MONTRÉAL - Les Bulldogs de Hamilton sont de retour au plus fort de la lutte pour l'obtention d'une place en séries éliminatoires dans l'Association ouest de la Ligue américaine de hockey (LAH). L'équipe-école du Canadien est à la recherche d'une première présence en quatre ans en séries.

Les Bulldogs connaissent une belle séquence de succès et voilà qu'ils pointent au huitième rang de leur association -- le dernier donnant accès aux séries. Vendredi, en accueillant le Wild de l'Iowa, ils vont tenter de signer une septième victoire d'affilée pour la première fois en cinq ans, soit depuis qu'ils ont collé neuf gains en janvier et février 2010.

« Tout le monde contribue actuellement, affirme en entrevue à La Presse Canadienne l'entraîneur des Bulldogs, Sylvain Lefebvre. Un match, c'est le gardien qui se met en évidence. Un autre match, c'est un trio. Les gars jouent avec confiance. À l'attaque, on crée plus de chances de marquer et la rondelle entre dans le but. Tout ça fait boule de neige. »

Allen : attitude irréprochable

Les performances de deux vétérans retiennent l'attention, au moment où le Tricolore appelle en renfort de jeunes attaquants (les Christian Thomas, Gabriel Dumont et Jacob De La Rose, qui a été retourné mercredi). Il s'agit de celles du défenseur Bryan Allen, qui s'est amené à Hamilton avec une attitude irréprochable, et de l'attaquant T.J. Hensick, un ancien de l'Avalanche du Colorado qui compte 112 matchs comme bagage dans la LNH.

« Un gars comme Bryan Allen nous donne un précieux coup de main », insiste Lefebvre, en ajoutant que le vétéran aide énormément des jeunes comme Jarred Tinordi.

« Il prêche par l'exemple sur la glace et à l'extérieur. Il a une bonne attitude et il a amené une belle dynamique dans le groupe. »

Lefebvre a tôt fait de créer une belle relation avec Allen, en lui partageant son expérience personnelle de vétéran défenseur, père de famille, qui a déjà été rétrogradé dans les rangs mineurs.

« Nous ne nous connaissions pas. C'était important que je lui dise d'où je venais et que je comprenais parfaitement la situation à laquelle il était confronté. Je sais ce que c'est que d'évoluer dans les rangs mineurs, avec une famille qui vit éloignée. Je voulais lui passer le message que j'étais là pour l'aider et pour l'écouter, en cas de besoin. »

Le vécu de Lefebvre peut être une source d'inspiration pour Allen, vétéran de 721 rencontres dans la LNH, parce qu'après avoir joué 15 matchs au sein de l'équipe-école des Rangers de New York en 2001-02, il a renoué avec le calibre de jeu de la LNH au cours de la saison suivante.

Acquis en novembre des Ducks d'Anaheim dans l'échange de Rene Bourque, Allen a disputé cinq matchs dans l'uniforme du Canadien avant de voir son nom être soumis au 'ballottage' dans le but de l'envoyer aux Bulldogs. En 10 sorties avec Hamilton, il n'a aucun point et il montre un différentiel de moins-3 en défense.

Hudon ne lâche pas

À l'attaque, le jeune Charles Hudon n'amasse pas les points au même rythme qu'en première moitié de saison, mais Lefebvre assure que ce n'est pas par manque d'effort.

Lefebvre a admis que l'attaquant recrue, qui totalise 37 points en 45 matchs (un de plus que Hensick), avait connu un passage à vide, il y a quelques semaines.

« C'est normal un peu de fatigue pour un jeune qui en est à sa première saison chez les professionnels, mais il a retrouvé son bon niveau de jeu, mentionne-t-il. Il travaille bien et tant que l'effort est là, on sait qu'il va finir par obtenir de bons résultats. »

La baisse de régime de Hudon peut être attribuable au fait qu'il devait espérer que son tour vienne, en voyant défiler à Montréal plusieurs attaquants au cours des derniers mois. L'entraîneur des Bulldogs avoue avoir abordé le sujet avec le principal intéressé.

« Charles comprend en quoi consiste son travail et qu'il n'a aucun contrôle sur tout le reste. Ce qu'on lui demande depuis le camp d'entraînement, c'est de redoubler d'ardeur à chacun des matchs. S'il est rappelé, il sera prêt à relever le défi. Si d'ici là d'autres sont rappelés, il doit être content pour eux. Quand ce sera son tour, les autres seront contents pour lui », conclut Lefebvre.