"Le système ne fonctionne plus"
Hockey jeudi, 16 sept. 2004. 16:40 dimanche, 15 déc. 2024. 15:48
(PC) - Le Canadien est préparé financièrement à se passer de hockey pendant un an "sans problème", a assuré jeudi son président Pierre Boivin. Et ce, a-t-il répété à plusieurs reprises, même si l'équipe montréalaise n'a pas reçu d'aide gouvernementale en plus d'être celle qui a les plus lourdes charges fiscales, notamment une surcharge de 8,2 millions $ en taxes municipales.
Ces facteurs expliquent déjà beaucoup, selon lui, pourquoi une organisation comme celle des Canucks de Vancouver peut déclarer des profits et le Canadien des pertes. Pour le lock-out, chaque organisation peut compter sur une somme supplémentaire de 10 millions $ US qui avait été mise de côté en prévision de l'arrêt de travail, "comme pour un compte d'épargne", a comparé Boivin.
Le Canadien a perdu plusieurs dizaines de millions de dollars au fil des ans, a assuré Boivin. Reprenant les arguments du commissaire Gary Bettman, le président a déclaré à son tour que seule l'instauration d'un nouveau système économique permettra de survivre.
Oui, la direction de la Ligue nationale et les propriétaires ont leur part de responsabilités et sont loin d'avoir toujours bien administré leur argent, a convenu Boivin.
"La ligue l'a reconnu et c'était très clair dans le discours de Monsieur Bettman hier, a-t-il rappelé. Mais l'important n'est pas d'essayer de réviser ce qui s'est passé. On pourrait passer une éternité à chercher qui a fait quoi, ça ne donnerait absolument rien. Le premier constat aujourd'hui c'est que le système ne fonctionne plus. Et le deuxième, c'est que le système qu'on veut instaurer fonctionne très bien dans d'autres sports professionnels."
Pour Boivin, il faut absolument mettre en place un système qui va permettre à toutes les équipes d'être concurrentielles, "pour les partisans, a-t-il insisté, et grâce à la qualité des décisions de sport, la qualité du d-g, la qualité du recrutement et du développement, et non pas la profondeur du portefeuille."
Selon lui, il a été prouvé que les équipes plus riches ont dernièrement eu de trois à cinq fois plus d'occasions de participer aux séries éliminatoires.
Une ouverture
Boivin a fait preuve d'ouverture quant à l'exigence d'un plafond salarial.
"Il faut faire attention avec la terminologie, a-t-il expliqué. Le plafond salarial, c'est le principe qui dit qu'il doit y avoir une relation entre les revenus et les salaires versés aux joueurs." Peu importe la façon exacte mais il n'est plus possible d'augmenter le prix des billets, a-t-il précisé, le partisan ayant été sollicité à la limite.
Boivin a aussi fait preuve d'un certain optimisme en disant: "Si les parties se rejoignent sur les principes, la mécanique (pour régler le conflit) pourrait être assez rapide". Par contre, il a dit n'avoir aucune idée de la durée du conflit, ni de la date limite pour une annulation de la saison, du moins pour le moment.
Les équipes de la LNH sont "au bord du précipice", a-t-il cependant prévenu, et c'est la principale raison pour laquelle les propriétaires ne céderont pas comme en 1994.
"A cette époque, a rappelé Boivin, il y avait beaucoup de nouvelles sources de revenus, à commencer par de nouveaux arénas. Il y a aussi eu des expansions. Ce n'est pas le cas aujourd'hui et il faut aussi réaliser que la masse salariale des joueurs est très différente." Le salaire moyen est passé de 733 000 $ à 1,83 million $.
Diminution de salaires
Le Canadien ne va congédier aucun de ses quelque 150 employés réguliers mais tous ont dû accepter une diminution de salaire de quelque 20 pour cent, le personnel de bureau et de soutien passant généralement à la semaine de quatre jours. Ces diminutions concernent Boivin lui-même, le directeur général Bob Gainey et tout le personnel de hockey, a assuré le président, qui a parlé d'une baisse de salaire proportionnelle à celle des employés.
Ces conditions sont prévues pour un an, soit jusqu'à la fin de l'année fiscale en août 2005.
Les quelque 1000 employés à temps partiel ont cependant perdu leur emploi, ce que Boivin dit trouver spécialement regrettable parce qu'il s'agit souvent de retraités qui profitaient d'un revenu d'appoint ou d'étudiants qui contribuaient à payer leurs études.
Quant aux joueurs, ils n'ont plus le droit de mettre le pied au Centre Bell.
Du groupe de l'an dernier, seul Mike Komisarek, qui n'a pas à être offert au ballottage, va jouer à Hamilton dans la Ligue américaine.
Ces facteurs expliquent déjà beaucoup, selon lui, pourquoi une organisation comme celle des Canucks de Vancouver peut déclarer des profits et le Canadien des pertes. Pour le lock-out, chaque organisation peut compter sur une somme supplémentaire de 10 millions $ US qui avait été mise de côté en prévision de l'arrêt de travail, "comme pour un compte d'épargne", a comparé Boivin.
Le Canadien a perdu plusieurs dizaines de millions de dollars au fil des ans, a assuré Boivin. Reprenant les arguments du commissaire Gary Bettman, le président a déclaré à son tour que seule l'instauration d'un nouveau système économique permettra de survivre.
Oui, la direction de la Ligue nationale et les propriétaires ont leur part de responsabilités et sont loin d'avoir toujours bien administré leur argent, a convenu Boivin.
"La ligue l'a reconnu et c'était très clair dans le discours de Monsieur Bettman hier, a-t-il rappelé. Mais l'important n'est pas d'essayer de réviser ce qui s'est passé. On pourrait passer une éternité à chercher qui a fait quoi, ça ne donnerait absolument rien. Le premier constat aujourd'hui c'est que le système ne fonctionne plus. Et le deuxième, c'est que le système qu'on veut instaurer fonctionne très bien dans d'autres sports professionnels."
Pour Boivin, il faut absolument mettre en place un système qui va permettre à toutes les équipes d'être concurrentielles, "pour les partisans, a-t-il insisté, et grâce à la qualité des décisions de sport, la qualité du d-g, la qualité du recrutement et du développement, et non pas la profondeur du portefeuille."
Selon lui, il a été prouvé que les équipes plus riches ont dernièrement eu de trois à cinq fois plus d'occasions de participer aux séries éliminatoires.
Une ouverture
Boivin a fait preuve d'ouverture quant à l'exigence d'un plafond salarial.
"Il faut faire attention avec la terminologie, a-t-il expliqué. Le plafond salarial, c'est le principe qui dit qu'il doit y avoir une relation entre les revenus et les salaires versés aux joueurs." Peu importe la façon exacte mais il n'est plus possible d'augmenter le prix des billets, a-t-il précisé, le partisan ayant été sollicité à la limite.
Boivin a aussi fait preuve d'un certain optimisme en disant: "Si les parties se rejoignent sur les principes, la mécanique (pour régler le conflit) pourrait être assez rapide". Par contre, il a dit n'avoir aucune idée de la durée du conflit, ni de la date limite pour une annulation de la saison, du moins pour le moment.
Les équipes de la LNH sont "au bord du précipice", a-t-il cependant prévenu, et c'est la principale raison pour laquelle les propriétaires ne céderont pas comme en 1994.
"A cette époque, a rappelé Boivin, il y avait beaucoup de nouvelles sources de revenus, à commencer par de nouveaux arénas. Il y a aussi eu des expansions. Ce n'est pas le cas aujourd'hui et il faut aussi réaliser que la masse salariale des joueurs est très différente." Le salaire moyen est passé de 733 000 $ à 1,83 million $.
Diminution de salaires
Le Canadien ne va congédier aucun de ses quelque 150 employés réguliers mais tous ont dû accepter une diminution de salaire de quelque 20 pour cent, le personnel de bureau et de soutien passant généralement à la semaine de quatre jours. Ces diminutions concernent Boivin lui-même, le directeur général Bob Gainey et tout le personnel de hockey, a assuré le président, qui a parlé d'une baisse de salaire proportionnelle à celle des employés.
Ces conditions sont prévues pour un an, soit jusqu'à la fin de l'année fiscale en août 2005.
Les quelque 1000 employés à temps partiel ont cependant perdu leur emploi, ce que Boivin dit trouver spécialement regrettable parce qu'il s'agit souvent de retraités qui profitaient d'un revenu d'appoint ou d'étudiants qui contribuaient à payer leurs études.
Quant aux joueurs, ils n'ont plus le droit de mettre le pied au Centre Bell.
Du groupe de l'an dernier, seul Mike Komisarek, qui n'a pas à être offert au ballottage, va jouer à Hamilton dans la Ligue américaine.