Hilary Knight a joué sur de petites et de grandes patinoires autour du monde lors de ses 14 années à représenter le hockey américain.

Ça n'empêche pas la triple olympienne d'avoir des frissons à l'idée de patiner pour la première fois sur la glace du Madison Square Garden, dimanche, à l'occasion de la deuxième saison de la tournée "Dream Gap" de l'Association des joueuses professionnelles de hockey féminin (PWHPA).

« Pour être honnête, je suis un peu nerveuse, a dit Knight, notant qu'elle et ses coéquipières n'ont pas joué dans un environnement compétitif en près d'un an. D'ajouter le fait que c'est au Madison Square Garden, il y a beaucoup de choses qui peuvent rendre les joueuses heureuses et emballées .»

Il s'agira du premier match professionnel de hockey féminin disputé au Madison Square Garden. Bien que les partisans ne puissent y être, l'affrontement sera diffusé au Canada et aux États-Unis.

Ce match est en quelque sorte la continuation de l'objectif des joueuses d'accroître la visibilité du hockey féminin, quelque 13 mois après que des membres des équipes nationales canadienne et américaine eurent participé aux festivités du week-end du match des étoiles de la LNH. Et ça représente une occasion de redonner un second souffle à la tentative de la PWHPA de créer une ligue professionnelle en Amérique du Nord.

« Nous avons eu énormément de succès avec la LNH lors de l'année précédente. Je ne pense pas que ces occasions vont disparaître, a déclaré Knight. Nous voulions tous une ligue il y a des années, mais au moins les choses avancent, ce qui est formidable. »

La LNH continue de s'impliquer, alors que les Blackhawks de Chicago accueilleront cette tournée lors du week-end suivant et que les Maple Leafs de Toronto s'engagent à la soutenir même s'ils ne peuvent pas accueillir des matchs.

Menée par les meilleures joueuses au monde, la PWHPA a été fondée en mai 2019, après la déchéance économique de la Ligue canadienne de hockey féminin.

Plutôt que de joindre les forces avec la Ligue nationale de hockey féminin (NWHL), qui est située aux États-Unis grâce à du financement privé, les joueuses ont insisté sur le fait de recommencer à zéro en formant une nouvelle ligue - idéalement soutenue par la LNH - dans laquelle elles pourraient gagner un salaire décent et profiter d'avantages sociaux.

« Ce n'est rien contre elle (la NWHL). C'est une question d'infrastructures et de ressources, a fait valoir Jayna Hefford, une consultante des opérations de la PWHPA et membre du Temple de la renommée du hockey. Ça demande un investissement énorme et c'est ce que nous défendons. Nous devons être en mesure de mettre le hockey professionnel féminin sur une plateforme pour réussir. »

Hefford a mentionné qu'il y avait une urgence supplémentaire à tirer parti du coup de pouce que le hockey féminin obtiendra en participant aux Jeux olympiques de Beijing, en 2022.

« Je ne sais pas quand la ligue commence, mais si vous regardez à l'automne 2022, quelque chose doit exister, a-t-elle affirmé. Nous sommes au point où nous tentons de comprendre ce que c'est et à quoi ça ressemble. »

Les Rangers de New York ont fait partie des premiers partenaires de la PWHPA cette saison.

« Je pense que chaque pas en avant est un progrès important, a exprimé le président des Rangers, John Davidson. J'ai toujours cru au hockey féminin. »