André Roy, le mauvais garnement du Lightning, aura tout le temps désiré pour se familiariser avec la Floride, pour visiter la région de Tampa. Aussi, pourra-t-il rendre visite à ses ex-coéquipiers des Sénateurs d'Ottawa car, voyez-vous, la Ligue nationale vient de le suspendre pour 13 matches.

Enfin, direz-vous, Colin Campbell, le préfet de discipline, a mis ses culottes et a décidé de sévir comme il se doit. Bravo, ajouterez-vous, il était temps qu'on passe aux actes pour enrayer les coups disgracieux, parfois extrêmement dangereux.
Sauf que le problème demeure tout entier.

Campbell n'a rien fait dans ce dossier, si ce n'est que de regarder le vidéo et de constater que André Roy avait quitté le banc des pénalités pour être vraiment à l'origine d'une autre bagarre. Une suspension automatique de 10 matchs en plus d'une suspension automatique de trois matchs pour avoir bousculé un juge de ligne.
Total 13 matchs…

Pourquoi le préfet de discipline de la Ligue nationale n'a-t-il pas justement saisi l'occasion pour ajouter quelques matchs aux actes tout à fait inacceptables, indignes d'une ligue professionnelle, qu'a posées André Roy? Campbell travaille avec la même philosophie de gestion que Andy Van Hellemond, le grand patron des arbitres. La course est serrée, l'enjeu est grand, et il ne faut surtout pas par une décision sévère et juste modifier la tournure des événements.

Campbell est présentement atteint du syndrome de Brian Burke. Vous vous rappelez de l'ex-préfet de discipline : dès qu'il avait à prendre une décision sur le comportement d'un joueur, c'était une suspension de deux matchs. Campbell a peut-être fait exception dans le cas de Rob Ray, des Sabres de Buffalo, mais il a tout simplement manqué à ses responsabilités l'autre jour dans le cas de Eric Cairns. Le défenseur des Islanders a asséné un sauvage coup de poing à Radek Bonk, des Sénateurs d'Ottawa. Bonk se dirigeait vers son territoire et Cairns l'a frappé par derrière.
Une suspension de deux matchs…

Même chose l'autre jour lorsque Keith Tkachuk a donné un coup de bâton au visage de Lyle Odelein. Une suspension d'un match. Campbell sévit en fonction de l'impact qu'un joueur exerce dans son équipe et en fonction de la course pour une place dans les séries éliminatoires.
Ça fait ligue de broche à foin…

Toute comparaison…

Il suffit de regarder chez certaines formations bien nanties pour mieux réaliser ce qu'ont accompli les joueurs du Canadiens et Jose Theodore depuis le début de la saison.

L'exemple le plus évident, ce sont les Blues de St. Louis.
Les Blues ont une masse salariale de $57 millions, c'est $20 millions de plus que celle du Canadien.
Pourtant, depuis la pause olympique, avec l'absence de Doug Weight, les Blues ne gagnent pas souvent et ils flirtent actuellement avec le danger. Quand on se lance dans les comparaisons, le Canadien a joué toute l'année sans Saku Koivu, il a manqué les services de Donald Audette dans une quarantaine de matchs, des joueurs aussi importants que Patrice Brisebois et Joe Juneau ont raté quelques rencontres et le Canadien occupe toujours le huitième rang.

On dira que Theodore est de loin supérieur aux deux gardiens des Blues et c'est vrai. Mais avec une masse salariale aussi élevée, les Blues devraient avoir les effectifs pour faire face à l'adversité. Le problème à St. Louis, dit-on, c'est l'attitude de Keith Tkachuk et le fait que Chris Pronger ne joue pas avec la même intensité que par les années passées.
Dans le cas de Weight, même avant d'être blessé, on ne peut dire que la haute direction était satisfaite de ses prestations.

Est-il besoin de préciser que les Oilers, incapables de répondre aux exigences salariales du centre américain, on ne regrette aucunement d'avoir échangé Weight, un an avant qu'il ne devienne joueur autonome sans restriction. Les Oilers comptent maintenant sur un dénommé Mike Comrie qui totalise 31 buts, à sa première saison complète dans la Ligue nationale.

Tout est une question de chimie et d'un gardien impeccable…

Hasek : une interrogation!

Dominik Hasek ne sait toujours pas s'il sera de retour la saison prochaine.
C'est du moins le commentaire qu'il a formulé au cours du weekend. Il ne faut surtout pas s'étonner des propos du gardien tchèque puisqu'il y a à peine deux ans il avait tenu un point de presse pour confirmer qu'il s'agissait de sa dernière saison.

Il a modifié ses plans quand les Sabres l'ont échangé aux Red Wings et qu'on lui a présenté un contrat de trois ans (une année plus deux saisons en option). Or, Hasek ne cache pas que si les Red Wings gagnent la coupe Stanley, il réfléchira longuement au sujet de son avenir. Les dirigeants des Wings gardent le silence dans cette affaire parce qu'ils ont un plan bien établi si jamais Hasek décidait de demeurer en République tchèque l'an prochain. Ils se tourneront immédiatement vers Curtis Joseph.