"Le leadership, ça commence derrière le banc"
Hockey jeudi, 30 nov. 2000. 00:33 jeudi, 12 déc. 2024. 06:38
CANTON DE GRANBY (PC) - Si on en croit Guy Lafleur, il est primordial d'avoir un homme qui a un caractère comme Michel Therrien derrière le banc d'une équipe professionnelle de hockey. "Les joueurs sont tous des petites PME, indiquait Lafleur entre deux signatures de bâtons de hockey, mercredi, au Grand Bazar. Il faut mettre de l'ordre là-dedans. Le leadership, ça commence derrière le banc et ça descend (vers les joueurs)."
Lafleur met toutefois en garde Therrien: il va falloir qu'il adapte son style à la Ligue nationale. Un peu comme l'a fait son ancien entraîneur Scotty Bowman, qui avait la réputation d'être très dur envers ses joueurs.
"Ça n'a pas marché pour Bowman à Buffalo, rappelle l'ancien du Canadien, des Rangers et des défunts Nordiques. Il s'est ajusté.
"On ne peut pas comparer l'époque de Bowman avec celle de Therrien, prévient-il. Bowman écoeurait les joueurs de toutes les façons possibles. Aujourd'hui, tu ne peux pas parler trop fort sinon les joueurs vont passer un coup de fil à leur agent et dire: "moi, je ne joue plus ici". Nous, dans le temps, il y a seulement à Montréal qu'on voulait jouer."
Lafleur pense que la meilleure stratégie à prendre avec les hockeyeurs professionnels, c'est de les écouter. Par exemple, durant une léthargie, le joueur ne sait pas comment s'en sortir. À force de parler, il va finir par trouver une solution.
Et c'est là que des gars comme Guy Carbonneau et Rick Green entrent en jeu. "Carbo est encore jeune, il vient de prendre sa retraite, explique l'ancien numéro 10. Ça donne confiance aux joueurs. Le respect, faut que tu le gagnes. La plupart des gars (du Canadien) ont déjà joué contre lui. Ils le connaissent bien."
Bonne décision?
Guy Lafleur n'est toutefois pas convaincu que son ancienne équipe ait pris la meilleure décision en congédiant Alain Vigneault et Réjean Houle. "Si c'était nécessaire ou pas? Quand l'équipe perd, le public ne trouve pas ça drôle. Il a probablement fallu que Pierre Boivin fasse un "move" avant que la nouvelle direction entre en poste."
Il ne croit pas que Vigneault était nécessairement LE problème du Canadien. "Alain avait sa manière de "coacher", avance-t-il. Mais que ce soit Vigneault ou Therrien, ce ne sont pas les entraîneurs qui "scorent". Il va falloir aller chercher des joueurs ailleurs. Le Canadien va-t-il sortir 8 ou 10 millions$ pour des agents libres?"
Quand on lui mentionne Eric Lindros, Lafleur répond par la négative. "Ce n'est pas un bon joueur pour l'équipe."
Quant à savoir si les Therrien, Carbonneau et André Savard resteront en poste encore longtemps, il croit que "si les gars font une bonne job, oui."
Lafleur met toutefois en garde Therrien: il va falloir qu'il adapte son style à la Ligue nationale. Un peu comme l'a fait son ancien entraîneur Scotty Bowman, qui avait la réputation d'être très dur envers ses joueurs.
"Ça n'a pas marché pour Bowman à Buffalo, rappelle l'ancien du Canadien, des Rangers et des défunts Nordiques. Il s'est ajusté.
"On ne peut pas comparer l'époque de Bowman avec celle de Therrien, prévient-il. Bowman écoeurait les joueurs de toutes les façons possibles. Aujourd'hui, tu ne peux pas parler trop fort sinon les joueurs vont passer un coup de fil à leur agent et dire: "moi, je ne joue plus ici". Nous, dans le temps, il y a seulement à Montréal qu'on voulait jouer."
Lafleur pense que la meilleure stratégie à prendre avec les hockeyeurs professionnels, c'est de les écouter. Par exemple, durant une léthargie, le joueur ne sait pas comment s'en sortir. À force de parler, il va finir par trouver une solution.
Et c'est là que des gars comme Guy Carbonneau et Rick Green entrent en jeu. "Carbo est encore jeune, il vient de prendre sa retraite, explique l'ancien numéro 10. Ça donne confiance aux joueurs. Le respect, faut que tu le gagnes. La plupart des gars (du Canadien) ont déjà joué contre lui. Ils le connaissent bien."
Bonne décision?
Guy Lafleur n'est toutefois pas convaincu que son ancienne équipe ait pris la meilleure décision en congédiant Alain Vigneault et Réjean Houle. "Si c'était nécessaire ou pas? Quand l'équipe perd, le public ne trouve pas ça drôle. Il a probablement fallu que Pierre Boivin fasse un "move" avant que la nouvelle direction entre en poste."
Il ne croit pas que Vigneault était nécessairement LE problème du Canadien. "Alain avait sa manière de "coacher", avance-t-il. Mais que ce soit Vigneault ou Therrien, ce ne sont pas les entraîneurs qui "scorent". Il va falloir aller chercher des joueurs ailleurs. Le Canadien va-t-il sortir 8 ou 10 millions$ pour des agents libres?"
Quand on lui mentionne Eric Lindros, Lafleur répond par la négative. "Ce n'est pas un bon joueur pour l'équipe."
Quant à savoir si les Therrien, Carbonneau et André Savard resteront en poste encore longtemps, il croit que "si les gars font une bonne job, oui."