la coupe Stanley contre les Ducks d'Anaheim, il y a un an.

En occupant les doubles fonctions, Murray a plus de pouvoir. Il a aura le loisir de rappeler à Emery que c'est lui qui lui a donné un généreux contrat et qu'il doit donner un rendement à la hauteur des attentes. Même chose pour Wade Redden, qui n'a pas voulu laisser tomber sa clause de non-échange pour demeurer à Ottawa.

Quelque chose s'est passé dans le vestiaire mais nous ne sommes pas au courant. Le capitaine Daniel Alfredsson a sa part de blâme aussi. Il doit dès maintenant trouver le moyen de rassembler ses coéquipiers. Les joueurs doivent se prendre en main et démontrer dès le prochain match, qu'ils sont capables d'un deuxième effort car offensivement, c'est impossible de blanchir les Sénateurs deux matchs de suite sans qu'il n'y ait pas du grenouillage dans le vestiaire.

Je pense que l'arrivée de Martin Lapointe mardi et de Cory Stillman il y a deux semaines va aider. Lapointe, qui a déjà gagné la coupe Stanley, amène avec lui du caractère et du leadership.

Pour l'instant, Murray prend la relève à Paddock mais pour l'an prochain, un homme comme Bob Hartley serait sans doute un excellent candidat pour prendre la relève.


*propos recueillis par Robert Latendresse