À deux semaines du début d’une saison régulière qui s’annonce particulière dans la Ligue américaine de hockey, Pascal Vincent a bien illustré la situation.

L’entraîneur-chef du Moose du Manitoba, le club-école des Jets de Winnipeg, s’est entretenu avec l’équipe du 5 à 7, vendredi, quant au début du camp d’entraînement de son équipe. Avec un calendrier qui n’est pas encore connu et des joueurs qui sont conservés avec les équipes de réserve dans la LNH, le pilote du Moose n’est pas en mesure de dresser un portrait de son équipe en vue de la saison.

« Si tu me demandais de faire mes quatre lignes et mes six défenseurs, je ne serais pas capable et nous devons commencer le 5 février. On va s’ajuster et c’est une année où ce sera des ajustements au quotidien. »

« La réalité de la Ligue américaine est que ça bouge tout le temps, mais ce sera encore plus vrai cette année », a confié Vincent.

L’entraîneur de 49 ans demeure plus qu’heureux de renouer avec la patinoire alors que le camp du Moose doit donner son coup d’envoi dimanche. Avec les joueurs qui doivent compléter leur quarantaine, il s’attend à atteindre la vingtaine de joueurs sur la patinoire la semaine prochaine.

« Au final, nous sommes des entraîneurs. De regarder les statistiques et d’analyser les systèmes, ça fait le travail, mais nous étions heureux de retourner sur la patinoire », a-t-il mentionné quant à sa participation au camp des Jets.

Parmi les éléments connus pour la prochaine saison dans la LAH, la Ligue a décidé d’imiter la LNH avec une division formée uniquement par les équipes canadiennes. Ce faisant, le Moose aura pour adversaires cette saison, Le Rocket de Laval, les Sénateurs de Belleville et les Marlies de Toronto. Ce portrait fait en sorte que l’entraîneur-chef pourra économiser sur le temps de préparation pour connaître chacune des équipes n’ayant que trois adversaires potentiels.

« On les connaît et en même temps pas beaucoup, car il y a les équipes de réserve dans la LNH qui devraient causer beaucoup de mouvements. Des équipes décident d’envoyer leurs jeunes dans la Ligue américaine et d’autres veulent les garder avec eux. »

« Ce que je sais, c’est que Toronto a toujours une bonne équipe, Laval devrait avoir une bonne équipe et de notre côté nous allons être très jeunes. Je pense que nous allons être en mesure de compétitionner. »

« Ça va nous sauver du temps pour ce qui est de l’évaluation des autres équipes et du plan de match. Je crois que ça ressemblera davantage à des séries alors que ce sera des ajustements », a-t-il convenu.

Vincent en sera à sa cinquième saison comme entraîneur-chef du Moose après avoir obtenu les rennes de l’équipe en 2016.