Les deux visages du Canadien
Hockey dimanche, 17 avr. 2011. 16:51 jeudi, 12 déc. 2024. 13:50
BROSSARD, Qc - Il faut désormais se rendre à l'évidence: le Canadien a deux visages. Celui que la formation montréalaise présente en saison régulière et un autre, bien distinct, qu'elle nous révèle en séries éliminatoires.
Pendant la saison, les joueurs de Jacques Martin n'obéissent pas toujours aux consignes de leur vétéran entraîneur. Autant ils peuvent jouer comme des aspirants à la coupe Stanley une période donnée, autant ils peuvent être médiocres la suivante, au point où on se demande s'il parviendront à terminer parmi les huit meilleures équipes dans l'Est.
Mais en séries, les joueurs montréalais semblent respecter le système de Martin à la lettre, de la première à la dernière minute de jeu. Ils montrent quasiment tous une hargne digne d'un pit-bull.
Ce phénomène, on l'a vu l'an dernier, quand le Canadien s'est qualifié pour les séries de justesse, puis s'est ensuite rendu jusqu'en finale d'association. Et on l'observe à nouveau cette année, alors que le CH a balayé les deux premiers matchs à Boston même si pratiquement tout le monde s'attendait à une nette domination des Bruins.
«Quand tout le monde adhère au système, nous sommes une équipe difficile à battre, a déclaré Ryan White, dimanche, à la veille du troisième match de la série du premier tour, le premier à être disputé au Centre Bell. Nous avons des joueurs qui peuvent vraiment élever leur niveau de jeu et d'intensité quand les choses se corsent.
«On faisait plusieurs bonnes choses en fin de saison, mais les résultats n'étaient pas au rendez-vous et on ne jouait pas exactement de la même manière, a par ailleurs reconnu White. C'est différent dans les séries. Tu affrontes toujours la même équipe, alors tu peux vraiment mettre un plan de match en application. C'est ce que nous faisons jusqu'ici.»
Cette capacité de mettre l'individualisme au rancart au profit de l'abnégation, elle existe grâce au leadership du noyau de vétérans composé des Brian Gionta, Scott Gomez, Hal Gill et compagnie, estime Martin.
Et aussi, à la présence de cinq joueurs ayant déjà remporté la coupe Stanley, soit Gionta et Gomez avec les Devils du New Jersey, Gill avec les Penguins de Pittsburgh, Travis Moen avec les Ducks d'Anaheim et Brent Sopel avec les Blackhawks de Chicago.
«Ce sont des joueurs qui amènent tous du vécu provenant de différentes organisations, et donc une dimension différente, a noté Martin. Ça donne une combinaison qui permet à l'équipe de développer sa propre personnalité.
«Je crois fermement que ces expériences-là sont importantes pour bâtir et développer un groupe, a ajouté l'entraîneur du CH. C'est important qu'il y ait des liens de confiance entre les joueurs, et que les joueurs se rendent redevables les uns envers les autres.»
Ce phénomène, Sopel l'a également vu chez les Blackhawks, le printemps dernier.
«C'est la même approche, en ce sens que les joueurs sont prêts à faire tout ce qu'il faut pour gagner, a dit le vétéran défenseur. Les séries, c'est sans lendemain. Il n'y a aucune marge de manoeuvre pour ceux qui s'éloignent de leur recette à succès. Si tu le fais, tu te retrouves dans le trouble et après ça devient très difficile de s'en sortir.»
«J'aimerais dire qu'on devrait jouer les 82 matchs de la saison comme on le fait en séries, mais c'est impossible, a souligné Roman Hamrlik. En séries, ça se résume au fait qu'il faut gagner quatre matchs. Alors tu veux donner tout ce que tu as, et tu batailles pour chaque pouce sur la glace. Pour être en mesure de faire ça, tout le monde doit nécessairement se préparer à fond.
«Dans les séries, la différence entre l'équipe qui gagne et celle qui perd n'est pas grande. Si tu montres un plus grand désir de l'emporter, et que les 20 gars ont la même approche, ça fait de toi une meilleure équipe», a ajouté Hamrlik.
«La clé à ce moment-ci de l'année, c'est de s'assurer que tout le monde adhère au concept de groupe, que tout le monde contribue, a indiqué Gionta. Un joueur n'a pas nécessairement besoin de marquer des buts ou de faire quelque chose de spectaculaire, il a juste besoin de faire le travail qu'on lui demande de faire.»
Le meilleur exemple de cela est Tom Pyatt, qu'on remarque tout à coup alors qu'il est resté dans l'anonymat le plus complet tout au long de l'hiver.
Le premier but, ça aide
Évidemment, une équipe paraît toujours mieux lorsqu'elle parvient à marquer le premier but. Encore plus quand elle le fait tôt dans le match. Ç'a été le cas du Canadien lors des deux premiers affrontements à Boston.
«Nous sommes une bien meilleure équipe quand nous jouons avec une avance au score, a reconnu Gionta. Quand tu as l'avance, tu es en mesure d'être patient et de continuer à respecter ton plan de match. Tu n'as pas besoin de t'en éloigner. Tu es en mesure de bien asseoir les bases de ton système et tu n'es pas tenté de trop en faire.»
Reste qu'un certain mérite revient au Canadien d'avoir réussi à marquer le premier but lors des deux premiers duels contre les Bruins.
«C'est une question d'être prêt mentalement pour le début du match. Il faut initier le jeu, ne pas attendre de voir ce qui va arriver», a dit Gionta... tout en ajoutant que «c'est un peu une question de chance aussi».
Pendant la saison, les joueurs de Jacques Martin n'obéissent pas toujours aux consignes de leur vétéran entraîneur. Autant ils peuvent jouer comme des aspirants à la coupe Stanley une période donnée, autant ils peuvent être médiocres la suivante, au point où on se demande s'il parviendront à terminer parmi les huit meilleures équipes dans l'Est.
Mais en séries, les joueurs montréalais semblent respecter le système de Martin à la lettre, de la première à la dernière minute de jeu. Ils montrent quasiment tous une hargne digne d'un pit-bull.
Ce phénomène, on l'a vu l'an dernier, quand le Canadien s'est qualifié pour les séries de justesse, puis s'est ensuite rendu jusqu'en finale d'association. Et on l'observe à nouveau cette année, alors que le CH a balayé les deux premiers matchs à Boston même si pratiquement tout le monde s'attendait à une nette domination des Bruins.
«Quand tout le monde adhère au système, nous sommes une équipe difficile à battre, a déclaré Ryan White, dimanche, à la veille du troisième match de la série du premier tour, le premier à être disputé au Centre Bell. Nous avons des joueurs qui peuvent vraiment élever leur niveau de jeu et d'intensité quand les choses se corsent.
«On faisait plusieurs bonnes choses en fin de saison, mais les résultats n'étaient pas au rendez-vous et on ne jouait pas exactement de la même manière, a par ailleurs reconnu White. C'est différent dans les séries. Tu affrontes toujours la même équipe, alors tu peux vraiment mettre un plan de match en application. C'est ce que nous faisons jusqu'ici.»
Cette capacité de mettre l'individualisme au rancart au profit de l'abnégation, elle existe grâce au leadership du noyau de vétérans composé des Brian Gionta, Scott Gomez, Hal Gill et compagnie, estime Martin.
Et aussi, à la présence de cinq joueurs ayant déjà remporté la coupe Stanley, soit Gionta et Gomez avec les Devils du New Jersey, Gill avec les Penguins de Pittsburgh, Travis Moen avec les Ducks d'Anaheim et Brent Sopel avec les Blackhawks de Chicago.
«Ce sont des joueurs qui amènent tous du vécu provenant de différentes organisations, et donc une dimension différente, a noté Martin. Ça donne une combinaison qui permet à l'équipe de développer sa propre personnalité.
«Je crois fermement que ces expériences-là sont importantes pour bâtir et développer un groupe, a ajouté l'entraîneur du CH. C'est important qu'il y ait des liens de confiance entre les joueurs, et que les joueurs se rendent redevables les uns envers les autres.»
Ce phénomène, Sopel l'a également vu chez les Blackhawks, le printemps dernier.
«C'est la même approche, en ce sens que les joueurs sont prêts à faire tout ce qu'il faut pour gagner, a dit le vétéran défenseur. Les séries, c'est sans lendemain. Il n'y a aucune marge de manoeuvre pour ceux qui s'éloignent de leur recette à succès. Si tu le fais, tu te retrouves dans le trouble et après ça devient très difficile de s'en sortir.»
«J'aimerais dire qu'on devrait jouer les 82 matchs de la saison comme on le fait en séries, mais c'est impossible, a souligné Roman Hamrlik. En séries, ça se résume au fait qu'il faut gagner quatre matchs. Alors tu veux donner tout ce que tu as, et tu batailles pour chaque pouce sur la glace. Pour être en mesure de faire ça, tout le monde doit nécessairement se préparer à fond.
«Dans les séries, la différence entre l'équipe qui gagne et celle qui perd n'est pas grande. Si tu montres un plus grand désir de l'emporter, et que les 20 gars ont la même approche, ça fait de toi une meilleure équipe», a ajouté Hamrlik.
«La clé à ce moment-ci de l'année, c'est de s'assurer que tout le monde adhère au concept de groupe, que tout le monde contribue, a indiqué Gionta. Un joueur n'a pas nécessairement besoin de marquer des buts ou de faire quelque chose de spectaculaire, il a juste besoin de faire le travail qu'on lui demande de faire.»
Le meilleur exemple de cela est Tom Pyatt, qu'on remarque tout à coup alors qu'il est resté dans l'anonymat le plus complet tout au long de l'hiver.
Le premier but, ça aide
Évidemment, une équipe paraît toujours mieux lorsqu'elle parvient à marquer le premier but. Encore plus quand elle le fait tôt dans le match. Ç'a été le cas du Canadien lors des deux premiers affrontements à Boston.
«Nous sommes une bien meilleure équipe quand nous jouons avec une avance au score, a reconnu Gionta. Quand tu as l'avance, tu es en mesure d'être patient et de continuer à respecter ton plan de match. Tu n'as pas besoin de t'en éloigner. Tu es en mesure de bien asseoir les bases de ton système et tu n'es pas tenté de trop en faire.»
Reste qu'un certain mérite revient au Canadien d'avoir réussi à marquer le premier but lors des deux premiers duels contre les Bruins.
«C'est une question d'être prêt mentalement pour le début du match. Il faut initier le jeu, ne pas attendre de voir ce qui va arriver», a dit Gionta... tout en ajoutant que «c'est un peu une question de chance aussi».