MONTRÉAL - L'épidémie de blessures à la tête et de commotions cérébrales a été un des sujets principaux, samedi, lors de la deuxième et dernière journée du Sommet du hockey québécois.

Le directeur général du Canadien de Montréal Pierre Gauthier est d'avis que la priorité sera toujours le bien-être et la santé des athlètes, plutôt que les répercussions entourant l'absence d'un joueur dans sa formation.

«Tout le monde veut proscrire ce genre de coups, et pas seulement parce qu'on veut que M. (Sidney) Crosby revienne au jeu, a-t-il dit. Il y a des enfants qui sont victimes de deux ou trois commotions cérébrales au cours d'une même année, et qu'on oblige à continuer à jouer. Je peux vous assurer que si l'un de mes fils en subissait une, sa saison serait terminée.»

Luc Robitaille, qui agit maintenant comme président des Kings de Los Angeles, faisait également partie des panélistes.

«Plus on se rencontre pour en parler et plus on finira par tirer des conclusions et trouver des solutions, a mentionné Robitaille. J'adore le hockey et je crois qu'à chaque fois qu'on a l'occasion d'aider à faire évoluer notre sport, on devrait accepter d'y participer sans hésiter.»

Martin Raymond, l'adjoint de Guy Boucher derrière le banc du Lightning de Tampa Bay, Benoît Groulx, entraîneur et directeur général des Olympiques de Gatineau, Clément Jodoin, récemment promu à la barre des Bulldogs de Hamilton, l'ancien gardien de but Marc Denis ainsi que Danièle Sauvageau, entraîneure de l'équipe nationale canadienne féminine médaillée d'or aux Jeux de Salt Lake City en 2002, se sont également prononcés lors de la séance de samedi.

«C'est très gros pour un sommet régional, a déclaré le président de Hockey Canada, Bob Nicholson. On a recueilli beaucoup d'information pertinente, et on espère que d'ici un an, vous verrez tout le progrès qui sera réalisé grâce à ce sommet.»

Jodoin a rejetté toutes les questions qui ont été soulevées quant à la «discrimination» dont seraient victimes les Québécois dans le milieu du hockey.

«Pour moi, il n'y a pas de langue dans notre sport. On parle de hockey et c'est tout, a déclaré Jodoin. Au cours de ma carrière, si j'avais vécu des frustrations par rapport au fait que je suis francophone, je ne serais pas ici aujourd'hui. Il faut arrêter de se trouver des excuses, jouer, performer. Si tu ne performes pas, tu n'es pas en position de parler.»