Le conflit de travail dans la LNH affecte inévitablement le marché des paris sportifs. Chez Loto-Québec, on s'attend à ce que le lock-out fasse diminuer quelque peu son chiffre d'affaires.

« On s'attend à ce que les ventes soient de 500 000 dollars de moins par semaine que lorsqu'il y a du hockey, » a déclaré le porte-parole de la société d'État, Jean-Pierre Roy.

Il y a deux types bien distincts de parieurs, celui qui ne parie que sur le hockey et l'autre, qui se tournera vers d'autres sports. C'est sur ces derniers que mise la société d'État pour récupérer une partie de sa perte.

« Lors du lock-out en 2004, nos ventes de football américain avaient monté de 30 %, a ajouté monsieur Roy. C'était presque semblable pour les ventes au basketball, ce qui amoindrit les pertes. »

Depuis l'an dernier, Loto-Québec a élargi son offre de paris sur le hockey, une stratégie qui pourrait s'avérer payante en raison du lock-out. « On peut parier sur les parties en Russie, en Allemagne, en Suède et sur la Ligue américaine, a expliqué monsieur Roy. En l'absence de la LNH, il y aura peut-être plus de paris sur ces ligues. »

Lors du lock-out de 2004, les dirigeants de la LNH craignaient que les amateurs ne reviennent pas dans les amphithéâtres de la ligue. Le sentiment était partagé par Loto-Québec avec les paris sportifs. Une crainte n'avait finalement pas raison d'être. « Il y a eu une baisse durant le conflit de travail, mais les gens sont revenus plus tard et on a récupéré les ventes. Les gens ont recommencé à jouer et ils n'ont pas délaissé les paris sportifs parce qu'il n'y avait pas eu de saison de hockey. »

Il faut toutefois bien comprendre que les loteries sportives au Québec ne représentent que 50 millions sur les 3,6 milliards de chiffres d'affaires de Loto-Québec. Si la saison devait être annulée, la société d'État s'attend à voir ses revenus chuter de 10 à 12 millions de dollars.

D'après un reportage d'Alexandre Tourigny