Le CH doit garder ses deux gardiens
Hockey vendredi, 8 janv. 2010. 22:12 jeudi, 12 déc. 2024. 09:36
Depuis le début de la saison, je suis de ceux qui croient que le Canadien ne peut pas se permettre d'échanger Jaroslav Halak.
De produire des émissions télévisées sur les transactions possibles mettant en vedette Halak, de noircir des pages de journaux sur le sujet, je comprends bien que c'est très vendeur. Je crois cependant que c'est de la salive gaspillée et de l'encre perdue. La situation actuelle ne permet pas au Canadien de se débarrasser d'un de leur gardien. Au contraire, le Tricolore a besoin de deux gardiens de buts capables d'accomplir la tâche et les dernières semaines le prouvent.
Lorsqu'on regarde la situation dans son ensemble, il n'a y a rien qui serait propice à une transaction. Ça me tanne beaucoup lorsque les pseudos-experts parlent d'une transaction concernant le gardien slovaque. On doit regarder la situation en général. Si Bob Gainey a l'intention de rendre service à Halak en l'envoyant sous d'autres cieux pour lui permettre de devenir plus rapidement un gardien de but numéro un, il se doit de penser acquérir un gardien d'expérience, fiable, qui pourrait être en mesure d'aider les hommes de Jacques Martin à se tailler une place en séries éliminatoires. Si c'est le cas, ça irait à l'encontre de la stratégie adoptée par l'organisation depuis quelques années.
J'ai aimé ce que Bob Gainey a déclaré cette semaine lorsqu'il a affirmé que Carey Price était le gardien d'avenir du Canadien. La LNH est une grosse business. Le travail de Bob Gainey, de Trevor Timmins et de toute l'équipe de direction peut dépendre justement du succès des premiers choix au repêchage. Je persiste à croire que le Canadien ne peut se permettre d'échanger un de ses deux gardiens. L'identité du Tricolore passe par les deux cerbères. Jaroslav Halak joue de l'excellent hockey en ce moment. Carey Price n'a pas été mauvais dans les circonstances, même s'il n'a pas obtenu le support offensif désiré. Les deux gardiens ont prouvé qu'ils faisaient partie de l'élite de la LNH. C'est une situation exceptionnelle dont le Tricolore doit tirer avantage.
D'un autre côté, c'est évident qu'il faudra identifier l'homme de confiance qui mènera ce club-là à aspirer aux grands honneurs car peu d'équipes ont connu du succès en séries avec deux gardiens en poste.
Le contrôle des performances
En tant que gardien, il faut se rappeler que nous n'avons aucun contrôle sur le nombre de départs que l'on obtient, de même que l'équipe que nous allons affronter.
Peu importe les statistiques, les récents succès ou insuccès, victoires défaites de l'un ou de l'autre, je pense que la seule chose qu'un gardien peut contrôler, c'est la façon dont il se comporte. À quelque part, il est sensé y avoir un retour du balancier à un moment donné. On peut seulement contrôler nos performances. La dernière chose qu'un gardien de but doit penser, c'est que le monde entier est contre lui. Il ne faut pas penser que parce qu'on obtient un départ contre une bonne formation, c'est qu'on souhaite nos insuccès. Il ne faut pas non plus penser que parce que l'équipe est blanchie, c'est une réponse directe lorsqu'on est devant le filet.
Je ne crois pas à la théorie qui dit que les joueurs du Canadien jouent mieux lorsque Halak est dans le filet. Ceci dit, j'aime la façon dont les deux gardiens de buts se comportent au cours des dernières semaines et les performances en font foi. Les statistiques collectives m'importent plus lorsque j'analyse le travail du CH ainsi que celui des gardiens.
La progression de Cédrick Desjardins
Cédrick Desjardins, au grand plaisir de tous, est en train de ravir le poste numéro un à Curtis Sanford avec les Bulldogs de Hamilton. Desjardins est un travailleur acharné. Au cours des dernières années, il a apprivoisé le travail, celui de gardien professionnel.
S'il y a une faille dans le hockey professionnel, elle se situe dans la Ligue américaine de hockey. C'est dans cette ligue où les hommes masqués ont besoin le plus d'un entraîneur des gardiens sur une base quotidienne. Malheureusement, considérant l'argent et les espoirs qu'on fonde envers les gardiens de but et les choix au repêchage, c'est la lacune principale. Cédrick a quand même utilisé les outils mis à sa disposition pour connaître du succès.
Cette saison, il force la main à son entraîneur de l'employer plus souvent grâce à ses performances. L'an dernier, il a connu une très bonne saison mais il n'avait peut-être pas été capable de se faire justice. Cette année, Cédrick démontre qu'il est capable de mener les reines d'une équipe professionnelle. Il l'a fait à tous les autres niveaux, que ce soit au niveau junior ainsi que dans la Ligue de la Côte Est. Je présume qu'il peut faire la même chose dans la LNH et je lui souhaite. Il n'a pas toujours été considéré comme un espoir mais plutôt un projet. Cependant, il s'avère présentement un des gardiens dominants dans la LAH et s'il continue dans cette veine, il aura sûrement sa chance avec le CH ou ailleurs.
L'an dernier, j'ai travaillé en sa compagnie. C'est un gars très talentueux et un gardien de but de réactions. Il est très énergique et pouvait, à l'occasion, se sortir lui-même du jeu, être son pire ennemi. C'est un gars très attentif, qui est toujours prêt à travailler sur la patinoire. Il s'est amélioré sur le positionnement et fait confiance à sa lecture du jeu plutôt que de seulement faire confiance à ses réflexes et sa rapidité.
Les révélations et les déceptions dans la LNH
Ryan Miller et Ilya Bryzgalov font partie des gardiens qui connaissent une saison où ils s'épanouissent vraiment devant leur filet. Les deux arrivent à maturité. Martin Brodeur peut aussi être considéré comme une surprise parce qu'il avance en âge et il continue à présenter des statistiques comparable à ses meilleures saisons. On s'entend qu'il n'est pas la révélation de l'année parce qu'il est un vétéran établi depuis plusieurs saisons. Mais à chaque saison, les analystes se plaisent à dire que les Devils et Martin ralentiront mais cette situation ne se produit jamais. Au niveau des jeunes, Jonathan Quick et Craig Anderson s'imposent et s'établissent pour une première saison comme étant de bons gardiens numéro un dans la LNH.
Après une saison où il a remporté le Trophée Vézina, Tim Thomas n'a peut-être pas connu un début de saison à la hauteur de son talent. Ses statistiques ne sont pas celles qu'il a présentées au cours des dernières années.
Sans parler de déception, j'aimerais voir la situation devant le filet à Ottawa s'améliorer. Je ne jette pas le blâme sur Pascal Leclaire et je crois qu'il est capable d'améliorer cette situation. Il a subi une malchance, étant blessé alors qu'il était sur le banc des joueurs. Brian Elliott a aussi connu quelques difficultés.
Propos recueillis par Luc Dansereau
De produire des émissions télévisées sur les transactions possibles mettant en vedette Halak, de noircir des pages de journaux sur le sujet, je comprends bien que c'est très vendeur. Je crois cependant que c'est de la salive gaspillée et de l'encre perdue. La situation actuelle ne permet pas au Canadien de se débarrasser d'un de leur gardien. Au contraire, le Tricolore a besoin de deux gardiens de buts capables d'accomplir la tâche et les dernières semaines le prouvent.
Lorsqu'on regarde la situation dans son ensemble, il n'a y a rien qui serait propice à une transaction. Ça me tanne beaucoup lorsque les pseudos-experts parlent d'une transaction concernant le gardien slovaque. On doit regarder la situation en général. Si Bob Gainey a l'intention de rendre service à Halak en l'envoyant sous d'autres cieux pour lui permettre de devenir plus rapidement un gardien de but numéro un, il se doit de penser acquérir un gardien d'expérience, fiable, qui pourrait être en mesure d'aider les hommes de Jacques Martin à se tailler une place en séries éliminatoires. Si c'est le cas, ça irait à l'encontre de la stratégie adoptée par l'organisation depuis quelques années.
J'ai aimé ce que Bob Gainey a déclaré cette semaine lorsqu'il a affirmé que Carey Price était le gardien d'avenir du Canadien. La LNH est une grosse business. Le travail de Bob Gainey, de Trevor Timmins et de toute l'équipe de direction peut dépendre justement du succès des premiers choix au repêchage. Je persiste à croire que le Canadien ne peut se permettre d'échanger un de ses deux gardiens. L'identité du Tricolore passe par les deux cerbères. Jaroslav Halak joue de l'excellent hockey en ce moment. Carey Price n'a pas été mauvais dans les circonstances, même s'il n'a pas obtenu le support offensif désiré. Les deux gardiens ont prouvé qu'ils faisaient partie de l'élite de la LNH. C'est une situation exceptionnelle dont le Tricolore doit tirer avantage.
D'un autre côté, c'est évident qu'il faudra identifier l'homme de confiance qui mènera ce club-là à aspirer aux grands honneurs car peu d'équipes ont connu du succès en séries avec deux gardiens en poste.
Le contrôle des performances
En tant que gardien, il faut se rappeler que nous n'avons aucun contrôle sur le nombre de départs que l'on obtient, de même que l'équipe que nous allons affronter.
Peu importe les statistiques, les récents succès ou insuccès, victoires défaites de l'un ou de l'autre, je pense que la seule chose qu'un gardien peut contrôler, c'est la façon dont il se comporte. À quelque part, il est sensé y avoir un retour du balancier à un moment donné. On peut seulement contrôler nos performances. La dernière chose qu'un gardien de but doit penser, c'est que le monde entier est contre lui. Il ne faut pas penser que parce qu'on obtient un départ contre une bonne formation, c'est qu'on souhaite nos insuccès. Il ne faut pas non plus penser que parce que l'équipe est blanchie, c'est une réponse directe lorsqu'on est devant le filet.
Je ne crois pas à la théorie qui dit que les joueurs du Canadien jouent mieux lorsque Halak est dans le filet. Ceci dit, j'aime la façon dont les deux gardiens de buts se comportent au cours des dernières semaines et les performances en font foi. Les statistiques collectives m'importent plus lorsque j'analyse le travail du CH ainsi que celui des gardiens.
La progression de Cédrick Desjardins
Cédrick Desjardins, au grand plaisir de tous, est en train de ravir le poste numéro un à Curtis Sanford avec les Bulldogs de Hamilton. Desjardins est un travailleur acharné. Au cours des dernières années, il a apprivoisé le travail, celui de gardien professionnel.
S'il y a une faille dans le hockey professionnel, elle se situe dans la Ligue américaine de hockey. C'est dans cette ligue où les hommes masqués ont besoin le plus d'un entraîneur des gardiens sur une base quotidienne. Malheureusement, considérant l'argent et les espoirs qu'on fonde envers les gardiens de but et les choix au repêchage, c'est la lacune principale. Cédrick a quand même utilisé les outils mis à sa disposition pour connaître du succès.
Cette saison, il force la main à son entraîneur de l'employer plus souvent grâce à ses performances. L'an dernier, il a connu une très bonne saison mais il n'avait peut-être pas été capable de se faire justice. Cette année, Cédrick démontre qu'il est capable de mener les reines d'une équipe professionnelle. Il l'a fait à tous les autres niveaux, que ce soit au niveau junior ainsi que dans la Ligue de la Côte Est. Je présume qu'il peut faire la même chose dans la LNH et je lui souhaite. Il n'a pas toujours été considéré comme un espoir mais plutôt un projet. Cependant, il s'avère présentement un des gardiens dominants dans la LAH et s'il continue dans cette veine, il aura sûrement sa chance avec le CH ou ailleurs.
L'an dernier, j'ai travaillé en sa compagnie. C'est un gars très talentueux et un gardien de but de réactions. Il est très énergique et pouvait, à l'occasion, se sortir lui-même du jeu, être son pire ennemi. C'est un gars très attentif, qui est toujours prêt à travailler sur la patinoire. Il s'est amélioré sur le positionnement et fait confiance à sa lecture du jeu plutôt que de seulement faire confiance à ses réflexes et sa rapidité.
Les révélations et les déceptions dans la LNH
Ryan Miller et Ilya Bryzgalov font partie des gardiens qui connaissent une saison où ils s'épanouissent vraiment devant leur filet. Les deux arrivent à maturité. Martin Brodeur peut aussi être considéré comme une surprise parce qu'il avance en âge et il continue à présenter des statistiques comparable à ses meilleures saisons. On s'entend qu'il n'est pas la révélation de l'année parce qu'il est un vétéran établi depuis plusieurs saisons. Mais à chaque saison, les analystes se plaisent à dire que les Devils et Martin ralentiront mais cette situation ne se produit jamais. Au niveau des jeunes, Jonathan Quick et Craig Anderson s'imposent et s'établissent pour une première saison comme étant de bons gardiens numéro un dans la LNH.
Après une saison où il a remporté le Trophée Vézina, Tim Thomas n'a peut-être pas connu un début de saison à la hauteur de son talent. Ses statistiques ne sont pas celles qu'il a présentées au cours des dernières années.
Sans parler de déception, j'aimerais voir la situation devant le filet à Ottawa s'améliorer. Je ne jette pas le blâme sur Pascal Leclaire et je crois qu'il est capable d'améliorer cette situation. Il a subi une malchance, étant blessé alors qu'il était sur le banc des joueurs. Brian Elliott a aussi connu quelques difficultés.
Propos recueillis par Luc Dansereau