Le parcours fascinant de Gino Odjick
Hockey mardi, 8 sept. 2009. 22:15 vendredi, 13 déc. 2024. 01:28
Par Éric Leblanc - Même s'il a pris sa retraite de la LNH il y a six ans, Gino Odjick n'a rien perdu de son franc-parler et de son sens l'humour. De retour à Vancouver, Odjick est maintenant propriétaire d'un terrain de golf tout en demeurant impliqué auprès des communautés autochtones et il ne se gêne pas pour donner quelques conseils à Georges Laraque!
Après un passage remarqué à Montréal, Odjick a dû mettre un terme à sa carrière en 2003 et il recherchait une nouvelle aventure professionnelle.
«Je suis revenu à Vancouver en 2003 quand j'ai décidé d'arrêter de jouer dans la LNH à la recommandation d'un médecin», se souvient Odjick. «J'ai eu l'occasion d'acheter un terrain de golf près de Vancouver. C'était ça ou je retournais à l'école alors j'ai décidé de me lancer en affaires», ajoute-t-il en riant.
Malgré tout, cette décision n'a pas été facile à prendre pour l'ancien homme fort de la LNH. Odjick a dû quitter sa ville natale de Maniwaki (Outaouais).
«Maniwaki demeure une ville surtout basée sur l'industrie forestière et plusieurs moulins à bois fermaient leurs portes et je n'avais pas de projet pour investir là-bas. Ma conjointe Caroline et moi avons dû prendre la décision de s'en venir ici même si nos familles demeurent encore à Maniwaki», explique Odjick qui est père d'une petite fille avec sa copine.
Odjick a donc troqué son bâton et ses gants de hockey pour des bâtons de golf et une calculatrice! L'athlète de 39 ans (il a fêté son anniversaire lundi) a fait l'acquisition du Club de golf Musqueam qui est situé dans un territoire autochtone.
«J'ai le temps de jouer quelques fois par semaine. J'essaie de jouer en marchant question de ne pas trop engraisser», raconte avec humour celui qui a un handicap de 8 au golf.
Cette passion pour le golf ne l'empêche pas de suivre de près les activités de la LNH et particulièrement celles des Canucks et du Canadien. Odjick révèle même qu'il joue un rôle au sein de la formation de Vancouver.
«Je garde un œil de près sur la LNH surtout que le propriétaire des Canucks, Francesco Aquilini, est un ami personnel. Depuis qu'il a acheté l'équipe, je travaille avec lui assez souvent», dévoile Odjick.
Par contre, son attachement demeure très grand pour le Canadien. «C'est sûr que le Canadien, ça demeure le Canadien. Je suis cette équipe depuis que je suis jeune», explique le sympathique colosse.
Évidemment, Odjick est au courant de tous les changements apportés par la direction du Tricolore. «Je suis content que le Canadien ait effectué des changements, mais ça me fait de la peine que le Canadien n'ait pas gardé Francis Bouillon», lance-t-il. «Je l'ai personnellement beaucoup recommandé aux Canucks. On dirait que les équipes l'évaluent mal en raison de son petit physique. Parfois, c'est frustrant de voir que des employés d'une équipe de la LNH ne sont pas capables d'analyser un joueur.»
«Ça prendrait plus de francophones parmi les dirigeants pour avoir plus de joueurs francophones dans la LNH. C'est encore trop souvent qui tu connais qui fait la différence», enchaîne Odjick sans hésiter.
Laraque est trop poli!
Avec plus de 2500 minutes de punition en carrière et des dizaines de combats à sa fiche, Odjick possédait une redoutable réputation à travers la LNH. Le gaillard de six pieds trois pouces voue un grand respect pour Georges Laraque, mais il tient à lui donner quelques recommandations.
«La seule chose que je pourrais lui dire: «Arrête d'être poli». Si quelqu'un frappe les meilleurs joueurs de ton équipe ou que tu veux changer l'allure d'un match, tu dois jeter les gants et frapper. Quand il aura passé ce message quatre ou cinq fois, les équipes vont y aller plus tranquillement», prétend Odjick.
«Bien sûr, c'est plus facile pour moi de commenter alors que je suis à la retraite et que je vois ce qui se passe. Mais je me souviens du match où Milan Lucic des Bruins frappait tout le monde et Georges est allé le voir pour lui demander s'il voulait se battre. Qui veut se battre contre lui? Personne. Je pense plutôt que dès qu'un joueur a pris la liberté de frapper tes jeunes et tes vedettes, tu n'as pas à lui demander la permission de jeter les gants», raconte-t-il.
L'ancien numéro 29 du Canadien soulève l'exemple du dur à cuire du Wild du Minnesota Derek Boogaard pour appuyer ses propos. «Étant donné que Boogaard frappe les meilleurs joueurs des équipes adverses, toutes les formations de l'Ouest ont besoin d'un homme fort. Ça change quoi si Laraque se bat avec Shawn Thornton (Bruins) par exemple. Mais s'il frappe plutôt Marc Savard et Phil Kessel, ça va changer le match. Ça serait le temps que les adversaires courent après Georges et non le contraire ce qui lui permettrait de jouer encore quatre ou cinq saisons.»
«Laraque est de loin le meilleur bagarreur de la Ligue nationale et c'est un très bon joueur de hockey. Qu'il arrête d'être gentil, ça il peut le faire en dehors de la glace», conclut Odjick avec calme.
Pavel Bure, un frère pour Odjick
Durant son séjour de huit saisons avec les Canucks, Odjick a développé une relation unique avec Pavel Bure. À première vue, cette amitié a de quoi surprendre, mais les deux hommes partageaient des points en commun.
«Je suis arrivé avec les Canucks en 1990 et lui en 1991. À l'époque, nous étions les deux jeunes et célibataires. De mon côté, c'était la première fois que je sortais de ma communauté autochtone. J'avais déjà joué pour le Titan de Laval au niveau junior, mais je retournais à la maison toutes les semaines alors que Pavel arrivait de la Russie. On trouvait ça un peu difficile et on a commencé à beaucoup se parler et se tenir ensemble. Pendant mes huit saisons à Vancouver, j'ai probablement passé plus de temps avec lui que n'importe qui d'autre dans ma vie. On était toujours ensemble et il est devenu comme un frère pour moi», détaille Odjick qui parle encore deux ou trois fois par semaine avec Bure.
Tout comme Odjick, Bure suit un parcours original pour son après-carrière. «Pavel vient de passer son barreau, il est maintenant un avocat. Il n'a pas encore décidé s'il allait utiliser ce diplôme.»
Bure n'est pas le seul coéquipier avec lequel Odjick a développé une relation très intime. L'ancien policier du Canadien est également un grand ami de Donald Audette. Cette amitié s'est créée dès le junior alors qu'ils évoluaient pour le Titan.
«Donald a tout ce que tu recherches chez un ami et c'est la même chose pour son frère Richard. Je suis très près de cette famille», confie celui qui a récolté 64 buts et 73 aides en 604 rencontres dans la LNH.
Odjick a surmonté plusieurs épreuves
Le parcours de Odjick a été inusité pour plusieurs raisons. À l'été 1995, il a même été très chanceux de ne pas perdre la vie lorsqu'il a été poignardé.
«Un voleur a tenté de voler mon auto alors que j'y dormais à l'intérieur. J'étais jeune et je ne pensais pas beaucoup alors je suis parti à courir après lui. Quand je l'ai attrapé, il m'a poignardé avec un couteau de 12 pouces et une chance que je portais une ceinture. Il l'a coupée en deux et le couteau a pénétré de trois pouces dans mon ventre», se remémore Odjick.
Fier de ses origines autochtones, Odjick a toujours tenté de redonner à sa communauté et il s'est impliqué de nombreuses.
«Je travaille pour l'Assemblée des Premières Nations et ça me donne une chance de voyager partout au Canada afin de visiter les communautés autochtones. On tente de trouver des façons de garder les jeunes à l'école. Quand tu demeures à 1000km d'une grosse ville, tu ne vois pas toujours la nécessité de rester à l'école. Je leur explique que tu gagnes la vraie liberté quand tu possèdes l'éducation. Tu es complètement libre et tu peux aller partout dans le monde», souligne celui qui faisait souvent rire les amateurs et les journalistes avec ses commentaires humoristiques.
Odjick devient en quelque sorte une inspiration pour ces jeunes qui cherchent souvent leur chemin dans la vie. «Beaucoup de jeunes autochtones regardent le hockey, c'est comme une religion! Dans le Nord, tout le monde possède le réseau de télévision NHL Network et ils écoutent des matchs tous les soirs. Mais c'est important de savoir que même si tu joues au hockey, tu dois être éduqué. Dans la vie, tu dois être capable de t'occuper de ton argent», explique celui qui revient au Québec trois ou quatre fois par année.»
Même s'il a atteint la finale de la coupe Stanley en 1994 dans l'uniforme des Canucks, ce moment ne s'avère pas sa plus grande source de fierté.
«Je suis surtout fier d'avoir atteint la LNH en venant d'une communauté autochtone. Dans les années 70, il y avait des tensions entre nous et les non-autochtones. Plusieurs personnes me disaient que j'allais lâcher et retourner dans ma communauté. C'est également spécial d'avoir joué pour le Canadien, mais j'aurais aimé arriver à Montréal un peu moins amoché »
Après avoir surmonté toutes ces épreuves, Odjick tient à remercier sa conjointe Caroline avec qui il partage sa vie depuis près de huit ans. «Elle m'a beaucoup aidé et notamment dans la transition vers le monde des affaires, c'est une génie dans ce domaine», conclut celui qui pourrait peut-être se laisser tenter un jour par un emploi avec une équipe dans la LNH.
* Je vous invite à lire mon blogue Que sont-ils devenus (Gino Odjick) pour en apprendre davantage sur cet athlète.
Après un passage remarqué à Montréal, Odjick a dû mettre un terme à sa carrière en 2003 et il recherchait une nouvelle aventure professionnelle.
«Je suis revenu à Vancouver en 2003 quand j'ai décidé d'arrêter de jouer dans la LNH à la recommandation d'un médecin», se souvient Odjick. «J'ai eu l'occasion d'acheter un terrain de golf près de Vancouver. C'était ça ou je retournais à l'école alors j'ai décidé de me lancer en affaires», ajoute-t-il en riant.
Malgré tout, cette décision n'a pas été facile à prendre pour l'ancien homme fort de la LNH. Odjick a dû quitter sa ville natale de Maniwaki (Outaouais).
«Maniwaki demeure une ville surtout basée sur l'industrie forestière et plusieurs moulins à bois fermaient leurs portes et je n'avais pas de projet pour investir là-bas. Ma conjointe Caroline et moi avons dû prendre la décision de s'en venir ici même si nos familles demeurent encore à Maniwaki», explique Odjick qui est père d'une petite fille avec sa copine.
Odjick a donc troqué son bâton et ses gants de hockey pour des bâtons de golf et une calculatrice! L'athlète de 39 ans (il a fêté son anniversaire lundi) a fait l'acquisition du Club de golf Musqueam qui est situé dans un territoire autochtone.
«J'ai le temps de jouer quelques fois par semaine. J'essaie de jouer en marchant question de ne pas trop engraisser», raconte avec humour celui qui a un handicap de 8 au golf.
Cette passion pour le golf ne l'empêche pas de suivre de près les activités de la LNH et particulièrement celles des Canucks et du Canadien. Odjick révèle même qu'il joue un rôle au sein de la formation de Vancouver.
«Je garde un œil de près sur la LNH surtout que le propriétaire des Canucks, Francesco Aquilini, est un ami personnel. Depuis qu'il a acheté l'équipe, je travaille avec lui assez souvent», dévoile Odjick.
Par contre, son attachement demeure très grand pour le Canadien. «C'est sûr que le Canadien, ça demeure le Canadien. Je suis cette équipe depuis que je suis jeune», explique le sympathique colosse.
Évidemment, Odjick est au courant de tous les changements apportés par la direction du Tricolore. «Je suis content que le Canadien ait effectué des changements, mais ça me fait de la peine que le Canadien n'ait pas gardé Francis Bouillon», lance-t-il. «Je l'ai personnellement beaucoup recommandé aux Canucks. On dirait que les équipes l'évaluent mal en raison de son petit physique. Parfois, c'est frustrant de voir que des employés d'une équipe de la LNH ne sont pas capables d'analyser un joueur.»
«Ça prendrait plus de francophones parmi les dirigeants pour avoir plus de joueurs francophones dans la LNH. C'est encore trop souvent qui tu connais qui fait la différence», enchaîne Odjick sans hésiter.
Laraque est trop poli!
Avec plus de 2500 minutes de punition en carrière et des dizaines de combats à sa fiche, Odjick possédait une redoutable réputation à travers la LNH. Le gaillard de six pieds trois pouces voue un grand respect pour Georges Laraque, mais il tient à lui donner quelques recommandations.
«La seule chose que je pourrais lui dire: «Arrête d'être poli». Si quelqu'un frappe les meilleurs joueurs de ton équipe ou que tu veux changer l'allure d'un match, tu dois jeter les gants et frapper. Quand il aura passé ce message quatre ou cinq fois, les équipes vont y aller plus tranquillement», prétend Odjick.
«Bien sûr, c'est plus facile pour moi de commenter alors que je suis à la retraite et que je vois ce qui se passe. Mais je me souviens du match où Milan Lucic des Bruins frappait tout le monde et Georges est allé le voir pour lui demander s'il voulait se battre. Qui veut se battre contre lui? Personne. Je pense plutôt que dès qu'un joueur a pris la liberté de frapper tes jeunes et tes vedettes, tu n'as pas à lui demander la permission de jeter les gants», raconte-t-il.
L'ancien numéro 29 du Canadien soulève l'exemple du dur à cuire du Wild du Minnesota Derek Boogaard pour appuyer ses propos. «Étant donné que Boogaard frappe les meilleurs joueurs des équipes adverses, toutes les formations de l'Ouest ont besoin d'un homme fort. Ça change quoi si Laraque se bat avec Shawn Thornton (Bruins) par exemple. Mais s'il frappe plutôt Marc Savard et Phil Kessel, ça va changer le match. Ça serait le temps que les adversaires courent après Georges et non le contraire ce qui lui permettrait de jouer encore quatre ou cinq saisons.»
«Laraque est de loin le meilleur bagarreur de la Ligue nationale et c'est un très bon joueur de hockey. Qu'il arrête d'être gentil, ça il peut le faire en dehors de la glace», conclut Odjick avec calme.
Pavel Bure, un frère pour Odjick
Durant son séjour de huit saisons avec les Canucks, Odjick a développé une relation unique avec Pavel Bure. À première vue, cette amitié a de quoi surprendre, mais les deux hommes partageaient des points en commun.
«Je suis arrivé avec les Canucks en 1990 et lui en 1991. À l'époque, nous étions les deux jeunes et célibataires. De mon côté, c'était la première fois que je sortais de ma communauté autochtone. J'avais déjà joué pour le Titan de Laval au niveau junior, mais je retournais à la maison toutes les semaines alors que Pavel arrivait de la Russie. On trouvait ça un peu difficile et on a commencé à beaucoup se parler et se tenir ensemble. Pendant mes huit saisons à Vancouver, j'ai probablement passé plus de temps avec lui que n'importe qui d'autre dans ma vie. On était toujours ensemble et il est devenu comme un frère pour moi», détaille Odjick qui parle encore deux ou trois fois par semaine avec Bure.
Tout comme Odjick, Bure suit un parcours original pour son après-carrière. «Pavel vient de passer son barreau, il est maintenant un avocat. Il n'a pas encore décidé s'il allait utiliser ce diplôme.»
Bure n'est pas le seul coéquipier avec lequel Odjick a développé une relation très intime. L'ancien policier du Canadien est également un grand ami de Donald Audette. Cette amitié s'est créée dès le junior alors qu'ils évoluaient pour le Titan.
«Donald a tout ce que tu recherches chez un ami et c'est la même chose pour son frère Richard. Je suis très près de cette famille», confie celui qui a récolté 64 buts et 73 aides en 604 rencontres dans la LNH.
Odjick a surmonté plusieurs épreuves
Le parcours de Odjick a été inusité pour plusieurs raisons. À l'été 1995, il a même été très chanceux de ne pas perdre la vie lorsqu'il a été poignardé.
«Un voleur a tenté de voler mon auto alors que j'y dormais à l'intérieur. J'étais jeune et je ne pensais pas beaucoup alors je suis parti à courir après lui. Quand je l'ai attrapé, il m'a poignardé avec un couteau de 12 pouces et une chance que je portais une ceinture. Il l'a coupée en deux et le couteau a pénétré de trois pouces dans mon ventre», se remémore Odjick.
Fier de ses origines autochtones, Odjick a toujours tenté de redonner à sa communauté et il s'est impliqué de nombreuses.
«Je travaille pour l'Assemblée des Premières Nations et ça me donne une chance de voyager partout au Canada afin de visiter les communautés autochtones. On tente de trouver des façons de garder les jeunes à l'école. Quand tu demeures à 1000km d'une grosse ville, tu ne vois pas toujours la nécessité de rester à l'école. Je leur explique que tu gagnes la vraie liberté quand tu possèdes l'éducation. Tu es complètement libre et tu peux aller partout dans le monde», souligne celui qui faisait souvent rire les amateurs et les journalistes avec ses commentaires humoristiques.
Odjick devient en quelque sorte une inspiration pour ces jeunes qui cherchent souvent leur chemin dans la vie. «Beaucoup de jeunes autochtones regardent le hockey, c'est comme une religion! Dans le Nord, tout le monde possède le réseau de télévision NHL Network et ils écoutent des matchs tous les soirs. Mais c'est important de savoir que même si tu joues au hockey, tu dois être éduqué. Dans la vie, tu dois être capable de t'occuper de ton argent», explique celui qui revient au Québec trois ou quatre fois par année.»
Même s'il a atteint la finale de la coupe Stanley en 1994 dans l'uniforme des Canucks, ce moment ne s'avère pas sa plus grande source de fierté.
«Je suis surtout fier d'avoir atteint la LNH en venant d'une communauté autochtone. Dans les années 70, il y avait des tensions entre nous et les non-autochtones. Plusieurs personnes me disaient que j'allais lâcher et retourner dans ma communauté. C'est également spécial d'avoir joué pour le Canadien, mais j'aurais aimé arriver à Montréal un peu moins amoché »
Après avoir surmonté toutes ces épreuves, Odjick tient à remercier sa conjointe Caroline avec qui il partage sa vie depuis près de huit ans. «Elle m'a beaucoup aidé et notamment dans la transition vers le monde des affaires, c'est une génie dans ce domaine», conclut celui qui pourrait peut-être se laisser tenter un jour par un emploi avec une équipe dans la LNH.
* Je vous invite à lire mon blogue Que sont-ils devenus (Gino Odjick) pour en apprendre davantage sur cet athlète.