(RDS) - De nos jours, le sport comme la politique est à la merci de la télévision et des nouvelles en direct. Au Québec, où le hockey est le sport numéro un, l'omniprésence des caméras a modifié les relations des médias avec les entraîneurs.

"Quand il y avait moins de caméras de télévision, on avait accès à beaucoup de possibilités, comme parler avec l'entraîneur dans son bureau, des conversations à bâtons rompues, sans conférence de presse", a indiqué Yvon Pedneault.

"Quand j'ai commencé, on était trois ou quatre. Cela se passait dans le bureau de Michel Bergeron. C'était assez informel. Il y avait peut-être un magnétophone qu'on plaçait sur le bureau de l'entraîneur. Ce n'était pas une conférence de presse officielle. C'était une conversation entre les journalistes et l'entraîneur", a quant à lui précisé Alain Crête.

"La télévision a amené du changement, mais pour le Canadien, le gros changement c'est le nombre. S'il y avait seulement trois ou quatre journalistes avec quelques caméras, ils pourraient se retrouver dans le bureau de l'entraîneur. Ce serait plus convivial pour les journalistes et pour l'entraîneur", a affirmé le vice-président des communications du Canadien, Donald Beauchamp.

La réalité, c'est qu'il y a un groupe d'environ 25 personnes qui gravite autour de l'équipe quotidiennement lorsque le club est à Montréal. À l'étranger, c'est peut-être plus facile pour les journalistes d'avoir un accès plus direct à l'entraîneur.

"Il y a quatre ou cinq journalistes et une caméra de RDS, mais la différence est énorme. Les émotions sont plus palpables. On est debout à côté d'eux. À Montréal, il y un podium ce qui crée une distance", a déclaré le journaliste de la presse, Simon Drouin.

"Si j'avais le choix, je ferais cela simple. Je suis un gars simple mais, à Montréal, je réalise qu'il faut un podium à cause du nombre de journalistes", a expliqué Claude Julien.

Pour la presse écrite, l'arrivée en force des caméras de télévision a changé les données. À Montréal, il y a aussi le bilinguisme qui vient alourdir le processus des conférences de presse.