MONTRÉAL - La victoire du Canadien à St. Louis donne-t-elle un nouvel espoir ou prolonge-t-elle la lente agonie de l'équipe entreprise le 23 décembre dernier à Boston?

La victoire face aux Blues était la première en cinq matchs et la cinquième seulement en 16 rencontres (5-11-0). Alors qu'il reste quatre semaines à la saison, le Tricolore se retrouve au 11e rang avec 74 points, deux points derrière les Rangers de New York et les Hurricanes de la Caroline, ex aequo au huitième rang de l'Association Est. La troupe de Guy Carbonneau accuse aussi un retard d'un point sur les Maple Leafs de Toronto installés au 10e rang. De plus, les Bruins de Boston et les Panthers de la Floride ne sont pas loin derrière à 71 points.

Le Canadien a encore 12 matchs à disputer dont sept contre des équipes directement engagées dans la course pour une place en séries. Le bleu-blanc-rouge doit affronter les Bruins à trois reprises ainsi que les Maple Leafs et les Rangers deux fois chacun. Le Tricolore jouera aussi contre les Islanders de New York, les Penguins de Pittsburgh, les Capitals de Washington, les Sénateurs d'Ottawa et les Sabres de Buffalo.

La victoire à St. Louis est de nature à donner confiance au Canadien. Mais ce gain aurait pu être plus convaincant. Le Tricolore ne menait-il pas par trois buts avant d'être remonté par les coriaces Blues? Mardi, le Canadien sera opposé aux Islanders, l'une des bonnes équipes des dernières semaines. Une victoire face aux Islanders aurait un effet certain sur le moral de l'équipe, sans parler du classement.

David Aebischer a remporté samedi sa 12e victoire de la saison. Il sera à nouveau l'homme de confiance de Guy Carbonneau contre les Islanders. En fait, le Suisse sera son homme jusqu'à la fin à moins que Carbo, en désespoir de cause, se tourne vers Michael Leighton, récemment acquis au ballottage des Flyers de Philadelphie.

"J'estime avoir assez bien fait, a déclaré Aebischer à St. Louis. J'ai peut-être été malchanceux lors du deuxième but des Blues."

Aebischer croit que cette victoire va donner confiance à l'équipe.

"On a bien travaillé, a-t-il dit. Toute l'équipe peut bâtir là-dessus."

C'est ce qu'on verra.