Le mariage de raison des entraîneurs et des médias
Hockey mercredi, 23 févr. 2005. 16:24 samedi, 14 déc. 2024. 01:45
(RDS) - Les relations entre les entraîneurs et les journalistes n'ont pas toujours été au beau fixe. Les relations entre les deux groupes n'ont pas toujours été harmonieuses particulièrement à Montréal où certains entraîneurs du Canadien auraient préféré être ailleurs.
"Moi, je n'avais pas l'intention de coacher à Montréal, justement à cause de ça," a avoué Jacques Lemaire.
Lemaire ne s'est jamais caché pour dire qu'il ne voulait plus diriger le Canadien en raison du cirque médiatique. Dans l'esprit de plusieurs entraîneurs, il est impossible de sortir gagnant d'une controverse avec la presse. "Tu peux pas dire à un journaliste, "je n'ai pas aimé ton histoire", il va t'en vouloir. Je l'ai fait à Montréal et le gars m'en a voulu pendant six ans," se souvient Jacques Demers.
L'ex-entraîneur du Canadien qui a aussi dirigé les Nordiques s'est même fait congédier parce qu'il ne s'était pas méfié d'une confidence faite à un journaliste. "Moi je m'étais fait jouer un tour par Michel Blanchard, cela m'a coûté mon emploi. J'avais toujours cru qu'un out of record, ça restait entre les personnes. C'est mon erreur, j'ai fait confiance à la mauvaise personne. J'ai appris beaucoup."
Chez le Canadien, Mario Tremblay est l'un de ceux qui ont le plus souffert des critiques de la presse sportive. On a même dit que les chroniqueurs spécialisés avaient eu sa tête. "Te faire descendre parce que tu n'as pas donné d'entrevues à quelqu'un c'est un manque de professionnalisme."
"Non, dire qu'on l'a congédié, non, a déclaré le vétéran journaliste Yvon Pedneault. C'est vrai qu'il n'y avait pas une grande relation entre les columnistes et Mario Tremblay, tout découle en partie de l'affaire Patrick Roy. C'est un incontournable. L'événement est arrivé alors qu'il était l'entraîneur et cela lui a collé à la peau pendant tout le temps qu'il est resté entraîneur du Canadien."
Dans les faits, les éditorialistes ont beaucoup de pouvoir, les organisations doivent en tenir compte. "C'est vrai qu'un journaliste a besoin d'un contact plus direct, plus privilégié plus humain pour compléter son texte, a ajouté le vice-président du Canadien Donald Beauchamps. Il faut prendre ça en considération"
"Après un certain temps dans l'entourage, tu connais mieux les journalistes, a expliqué Claude Julien. Certains ne te feront pas mal paraître, d'autres vont aller direct au but, c'est clair ils veulent vendre des journaux."
Les intervenants du sport de la politique ou des affaires ont tous compris l'énorme pouvoir de la télévision. "Les journalistes arrivent bien préparés, a expliqué Beauchamps. Ils ont un travail à faire et des questions à poser. Il faut que l'entraîneur soit préparé et qu'il sache à quoi s'attendre."
"On me préparait, a avoué Demers. J'arrivais tôt à l'aréna, je regardais les journaux, On me disait de quoi il serait question, pour éviter un piège."
Cela a beau être un cliché mais au bout du compte la victoire demeure la meilleure arme des entraîneurs.
"Moi, je n'avais pas l'intention de coacher à Montréal, justement à cause de ça," a avoué Jacques Lemaire.
Lemaire ne s'est jamais caché pour dire qu'il ne voulait plus diriger le Canadien en raison du cirque médiatique. Dans l'esprit de plusieurs entraîneurs, il est impossible de sortir gagnant d'une controverse avec la presse. "Tu peux pas dire à un journaliste, "je n'ai pas aimé ton histoire", il va t'en vouloir. Je l'ai fait à Montréal et le gars m'en a voulu pendant six ans," se souvient Jacques Demers.
L'ex-entraîneur du Canadien qui a aussi dirigé les Nordiques s'est même fait congédier parce qu'il ne s'était pas méfié d'une confidence faite à un journaliste. "Moi je m'étais fait jouer un tour par Michel Blanchard, cela m'a coûté mon emploi. J'avais toujours cru qu'un out of record, ça restait entre les personnes. C'est mon erreur, j'ai fait confiance à la mauvaise personne. J'ai appris beaucoup."
Chez le Canadien, Mario Tremblay est l'un de ceux qui ont le plus souffert des critiques de la presse sportive. On a même dit que les chroniqueurs spécialisés avaient eu sa tête. "Te faire descendre parce que tu n'as pas donné d'entrevues à quelqu'un c'est un manque de professionnalisme."
"Non, dire qu'on l'a congédié, non, a déclaré le vétéran journaliste Yvon Pedneault. C'est vrai qu'il n'y avait pas une grande relation entre les columnistes et Mario Tremblay, tout découle en partie de l'affaire Patrick Roy. C'est un incontournable. L'événement est arrivé alors qu'il était l'entraîneur et cela lui a collé à la peau pendant tout le temps qu'il est resté entraîneur du Canadien."
Dans les faits, les éditorialistes ont beaucoup de pouvoir, les organisations doivent en tenir compte. "C'est vrai qu'un journaliste a besoin d'un contact plus direct, plus privilégié plus humain pour compléter son texte, a ajouté le vice-président du Canadien Donald Beauchamps. Il faut prendre ça en considération"
"Après un certain temps dans l'entourage, tu connais mieux les journalistes, a expliqué Claude Julien. Certains ne te feront pas mal paraître, d'autres vont aller direct au but, c'est clair ils veulent vendre des journaux."
Les intervenants du sport de la politique ou des affaires ont tous compris l'énorme pouvoir de la télévision. "Les journalistes arrivent bien préparés, a expliqué Beauchamps. Ils ont un travail à faire et des questions à poser. Il faut que l'entraîneur soit préparé et qu'il sache à quoi s'attendre."
"On me préparait, a avoué Demers. J'arrivais tôt à l'aréna, je regardais les journaux, On me disait de quoi il serait question, pour éviter un piège."
Cela a beau être un cliché mais au bout du compte la victoire demeure la meilleure arme des entraîneurs.