La vérité, toujours la vérité
Hockey vendredi, 17 oct. 2003. 10:18 mercredi, 11 déc. 2024. 21:51
Il faut croire que le métier de directeur général d'une équipe de la Ligue nationale a bien changé au fil des ans et c'était le temps. Jadis, on se réfugiait derrière la traditionnelle phrase: « Nous ne négocions pas par le biais des journaux ou de la radio ou de la télé. » Aujourd'hui, parce que les détenteurs d'abonnements saisonniers achètent leurs billets en juin, à gros prix faut-il préciser, et, en septembre, ils ne savent toujours pas qui composera l'équipe qu'ils chérissent, ils ont donc droit à la vérité.
Ils ont droit de savoir.
Cette semaine, Doug Risebrough a décidé d'étaler sur la place publique les faits importants des négociations entre le Wild du Minnesota et le joueur étoile, Marian Gaborik. Le directeur général du Wild se devait de renseigner les consommateurs qui ont payé pour voir Gaborik, entre autres. Ils se devaient de savoir pourquoi il était chez lui plutôt que sur la patinoire au Minnesota.
Mais faut-il que les directeurs généraux disent la vérité, toujours la vérité, rien que la vérité. Ils sont confrontés à la réalité des affaires. C'est un peu du « direct » qu'on leur demande. Pas question de prendre des détours, pas question de camoufler des informations ou encore des chiffres pertinents. C'est la vérité toute crue que le consommateur exige.
Dans le contexte actuel, les amateurs du Wild ont acheté une voiture bien équipée et finalement on leur livre une voiture avec le minimum d'accessoires, rien de plus.
Risebrough a donc expliqué, avec chiffres à l'appui, qu'il avait proposé, le 10 septembre dernier, une entente de trois ans qui aurait permis à Gaborik de gagner en moyenne $3.15 millions par saison, avec en perspective, une série de bonis basés sur les performances individuelles de l'athlète. Les bonis auraient pu atteindre la somme de $1.75 millions sur trois ans.
Allan Walsh, celui qui menait les négociations, fit une contre-offre de $19.5 millions. C'est l'impasse et si Gaborik n'a toujours pas gagné les rangs du Wild, Risebrough a remporté le premier round. Gaborik vient de confier les négociations à David Schatia, l'associé de Walsh.
Le point qu'il faut retenir, c'est que le consommateur en a marre de payer le gros prix sur des promesses qui ne sont pas toujours tenues. Il y a deux ans, les clients de l'Avalanche du Colorado se faisaient dire en septembre que le meilleur joueur de l'équipe, Peter Forsberg, avait décidé de prendre une année sabbatique. Pierre Lacroix n'avait pas prévenu le coup, les propriétaires de l'Avalanche non plus, mais, éventuellement, les organisations sportives devront faire preuve de plus de transparence.
Cette responsabilité revient entièrement au directeur général. C'est lui qui mène les dossiers les plus chauds. C'est lui qui négocie les contrats, c'est lui qui doit voir à la bonne marche de l'entreprise au niveau de la patinoire. Au cours des dernières semaines, une nouvelle gestion des affaires a surgi des bureaux jadis fermés à double-tour des directeurs généraux.
Bob Gainey a varlopé quelques spectateurs du Centre Bell, les traitant de « bâtards » et de jaunes pour leurs attaques répétées à l'endroit de Patrice Brisebois. Gainey a gagné son point puisqu'il a obtenu l'accord des habitués du Centre Bell, mardi, les gens applaudissant chaleureusement Brisebois. Risebrough a lui aussi gagné la confiance des consommateurs du Minnesota et Doug Armstrong, des Stars de Dallas, a utilisé la même stratégie que Risebrough dans le dossier du gardien Marty Turco.
Je ne dis pas que le moment est venu de ranger les « détecteurs de mensonge », non, ils sont et demeureront toujours de grands cachottiers, des gens qui manifestement adorent manipuler la vérité. Mais, ils savent fort bien qu'ils ne peuvent plus tromper le consommateur.
Dans le calepin
Peut-être que la nouvelle vous a échappé. Lundi dernier à Buffalo, Dave Tippett a cloué au banc Mike Modano et Sergei Zubov ainsi que le gardien Marty Turco. C'était en troisième période. Les raisons? « Les joueurs vedettes de cette équipe doivent donner l'exemple, ils doivent faire preuve de leadership. Ils doivent jouer avec intensité. » Tippett devait espérer que Modano, Zubov et Turco pètent le feu au retour de l'équipe à Dallas. Or, mercredi soir, contre les Bruins de Boston qui n'avaient toujours pas de victoire à leur fiche, les Stars ont perdu 2-0. Modano a été correct, pas plus. Zubov a été correct, pas plus. Turco a été bon. En supériorité numérique, les Stars ont terminé la soirée 0 en 6. Et pour la première fois, après une séquence de 287 matchs, les Stars n'ont pas fait salle comble. Si j'étais Tippett, soudainement je sentirais le tapis bougé sous mes pieds, d'autant plus qu'il n'a pas gagné la confiance des vétérans de l'équipe à sa première saison l'an dernier. A ce que je sache, Guy Carbonneau est toujours bien dans le décor à Dallas et il jouit encore d'une très forte popularité. On ne sait jamais
Au fait, Pierre Turgeon n'a fait que de brèves présences sur la patinoire
Ils ont droit de savoir.
Cette semaine, Doug Risebrough a décidé d'étaler sur la place publique les faits importants des négociations entre le Wild du Minnesota et le joueur étoile, Marian Gaborik. Le directeur général du Wild se devait de renseigner les consommateurs qui ont payé pour voir Gaborik, entre autres. Ils se devaient de savoir pourquoi il était chez lui plutôt que sur la patinoire au Minnesota.
Mais faut-il que les directeurs généraux disent la vérité, toujours la vérité, rien que la vérité. Ils sont confrontés à la réalité des affaires. C'est un peu du « direct » qu'on leur demande. Pas question de prendre des détours, pas question de camoufler des informations ou encore des chiffres pertinents. C'est la vérité toute crue que le consommateur exige.
Dans le contexte actuel, les amateurs du Wild ont acheté une voiture bien équipée et finalement on leur livre une voiture avec le minimum d'accessoires, rien de plus.
Risebrough a donc expliqué, avec chiffres à l'appui, qu'il avait proposé, le 10 septembre dernier, une entente de trois ans qui aurait permis à Gaborik de gagner en moyenne $3.15 millions par saison, avec en perspective, une série de bonis basés sur les performances individuelles de l'athlète. Les bonis auraient pu atteindre la somme de $1.75 millions sur trois ans.
Allan Walsh, celui qui menait les négociations, fit une contre-offre de $19.5 millions. C'est l'impasse et si Gaborik n'a toujours pas gagné les rangs du Wild, Risebrough a remporté le premier round. Gaborik vient de confier les négociations à David Schatia, l'associé de Walsh.
Le point qu'il faut retenir, c'est que le consommateur en a marre de payer le gros prix sur des promesses qui ne sont pas toujours tenues. Il y a deux ans, les clients de l'Avalanche du Colorado se faisaient dire en septembre que le meilleur joueur de l'équipe, Peter Forsberg, avait décidé de prendre une année sabbatique. Pierre Lacroix n'avait pas prévenu le coup, les propriétaires de l'Avalanche non plus, mais, éventuellement, les organisations sportives devront faire preuve de plus de transparence.
Cette responsabilité revient entièrement au directeur général. C'est lui qui mène les dossiers les plus chauds. C'est lui qui négocie les contrats, c'est lui qui doit voir à la bonne marche de l'entreprise au niveau de la patinoire. Au cours des dernières semaines, une nouvelle gestion des affaires a surgi des bureaux jadis fermés à double-tour des directeurs généraux.
Bob Gainey a varlopé quelques spectateurs du Centre Bell, les traitant de « bâtards » et de jaunes pour leurs attaques répétées à l'endroit de Patrice Brisebois. Gainey a gagné son point puisqu'il a obtenu l'accord des habitués du Centre Bell, mardi, les gens applaudissant chaleureusement Brisebois. Risebrough a lui aussi gagné la confiance des consommateurs du Minnesota et Doug Armstrong, des Stars de Dallas, a utilisé la même stratégie que Risebrough dans le dossier du gardien Marty Turco.
Je ne dis pas que le moment est venu de ranger les « détecteurs de mensonge », non, ils sont et demeureront toujours de grands cachottiers, des gens qui manifestement adorent manipuler la vérité. Mais, ils savent fort bien qu'ils ne peuvent plus tromper le consommateur.
Dans le calepin
Peut-être que la nouvelle vous a échappé. Lundi dernier à Buffalo, Dave Tippett a cloué au banc Mike Modano et Sergei Zubov ainsi que le gardien Marty Turco. C'était en troisième période. Les raisons? « Les joueurs vedettes de cette équipe doivent donner l'exemple, ils doivent faire preuve de leadership. Ils doivent jouer avec intensité. » Tippett devait espérer que Modano, Zubov et Turco pètent le feu au retour de l'équipe à Dallas. Or, mercredi soir, contre les Bruins de Boston qui n'avaient toujours pas de victoire à leur fiche, les Stars ont perdu 2-0. Modano a été correct, pas plus. Zubov a été correct, pas plus. Turco a été bon. En supériorité numérique, les Stars ont terminé la soirée 0 en 6. Et pour la première fois, après une séquence de 287 matchs, les Stars n'ont pas fait salle comble. Si j'étais Tippett, soudainement je sentirais le tapis bougé sous mes pieds, d'autant plus qu'il n'a pas gagné la confiance des vétérans de l'équipe à sa première saison l'an dernier. A ce que je sache, Guy Carbonneau est toujours bien dans le décor à Dallas et il jouit encore d'une très forte popularité. On ne sait jamais
Au fait, Pierre Turgeon n'a fait que de brèves présences sur la patinoire