Les choses se sont réplacées chez les IceCaps de St. John après une première fin de semaine difficile.

Après trois revers coup sur coup pour débuter le calendrier, l'équipe de Sylvain Lefebvre a enchaîné en récoltant cinq points sur une possibilité de six au cours de leurs trois derniers matchs et le boulot accompli par les unités spéciales est l'une des principales raisons.

Jusqu'à maintenant, les jeunes espoirs du Canadien ont converti huit de leurs 23 situations d’avantage numérique en buts, une efficacité leur conférant 2e rang dans la Ligue américaine

Ils ont également été remarquables à court d'un homme, ayant limité les dommages lors de 25 occasions sur un total de 26.

« On a vu de belles choses, même la première fin de semaine de la saison », a raconté jeudi l'entraîneur-chef au micro de l'émission On jase. Des fois, la chimie peut être difficile à trouver. On n’a pas passé beaucoup de temps à St. John’s depuis le début du camp. On a plutôt voyagé beaucoup. Il faut être patient. »

« On vise les séries à chaque année. On veut que les joueurs vivent ça et qu’ils jouent du hockey plus longtemps. Parfois, on parle de Charles Hudon et de Sven Andrighetto. Ce sont encore de jeunes joueurs. Ils ne sont pas des gars qui ont stagné. C’est difficile devenir un régulier dans la Ligue nationale. C’est un processus qui fait partie du développement. Il faut continuer à cogner sur le clou. Au fil des matchs et des années, ils prennent de l’expérience. C’est un apprentissage », a rappelé Lefebvre.

Vivre avec la critique

Il peut s'avérer complexe d'obtenir des résultats collectifs satisfaisants lorsqu'on doit diriger une équipe constituée en grande partie de recrues. Sylvain Lefebvre en sait quelque chose.

Ça le devient encore plus qu'une formation est privée de plusieurs éléments importants rappelés par le grand club, comme ce fut le cas pour les IceCaps en 2015-16.

Et tandis que le relève du Tricolore ratait les éliminatoires pour une deuxième année d'affilée, le Québécois de 49 ans devenait la cible de plusieurs critiques de partisans inquiets.

Qu'ils soient justifiés ou non, Lefebvre affirme ne pas se soucier des reproches que certains observateurs lui adressent.

« J’essaie de ne pas entendre ou lire la critique. Je ne veux pas me laisse déconcentrer avec ça. Je connais mon travail. Lorsque j’ai signé avec le Canadien pour venir enseigner aux jeunes, je savais quoi dans je m’embarquais. Quand l’organisation me dit qu’elle est satisfaite d’où on s’en va, c’est là que se trouve ma récompense. Quand nos jeunes réussissent à faire le grand club et à y rester, ça aussi c’est une forme de récompense. Ce que les gens pensent, je ne peux rien y faire. Tout le monde est critiqué dans la vie, même le Pape! »

« Il faut y aller avec les valeurs que tu as et les connaissances à ta disposition. Il faut avoir confiance en ses moyens. C’est de cette façon que je vois mon travail », a-t-il philosophé.

Les impressions de Sylvain Lefebvre au sujet de :

Charles Hudon

« Comme les années passées, on veut qu’il soit plus constant. Charles va compter des buts; il est un marqueur naturel. On veut qu’il soit un joueur qui joue avec émotion sans se laisser déranger par certaines choses. Il va avoir une chance de jouer dans la LNH, mais on veut aussi qu’il améliore son jeu à cinq contre cinq. (...) Il anticipe le jeu, mais parfois lorsque tu anticipes mal ou que tu es en retard sur un jeu, tu es porté à tricher. C’est une ligne que Charles doit mieux comprendre. (…) Il ne peut pas être seulement un joueur d’attaque massive. »

Sven Andrighetto

 « Sven était déçu (de sa rétrogradation). Évidemment, on ne s’attend pas à ce qu’il arrive ici fou de joie. Le message que je lui ai lancé, c’est qu’il doit utiliser cette frustration comme motivation afin de montrer au Canadien (et aux 29 autres équipes qui ont levé le nez sur lui) qu’ils ont fait une erreur. C’est avec sa vitesse d’exécution et son lancer qu’il le fera. (...) Il a aussi plus de maturité dans son jeu. On s’attend à ce qu’il produise avec de telles habiletés offensives. Ici, dans la Ligue américaine, il est capable de le faire. (...) Il doit retrouver sa touche magique et l’amener dans la LNH. »

Michael McCarron

« Il a eu un bon camp d’entraînement et il en était content. Mais il veut jouer dans la LNH et il est déterminé. Il travaille très fort dans les matchs et en pratique. On a remarqué une grande amélioration dans sa manière d’aborder les situations de deux matchs ou trois en autant de soirs. Pour un gros bonhomme comme lui, c’était plus difficile. Mais il a perdu un peu de poids cet été. Il est plus musculaire et il est devenu plus rapide. Sa maturité physique n’a pas encore été complètement atteinte. »

Mark Barberio

« On était content de le compter parmi nous. L’an dernier, lors de son rappel, c’était devenu beaucoup plus difficile pour nous défensivement. C’est un grand leader dans le vestiaire, qui montre les bonnes façons de faire. C’est un bon gars, les autres l’adorent. Les Lernout, Hanley, Parisi, Racine, Johnston et Didier apprennent de lui car c’est lui qui travaille le plus fort. Les autres n’ont pas le choix de suivre. »

Le nouveau capitaine Max Friberg

« On a fait voter les joueurs pour nommer un nouveau capitaine et c’est lui qui a été élu majoritairement. Il est vraiment un gars d’équipe et on l’a senti dès son arrivée. Il arrive à l’aréna pour donner son maximum, notamment pour bloquer des lancers. Max donne le sentiment qu’il va toujours donner sa pleine mesure. Et ça se sent pour ses coéquipiers (...) Quand on lui a appris qu’on l’avait choisi pour être capitaine, il est allé voir tout le monde un par un pour les remercier. Il est un gars très humble. »

Nikita Scherbak

« Il va mieux que l’an passé, à commencer par sa force physique. Il n’est pas encore à 100 % côté maturité. Ça lui prend plus de constance au plan de l’effort. (...) Il faut parfois lui passer le message de garder ses présences plus courtes. On sait tous qu’il a beaucoup de talent et qu’il est important pour l’organisation. Il faut se montrer patient. »