Le CH doit bouger
Hockey mardi, 30 janv. 2007. 17:17 samedi, 14 déc. 2024. 22:42
Si le Canadien veut non seulement participer aux séries mais aller assez loin, il va falloir des changements. Je pense toujours au deuxième trio.
Les unités spéciales, avantages et désavantages numériques, doivent fonctionner à plein régime pour que le CH connaisse du succès qui passe aussi par la performance des gardiens de but. On en a encore eu une preuve lundi soir alors que David Aebischer a très bien fait face aux Sénateurs d'Ottawa.
Mais je ne crois pas que le Canadien puisse aller loin en séries avec la formation actuelle. Lorsque le premier trio (Saku Koivu, Michael Ryder et Christopher Higgins) connaît une baisse de régime, il n'y a pas de relève. Donc ça prend plus que les unités spéciales et des gardiens de but pour avoir du succès surtout en séries.
Le Canadien est une équipe rapide. Quand les joueurs patinent et sont en mouvement, ils sont capables de rivaliser avec l'adversaire comme ce fut le cas face aux Sénateurs lundi mais lorsqu'ils ne patinent pas, ça devient une question de talent pour l'emporter et, dans cette optique, je ne pense pas que le Canadien ait une équipe assez talentueuse pour connaître du succès.
Actuellement, Guy Carbonneau regarde derrière et ce n'est pas bon signe. L'entraîneur sent que les autres équipes poussent dans le dos du Canadien. Les choses changent... il y a deux mois, le CH regardait devant et on pensait même à la coupe Stanley.
Il ne faut pas se leurrer, le Canadien a plusieurs lacunes et n'est pas une équipe qui se présente à tous les matchs au point de vue vitesse, intensité et émotion. Lorsqu'elle le fait, oui elle est compétitive, sinon, elle est très vulnérable.
Le Canadien a des problèmes actuellement, problèmes que je qualifierais de mineurs, mais il faut les résoudre pour le public et les gens qui achètent les billets et qui demandent que l'équipe soit compétitive. Je ne suis pas certain à l'heure actuelle que le Canadien soit en mesure d'offrir une performance comme celle de lundi soir match après match d'ici la fin de la saison.
Qui doit-on sacrifier?
La première chose que Bob Gainey doit déterminer, il le sait déjà, c'est de savoir ce qu'il fera avec les Radek Bonk, Aebischer, Sergei Samsonov, Janne Niinimaa en vue de la prochaine saison. Ensuite, est-ce qu'il met sous contrat Andrei Markov, Sheldon Souray et Craig Rivet? S'il n'a pas le choix, lequel il sacrifie? Si l'inévitable se produit et qu'il croit qu'il va en perdre un sur le marché des joueurs autonomes, il doit alors absolument penser à une transaction.
À partir de ce moment-là, il faut que l'état-major du Canadien se réunisse pour déterminer qui on va garder et qui on va sacrifier et de mettre les priorités au bon endroit. Par la suite, vient le temps des discussions pour une transaction et encore là, un échange se fait à deux et ce n'est pas évident. Les amateurs parlent d'échanger Samsonov, mais qui en veut? Il ne livre pas la marchandise et son salaire est élevé.
L'appât pour Bob Gainey est peut-être Aebischer, peut-être un des trois défenseurs. Je pense que la priorité pour le Canadien est Markov et ensuite peut-être Souray. Mais si on échange Rivet, comment va réagir Koivu qui est son bon ami?
Mais on est en affaires et il n'y a pas de place pour les sentiments. Si jamais la demande est là, le Canadien peut aller chercher un deuxième joueur de centre, même un premier pour appuyer Koivu.
Peter Forsberg?
On parle beaucoup de Peter Forsberg à Montréal. C'est bien beau jusqu'à la fin de la saison mais après, s'il quitte, c'est quoi le prix à payer? Un joueur établi? Un premier choix au repêchage?
Un premier choix à Montréal c'est plus ou moins important connaissant les succès qu'a eu le Canadien avec leurs choix de première ronde par le passé. Et un premier choix, ça ne patine pas encore. Alors là oui.
Si Forsberg vient à Montréal, qu'il demeure en santé et qu'il permet au Canadien d'être une équipe très compétitive en séries, de remporter une, deux ou trois séries, alors pourquoi pas? Mais si le Canadien fait l'acquisition de Forsberg et qu'il est blessé et ne produit pas selon les attentes des amateurs ou de la direction, on fait quoi?
Je serais prêt à acquérir Forsberg et à le signer lorsqu'il deviendra joueur autonome, mais pas à n'importe quel prix. Et lui, voudra-t-il rester? Pour lui aussi ça dépend du prix.
*Propos recueillis par RDS.ca
Les unités spéciales, avantages et désavantages numériques, doivent fonctionner à plein régime pour que le CH connaisse du succès qui passe aussi par la performance des gardiens de but. On en a encore eu une preuve lundi soir alors que David Aebischer a très bien fait face aux Sénateurs d'Ottawa.
Mais je ne crois pas que le Canadien puisse aller loin en séries avec la formation actuelle. Lorsque le premier trio (Saku Koivu, Michael Ryder et Christopher Higgins) connaît une baisse de régime, il n'y a pas de relève. Donc ça prend plus que les unités spéciales et des gardiens de but pour avoir du succès surtout en séries.
Le Canadien est une équipe rapide. Quand les joueurs patinent et sont en mouvement, ils sont capables de rivaliser avec l'adversaire comme ce fut le cas face aux Sénateurs lundi mais lorsqu'ils ne patinent pas, ça devient une question de talent pour l'emporter et, dans cette optique, je ne pense pas que le Canadien ait une équipe assez talentueuse pour connaître du succès.
Actuellement, Guy Carbonneau regarde derrière et ce n'est pas bon signe. L'entraîneur sent que les autres équipes poussent dans le dos du Canadien. Les choses changent... il y a deux mois, le CH regardait devant et on pensait même à la coupe Stanley.
Il ne faut pas se leurrer, le Canadien a plusieurs lacunes et n'est pas une équipe qui se présente à tous les matchs au point de vue vitesse, intensité et émotion. Lorsqu'elle le fait, oui elle est compétitive, sinon, elle est très vulnérable.
Le Canadien a des problèmes actuellement, problèmes que je qualifierais de mineurs, mais il faut les résoudre pour le public et les gens qui achètent les billets et qui demandent que l'équipe soit compétitive. Je ne suis pas certain à l'heure actuelle que le Canadien soit en mesure d'offrir une performance comme celle de lundi soir match après match d'ici la fin de la saison.
Qui doit-on sacrifier?
La première chose que Bob Gainey doit déterminer, il le sait déjà, c'est de savoir ce qu'il fera avec les Radek Bonk, Aebischer, Sergei Samsonov, Janne Niinimaa en vue de la prochaine saison. Ensuite, est-ce qu'il met sous contrat Andrei Markov, Sheldon Souray et Craig Rivet? S'il n'a pas le choix, lequel il sacrifie? Si l'inévitable se produit et qu'il croit qu'il va en perdre un sur le marché des joueurs autonomes, il doit alors absolument penser à une transaction.
À partir de ce moment-là, il faut que l'état-major du Canadien se réunisse pour déterminer qui on va garder et qui on va sacrifier et de mettre les priorités au bon endroit. Par la suite, vient le temps des discussions pour une transaction et encore là, un échange se fait à deux et ce n'est pas évident. Les amateurs parlent d'échanger Samsonov, mais qui en veut? Il ne livre pas la marchandise et son salaire est élevé.
L'appât pour Bob Gainey est peut-être Aebischer, peut-être un des trois défenseurs. Je pense que la priorité pour le Canadien est Markov et ensuite peut-être Souray. Mais si on échange Rivet, comment va réagir Koivu qui est son bon ami?
Mais on est en affaires et il n'y a pas de place pour les sentiments. Si jamais la demande est là, le Canadien peut aller chercher un deuxième joueur de centre, même un premier pour appuyer Koivu.
Peter Forsberg?
On parle beaucoup de Peter Forsberg à Montréal. C'est bien beau jusqu'à la fin de la saison mais après, s'il quitte, c'est quoi le prix à payer? Un joueur établi? Un premier choix au repêchage?
Un premier choix à Montréal c'est plus ou moins important connaissant les succès qu'a eu le Canadien avec leurs choix de première ronde par le passé. Et un premier choix, ça ne patine pas encore. Alors là oui.
Si Forsberg vient à Montréal, qu'il demeure en santé et qu'il permet au Canadien d'être une équipe très compétitive en séries, de remporter une, deux ou trois séries, alors pourquoi pas? Mais si le Canadien fait l'acquisition de Forsberg et qu'il est blessé et ne produit pas selon les attentes des amateurs ou de la direction, on fait quoi?
Je serais prêt à acquérir Forsberg et à le signer lorsqu'il deviendra joueur autonome, mais pas à n'importe quel prix. Et lui, voudra-t-il rester? Pour lui aussi ça dépend du prix.
*Propos recueillis par RDS.ca