Les Cataractes de Shawinigan vivront la plus importante journée de leur histoire dimanche alors qu'ils pourraient soulever la coupe Memorial devant leurs partisans. Afin de concrétiser ce rêve, les joueurs comprennent très bien qu'ils doivent se concentrer sur la partie et non la portée de celle-ci.

«On essaie de ne pas trop songer à cela, mais on voudrait obtenir cette victoire pour les partisans et pour nous. C'est l'un des plus gros événements de notre vie et on se donnera à 100%», a exprimé l'auteur du but gagnant en demi-finale, Yannick Veilleux.

«On ne peut pas se le cacher, mais c'est important de garder la même approche et il ne faut pas trop penser à cela. Il faut prioriser nos tâches à accomplir», a ajouté l'entraîneur Éric Veilleux qui a précisé que ses joueurs réalisent qu'ils n'ont encore rien gagné.

La plus vieille organisation de la LHJMQ a été fondée en 1969 et elle a échappé le précieux trophée en finale de la coupe Memorial en 1985.

Plus d'une année s'est écoulée depuis que la ville de Shawinigan a obtenu le mandat d'organiser ce rendez-vous d'envergure en avril 2011. Par moments, l'objectif ultime semblait lointain et difficile à atteindre en raison des embûches qui ont fait surface.

«On parle de gagner la coupe Memorial depuis l'annonce, on ne peut pas dire le contraire. Quand tu fais partie d'un tel tournoi, tu veux une chance de soulever le trophée», a confirmé l'entraîneur qui ne se dit pas inquiet pour le niveau d'énergie de sa troupe malgré un quatrième match en cinq jours.

«C'est un match pour tout ou rien. On aborde la suite une chose à la fois. Aujourd'hui, on se prépare et dimanche ce sera la finale. On sait que beaucoup de travail nous attend et nous sommes très heureux de se retrouver en finale», a évoqué le pilier de la ligne bleue Brandon Gormley.

Le gardien Gabriel Girard ne se fait d'illusions, il comprend aussi que le beau parcours des siens voudrait peu dire sans la victoire ultime.

«Les gens se souviennent seulement de l'équipe championne. On était très content après la demi-finale, mais il faut être prêt pour le dernier match parce que nous n'avons rien gagné pour le moment. Il faudra jouer le meilleur match de notre vie», a-t-il raconté.

Afin de mériter un championnat, quelques joueurs doivent inévitablement donner le ton et élever leur jeu d'un cran. À ce sujet, l'attaquant Michael Chaput brille depuis le premier match et il domine le classement individuel avec 11 points (cinq buts, six passes) en cinq matchs.

«Je voulais tout faire pour aider l'équipe et je reçois beaucoup d'aide de mes coéquipiers. J'essaie juste de m'impliquer à 100% à chaque présence sur la patinoire, mais ce n'est pas terminé, il reste encore la finale», a déclaré celui qui a récemment signé son premier contrat professionnel avec les Blue Jackets de Columbus.

«Ce serait un rêve de gagner la coupe Memorial dans ce qui pourrait être mon dernier match junior», a confirmé l'athlète de six pieds deux pouces et 193 livres.

Même le paternel Hunter avait parié sur Shawinigan

Les Cataractes ont surpris plusieurs observateurs en écartant les Sea Dogs de leur chemin. Les Knights de London ont évidemment surveillé ce duel de près et l'entraîneur Mark Hunter y est allé d'une révélation intéressante.

«Mon père avait même pris des paris que Shawinigan allait vaincre Saint John en raison de leur intensité. Il est mieux de prendre pour nous en finale s'il veut revenir à la maison avec nous!», a confié Hunter en riant.

Lors du premier duel entre les deux formations, Shawinigan avait eu le dessus au compte de 6-2, mais le pointage n'indiquait pas l'allure de la rencontre. Depuis cette rencontre, les Cataractes ont haussé leur rendement et les Knights sont conscients que leur élan sera difficile à freiner.

«Ils ont beaucoup de vitesse et leur niveau d'énergie est toujours au maximum. C'est pourquoi nous devrons exceller défensivement contre eux et surpasser leur niveau d'intensité cette fois», a argué l'entraîneur.

Les Cats ont enfilé 13 buts au cours des deux dernières parties ce qui met en lumière le défi à relever pour la brigade défensive des Knights menée par leur capitaine Jarred Tinordi.

«Dans un tournoi aussi relevé, les détails font une énorme différence dans les résultats. Mais on ne ressent pas plus de pression en défensive parce que nous avons affronté de puissantes attaques cette année et la défensive représente l'une de nos forces», a indiqué le colosse de six pieds sept pouces et 218 livres.

Son coéquipier Max Domi n'est pas aussi imposant, mais il dicte souvent le rythme pour sa troupe et il a révélé l'approche à adopter à son avis.

« Je mentirais en disant que nous ne serons pas nerveux au début de la rencontre, mais il faut chasser les papillons rapidement. C'est important que nous soyons calmes tout en s'amusant», a conclu le fils de Tie qui est âgé de 17 ans.