Burlington, Vermont - Les hockeyeuses québécoises s'expliquaient vraiment mal la déconfiture qu'elles et leurs coéquipières ont subi face aux Américaines, qui les ont écrasées 9-2 en ronde préliminaire du Championnat du monde samedi soir, à Burlington, au Vermont.

« C'est inacceptable comme performance! a affirmé sans détour l'attaquante Caroline Ouellette. Nous étions vraiment nerveuses au début du match. Nous avons une équipe plus jeune cette saison, mais ce n'est pas une excuse. »

La Montréalaise, assistante à la capitaine, restait tout de même sereine.

« La bonne nouvelle c'est que si nous nous étions fait planter comme ça et que nous avions bien joué, nous serions dans le trouble. Mais nous savons que nous n'avons vraiment pas bien joué. »

« Ce qui a vraiment fait la différence, c'est le jeu de passe, a analysé Ouellette. Elles ont été capables de bien connecter alors que nous avions beaucoup de difficulté de ce côté. »

« Ce n'est pas que nous ne travaillions pas fort, mais nous travaillions mal », a-t-elle résumé.

Il aurait fallu quelques miracles

La principale victime de cette débandade a été la gardienne Charline Labonté, retirée de la rencontre après seulement 3 minutes et 32 secondes au premier engagement, non sans avoir ironiquement réussi quelques beaux arrêts.

« Je ne vais pas passer la nuit debout à penser à ça », a commenté l'athlète de Boisbriand, qui a retrouvé sa place devant le filet au deuxième tiers. « Mon travail est de faire le premier arrêt. Je ne peux pas faire de miracle non plus. »

« Trois buts rapides comme ça, ça ne m'était jamais arrivée. Mais il faut donner le crédit aux Américaines, c'étaient de beaux buts », a concédé celle qui a finalement été déjouée 7 fois et a arrêté 15 lancers.

« Elles étaient fortes sur les retours. Ça paressait qu'elles voulaient le match, beaucoup plus que nous. »

Labonté restait elle aussi positive malgré cette cinglante défaite. « Nous sommes une bonne équipe, nous avons beaucoup de talent. Nous nous sommes battues nous-mêmes. »

« Il faut se rappeler ce qui s'est passé, parce que nous ne voulons plus jamais revivre ça. »

Une claque au visage

Marie-Philip Poulin a quant à elle été encore plus sévère. « Nous ne nous sommes pas présentées. »

L'attaquante vedette semblait déjà avoir hâte à dimanche. « Il y a encore beaucoup de hockey à jouer. Il faut tourner la page et sortir fort demain contre la Finlande. »

La hockeyeuse de Beauceville a par ailleurs trouvé une utilité à ce revers difficile à avaler. « C'est comme une claque au visage, pour nous réveiller. »

Les Canadiennes auront la chance de se reprendre dès dimanche après-midi, alors qu'elles se mesureront aux Finlandaises, qui ont difficilement vaincu les Russes 5-4 samedi.