Sylvain Lefebvre n’hésite pas une seconde quand on lui demande d’identifier les joueurs qui le surprennent cette saison. Il amorce sans tarder sa réponse en nommant Gabriel Dumont.

Le coriace attaquant n’est pas du style à ralentir ses ardeurs en recevant de tels compliments, mais il sera sans doute heureux de constater que son développement comble son entraîneur.

«Gabriel Dumont est notre premier marqueur et il fait bien dans toutes les facettes du jeu en plus d’être un leader. Il bloque des lancers, il évolue sur les unités spéciales et il gagne d’importantes mises au jeu en zone défensive…», a vanté Lefebvre de passage à Montréal pour un match contre les Americans de Rochester.

«C’est certain que ce n’est pas évident au niveau de l’équipe, mais on continue de travailler fort et on progresse. Au niveau personnel, je pense que ça va bien. On me confie beaucoup de temps de glace et de responsabilités et je sens que je progresse à chacune de mes présences», a expliqué le principal intéressé. Gabriel Dumont

Tout comme lors de son séjour dans la LHJMQ, Dumont affiche une progression intéressante saison après saison. À sa troisième campagne avec les Bulldogs, il domine ses coéquipiers avec une récolte de 15 buts et 15 aides en 49 parties.

Le choix de cinquième ronde du Tricolore en 2009 essaie donc de peaufiner son jeu pour s’établir dans la LNH après avoir goûté à cette récompense pendant trois parties en 2011-12.

«Sylvain (Lefebvre) est extrêmement patient. Il passe beaucoup de temps avec nous et il est excellent pour améliorer les détails dans notre jeu. Par exemple, je me suis amélioré pour prendre de meilleurs angles sur la patinoire et toujours rester en mouvement ce qui m’aide à être plus souvent premier sur la rondelle», a détaillé l’athlète de cinq pieds 10 pouces et 186 livres.

Lorsqu’il a été repêché, plusieurs experts le comparaient à un Maxime Talbot doté de meilleures ressources offensives. Dumont aimerait sans doute prouver cette analyse au fil des prochaines années sous les ordres de Michel Therrien qui a justement dirigé Talbot à Pittsburgh.

 

« Je veux m'améliorer à chaque fois »
« Je veux m'améliorer à chaque fois »

St-Denis se concentre sur ce qu’il peut contrôler

Cependant, Dumont réalise que les ouvertures ne sont pas nombreuses pour le moment à Montréal. Il n’est pas le seul à faire ce calcul et l’équation s’avère encore moins intéressante pour Frédéric St-Denis.

Le défenseur de 27 ans ne peut qu’attendre son tour surtout que Yannick Weber et Tomas Kaberle passent la plupart des matchs sur la galerie de presse.

«Je regarde beaucoup de matchs du Canadien, mais je ne m’attarde pas trop sur la situation des défenseurs parce que je ne peux pas la contrôler. Je me concentre surtout sur mon jeu pour être prêt dans le cas d’un rappel», a avoué St-Denis qui a démontré une partie de son potentiel en 17 matchs avec le Tricolore l’an dernier.

St-Denis garde le sourire même s’il est à l’écart du jeu depuis environ trois semaines en raison d’une blessure. Tout près d’un retour, il aurait adoré renouer avec l’action dans le match disputé au domicile du Canadien.

«Frédéric, c’est un vrai professionnel. Il est mature et il sait ce que ça prend pour revenir dans la LNH. Il l’a fait en début de saison étant très solide défensivement et il jouait en avantage numérique aussi. Mais il ne doit pas précipiter son retour pour demeurer prêt si le Canadien a besoin de lui», a précisé Lefebvre.

St-Denis est conscient qu’il ne possède pas le plus grand talent brut, mais il est en mesure de compenser par son intelligence sur la patinoire et une exécution soignée des détails. Son style lui permet donc d’apprécier encore plus la contribution des nouveaux entraîneurs.

«C’est vraiment agréable avec eux parce qu’on peaufine plusieurs facettes de notre jeu. Je pense notamment au travail avec notre bâton ainsi que le positionnement sur la patinoire. Je ne m’attardais pas autant à cela auparavant et ça aide beaucoup», a-t-il dévoilé avec le sourire.

Outre Dumont et St-Denis, l’entraîneur de première année a partagé de bons mots pour Michael Blunden, le méconnu défenseur Greg Pateryn ainsi que Michaël Bournival.

«Il est probablement celui qui a dû faire le plus gros ajustement dans tous nos joueurs parce qu’il évoluait dans sa ville au niveau junior. Je me souviens de l’avoir vu au Colorado quand il a été repêché alors qu’il ne parlait pas un mot en anglais et il se débrouille très bien maintenant», s’est rappelé Lefebvre à propos de Bournival qui a réussi son premier tour du chapeau dans la Ligue américaine le 16 février.