La vision de Joël Bouchard, Max Talbot
Hockey vendredi, 26 août 2011. 22:06 dimanche, 15 déc. 2024. 15:35
MONTRÉAL - Avec le sens de l'humour qu'on leur connaît, Maxime Talbot et Joël Bouchard ont offert un discours inspiré et inspirant vendredi soir en ouverture du Sommet sur le hockey québécois.
Voici, en vrac, les meilleurs extraits du message lancé par deux hommes qui amorcent chacun de leur côté une nouvelle phase de leur carrière, l'un à la tête d'une équipe junior et l'autre avec les Flyers de Philadelphie.
L'influence des entraîneurs
« Quand j'avais 18 ans et que je portais les couleurs des Olympiques de Hull, Benoît Groulx m'avait demandé d'écrire sur une feuille ce que ça signifiait pour moi d'être un bon leader. L'année suivante, j'étais le capitaine de l'équipe et j'avais sauté un couvre-feu. Benoît l'avait appris et m'avait fait venir dans son bureau et m'avait montré la feuille sur laquelle j'avais écrit l'année précédente. Ça a suffi à me faire comprendre ce que j'avais à retirer de cette expérience. »
« Quelques années plus tard, en 2010, je traversais une période creuse avec les Penguins. J'étais blessé et ma situation affectait mon moral. Dan Bylsma m'avait rencontré et il m'avait demandé d'écrire sur un bout de papier ce que je croyais être le but de la vie. J'avais 25 ans et sa requête m'avait secoué, je n'avais aucune idée quoi écrire. »
« Finalement, j'ai passé trois ou quatre heures à gribouiller recto-verso sur des feuilles. Et quand j'y repense, je suis tellement fier de ce que j'ai écrit. Je l'ai inséré dans mon téléphone et j'y jette un œil de temps à autre. Ça veut dire beaucoup pour moi, et c'est un coach qui m'a poussé à cette réflexion. Alors oui, les entraîneurs peuvent jouer un grand rôle dans la vie d'un joueur. »
-Talbot
« À 18 ans, j'ai pris part au camp de sélection d'Équipe Canada junior. Perry Pearn était alors l'entraîneur chef de l'équipe. Après le premier entraînement, je me disais que je m'étais plutôt bien tiré d'affaire, mais sans plus. Perry m'avait pris à l'écart et m'avait dit : « Tu fais du bon travail, tout va bien ». Pour moi, ça voulait tout dire. »
« Aujourd'hui, en tant que dirigeant d'une équipe junior, je vais prendre un entraîneur qui sait travailler avec les gens avant un autre qui est peut-être plus doué au niveau technique, mais qui pense qu'il connaît tout. »
-Bouchard
L'art de la mise en échec
« La mise en échec fera toujours partie du sport. Ce serait une erreur de l'enrayer, mais elle doit toutefois être enseignée de la bonne façon. Personne ne veut qu'on enlève l'aspect physique du hockey, mais personne ne veut voir un gars comme Sidney Crosby à l'écart du jeu. Il y a des choses qui doivent cesser. »
« Tout est une question de pratique. Mon but serait qu'on enseigne la mise en échec aux jeunes deux ans avant qu'ils aient à la mettre en application dans des situations de match. En ce moment, l'ajustement est trop drastique pour certains joueurs. Même au niveau junior, je vois des joueurs de 16 et 17 ans qui n'ont aucune idée de l'angle à prendre pour effectuer une mise en échec efficace. Je trouve ça renversant.»
« De demander aux jeunes joueurs, du jour au lendemain, de sauter sur la glace et de servir des mises en échec comme s'ils l'avaient fait toute leur vie, je ne crois pas qu'il s'agisse de la bonne façon de faire. »
-Bouchard
Des exemples de passionnés
« Sidney Crosby est sans aucun doute le joueur le plus passionné qu'il m'ait été donné de côtoyer. Il y a tellement d'histoires que je pourrais raconter. Tout ce qu'il fait, il le fait en fonction du hockey. Souvent, on arrivait dans une ville la veille d'un match et on se rassemblait pour souper. Sidney ne voulait même pas prendre une coupe de vin. Il aurait pu, ça n'aurait rien changé, mais il ne le faisait pas, parce que tout ce qu'il fait est en fonction du hockey, dans le but d'être le meilleur. Et il l'est. »
-Talbot
« Dave Gagner était tout un joueur. Il voulait toujours la rondelle, même dans les entraînements. Un autre à qui je peux penser, c'est James Patrick, qui a été mon mentor quand je suis arrivé dans la Ligue nationale. Il avait 42 ans, mais à mes yeux, il était meilleur qu'un paquet de jeunes joueurs. »
-Bouchard
Le rôle des parents
« Beaucoup de parents placent leur enfant sur un piédestal parce qu'ils pensent qu'il est le prochain Wayne Gretzky. Ils ne le savent peut-être pas, mais ils sont en train de créer un monstre, parce que le jeune va commencer à penser qu'il est meilleur que tout le monde et c'est assurément le genre de chose qui va le rattraper éventuellement. »
-Bouchard
Voici, en vrac, les meilleurs extraits du message lancé par deux hommes qui amorcent chacun de leur côté une nouvelle phase de leur carrière, l'un à la tête d'une équipe junior et l'autre avec les Flyers de Philadelphie.
L'influence des entraîneurs
« Quand j'avais 18 ans et que je portais les couleurs des Olympiques de Hull, Benoît Groulx m'avait demandé d'écrire sur une feuille ce que ça signifiait pour moi d'être un bon leader. L'année suivante, j'étais le capitaine de l'équipe et j'avais sauté un couvre-feu. Benoît l'avait appris et m'avait fait venir dans son bureau et m'avait montré la feuille sur laquelle j'avais écrit l'année précédente. Ça a suffi à me faire comprendre ce que j'avais à retirer de cette expérience. »
« Quelques années plus tard, en 2010, je traversais une période creuse avec les Penguins. J'étais blessé et ma situation affectait mon moral. Dan Bylsma m'avait rencontré et il m'avait demandé d'écrire sur un bout de papier ce que je croyais être le but de la vie. J'avais 25 ans et sa requête m'avait secoué, je n'avais aucune idée quoi écrire. »
« Finalement, j'ai passé trois ou quatre heures à gribouiller recto-verso sur des feuilles. Et quand j'y repense, je suis tellement fier de ce que j'ai écrit. Je l'ai inséré dans mon téléphone et j'y jette un œil de temps à autre. Ça veut dire beaucoup pour moi, et c'est un coach qui m'a poussé à cette réflexion. Alors oui, les entraîneurs peuvent jouer un grand rôle dans la vie d'un joueur. »
-Talbot
« À 18 ans, j'ai pris part au camp de sélection d'Équipe Canada junior. Perry Pearn était alors l'entraîneur chef de l'équipe. Après le premier entraînement, je me disais que je m'étais plutôt bien tiré d'affaire, mais sans plus. Perry m'avait pris à l'écart et m'avait dit : « Tu fais du bon travail, tout va bien ». Pour moi, ça voulait tout dire. »
« Aujourd'hui, en tant que dirigeant d'une équipe junior, je vais prendre un entraîneur qui sait travailler avec les gens avant un autre qui est peut-être plus doué au niveau technique, mais qui pense qu'il connaît tout. »
-Bouchard
L'art de la mise en échec
« La mise en échec fera toujours partie du sport. Ce serait une erreur de l'enrayer, mais elle doit toutefois être enseignée de la bonne façon. Personne ne veut qu'on enlève l'aspect physique du hockey, mais personne ne veut voir un gars comme Sidney Crosby à l'écart du jeu. Il y a des choses qui doivent cesser. »
« Tout est une question de pratique. Mon but serait qu'on enseigne la mise en échec aux jeunes deux ans avant qu'ils aient à la mettre en application dans des situations de match. En ce moment, l'ajustement est trop drastique pour certains joueurs. Même au niveau junior, je vois des joueurs de 16 et 17 ans qui n'ont aucune idée de l'angle à prendre pour effectuer une mise en échec efficace. Je trouve ça renversant.»
« De demander aux jeunes joueurs, du jour au lendemain, de sauter sur la glace et de servir des mises en échec comme s'ils l'avaient fait toute leur vie, je ne crois pas qu'il s'agisse de la bonne façon de faire. »
-Bouchard
Des exemples de passionnés
« Sidney Crosby est sans aucun doute le joueur le plus passionné qu'il m'ait été donné de côtoyer. Il y a tellement d'histoires que je pourrais raconter. Tout ce qu'il fait, il le fait en fonction du hockey. Souvent, on arrivait dans une ville la veille d'un match et on se rassemblait pour souper. Sidney ne voulait même pas prendre une coupe de vin. Il aurait pu, ça n'aurait rien changé, mais il ne le faisait pas, parce que tout ce qu'il fait est en fonction du hockey, dans le but d'être le meilleur. Et il l'est. »
-Talbot
« Dave Gagner était tout un joueur. Il voulait toujours la rondelle, même dans les entraînements. Un autre à qui je peux penser, c'est James Patrick, qui a été mon mentor quand je suis arrivé dans la Ligue nationale. Il avait 42 ans, mais à mes yeux, il était meilleur qu'un paquet de jeunes joueurs. »
-Bouchard
Le rôle des parents
« Beaucoup de parents placent leur enfant sur un piédestal parce qu'ils pensent qu'il est le prochain Wayne Gretzky. Ils ne le savent peut-être pas, mais ils sont en train de créer un monstre, parce que le jeune va commencer à penser qu'il est meilleur que tout le monde et c'est assurément le genre de chose qui va le rattraper éventuellement. »
-Bouchard