MONTREAL - Un joueur pénalisé à moins de deux minutes de la fin de la période de prolongation devrait-il être autorisé à participer aux tirs de barrage?

Selon Guy Carbonneau, la réponse est non.

La question a été soulevée mardi en raison de l'absence du défenseur Francis Bouillon face aux Thrashers d'Atlanta. Bouillon a été blessé par Sergei Gonchar des Penguins alors qu'il restait 1,6 seconde à la prolongation, samedi, à Pittsburgh. Même s'il a terminé la rencontre au banc des pénalités, Gonchar a pu participer aux tirs de barrage. Il a été le sixième des huit Penguins à s'élancer vers Carey Price. Il a échoué comme tous ses coéquipiers avant qu'Andreï Markov ne mette fin au match en glissant la rondelle sous Dany Sabourin.

"Un joueur qui se voit imposer une pénalité avec moins de deux minutes à jouer à la prolongation ne devrait pas pouvoir participer à la fusillade. Je crois que c'est logique, a déclaré Carbonneau après l'entraînement du Canadien en matinée. C'est maintenant aux directeurs généraux et à la ligue de décider."

Bouillon a été blessé à l'épaule gauche lorsqu'il a subi la charge de Gonchar.

"Il restait une seconde au match. C'était vraiment un geste stupide, a dit Carbo. Je sais qu'un joueur peut ressentir de la frustration, que ces choses-là arrivent dans un match, qu'on ne peut pas toujours tout contrôler", a-t-il ajouté.

Mark Streit était sur la glace lorsque Bouillon a été blessé.

"Bouillon a fait un jeu et il a été frappé par derrière. Le joueur puni n'aurait pas dû prendre part aux tirs de barrages", a fait valoir Streit.

Le défenseur suisse n'a pas aimé voir son coéquipier être frappé alors qu'il se trouvait dans une position vulnérable.

"Ca ne se compare pas au coup qu'a reçu Patrice Bergeron. Bouillon, lui, était collé contre la bande. Mais ça reste un coup par derrière. Je crois que les joueurs devraient se respecter davantage. C'était un coup salaud."