Les joueurs de la LNH continuent de suer à grosses gouttes pendant le lock-out. Ils se préparent pour la tournée québécoise organisée par Maxime Talbot et Bruno Gervais, mais ils veulent du même coup être fins prêts au cas où une bonne nouvelle surviendrait au cours des prochains jours. La rencontre de vendredi a d'ailleurs créé un léger vent d'optimisme chez les joueurs.

« Nous sommes neutres, nous n'avons pas trop d'attentes. Le fait qu'ils se parlent est un pas dans la bonne direction, j'imagine », confie le gardien des Kings de Los Angeles Jonathan Bernier.

Le capitaine du Canadien Brian Gionta refuse lui aussi de s'emballer trop vite.

« Le fait que les deux parties discutent amène un vent d'optimisme, mais il reste encore beaucoup de travail à accomplir. »

Talbot souligne quant à lui la situation actuelle diffère du précédent conflit de travail dans la LNH.

« Je pense que c'est positif que les deux parties se parlent. En 2004, il avait fallu patienter un bout de temps avant que les discussions reprennent. C'est bien beau d'organiser de beaux projets, mais ce que nous voulons le plus, c'est jouer. »

Pas facile pour Bernier

Une cinquantaine de joueurs de la LNH ont signé des contrats en Europe, mais peu de gardiens de but ont trouvé preneurs si ce n'est que quelques-uns dont Pekka Rinne et Ilya Bryzgalov dans la KHL ainsi que Tuukka Rask en Republique Tchèque. Le nombre de postes étant limité, il devient difficile pour un gardien de jouer à un haut niveau pendant le lock-out. Bernier avoue que s'il en avait l'occasion, il traverserait l'Atlantique.

« Ça fait un petit bout que j'essaie de trouver du boulot en Europe. C'est difficile pour un gardien, car les équipes ont déjà leurs deux hommes. En cas de blessure, une porte pourrait s'ouvrir. Pour le moment, je ne trouve rien dans les ligues où j'aimerais jouer », déplore le portier québécois.

*D'après un reportage de Chantal Machabée