Les dommages causés par l'arbitrage
Hockey samedi, 18 août 2001. 10:46 jeudi, 12 déc. 2024. 07:46
Bill Guerin n'a pas choisi ses mots après avoir défendu sa cause devant l'arbitre. " Je vais accepter sa décision (pas si mal à $5.1 millions) et ensuite, je vais assurément tester le marché des joueurs autonomes. "
Dans le cas de Robert Holik, le centre des Devils du New Jersey : " J'aurais préféré éviter l'option d'affronter un arbitre. Par contre, c'est une expérience à vivre et maintenant la prochaine étape sera d'offrir mes services à toutes les équipes à partir du 1er juillet 2002. "
Martin Straka, des Penguins de Pittsburgh. " C'est un processus dégueulasse. Tu sors de cette expérience avec des cicatrices. "
Il faut dire que les Penguins n'ont pas ménagé les affronts vis-à-vis les nombreux joueurs de leur organisation impliqués dans le processus de l'arbitrage. Ils étaient au moins cinq, si je me rappelle bien, Straka, Alexei Kovalev, Jan Hrdina, Darius Kasparaitis et Robert Lang.
Pour chacun des cas, ils avaient embauché un avocat, recommandé par la Ligue nationale, Me Kent Thompson, évitant ainsi à Craig Patrick, le directeur général, d'écorcher des joueurs à qui il exigera des prestations exceptionnelles tout au cours de l'hiver.
Le problème dans un tel processus - ce qui explique pourquoi les équipes devraient l'éviter - c'est qu'une organisation se présente devant l'arbitre et, trop souvent, attaque la compétence du joueur. On ne le dit pas aussi bon qu'il ne le prétend, on mutile une performance de 95 points, comme ce fut le cas pour Straka, en précisant qu'il n'avait pas nécessairement contribué au succès de l'équipe, que la plupart de ses points avaient été enregistrés en fin de match dans une cause déjà décidée.
Le plus meurtri
Straka est peut-être celui qui est sorti le plus meurtri de l'expérience. D'autres, plus forts mentalement, se préparent à rendre la monnaie de la pièce à ceux qui ont voulu ternir leurs exploits des dernières années. Les agents consultés au cours des derniers jours me confiaient par ailleurs que les dirigeants des équipes agissent comme des gens un peu plus civilisés depuis deux ou trois ans. " Jadis, c'était pire qu'un derby " démolition ", " me disait l'un d'entre eux.
" Il reste que le processus de l'arbitrage laisse des traces, ajoute un autre agent. Le joueur interprète l'expérience comme un manque de respect de la part de son employeur et, qu'à toutes fins pratiques, peu importe le résultat, que le joueur gagne ou perd, l'athlète estime qu'il est temps de regarder ailleurs. "
Il faut cependant admettre un point : les joueurs ont toujours eu la main haute dans les négociations. Qu'ils connaissent une mauvaise saison, le contrat ne subira aucune modification. Jamais un hockeyeur n'est allé devant le patron pour lui dire : " Ecoute, j'ai été pourri l'an dernier, tu m'as grassement bien payé malgré tout. Alors, l'an prochain, je suis prêt à accepter une diminution de salaire. "
Ca ne s'est jamais produit et ça ne se produira jamais. A moins de s'appeler Stéphane Quintal et de vouloir rentrer à la maison au plus vite.
Les grands gagnants
Guerin et Holik ont cependant fait preuve de sérénité dans ce dossier. Ils avaient bien préparé leur défense, savaient quelle serait la réaction de leur organisation respective et avaient établi une stratégie en conséquence. Holik et Guerin sortent gagnants dans ce processus. Ils ont peut-être perdu un peu de respect à l'endroit de leurs employeurs mais d'un autre côté, ils deviendront l'an prochain en compagnie de Brian Leetch - à moins qu'il signe une nouvelle entente avec les Rangers - les joueurs les plus convoités du système des joueurs autonomes sans restriction.
" Je comprends la décision de Lou (Lamoriello, président des Devils du New Jersey) par contre, je lui dois une autre saison, un point c'est tout. Je vais tout faire pour que les Devils gagnent une autre coupe Stanley, c'est dans ma nature de me battre constamment pour mon équipe. Sauf qu'une fois la saison terminée, il faudra alors tourner la page. "
Lamoriello, un coriace, et Mike O'Connell, il a encore le nombril vert, risquent de tout perdre dans cette affaire à moins d'effectuer un changement d'effectifs dans les plus brefs délais. Ils ont voulu établir leurs priorités sur une ligne dure dans le cas de Lamoriello et sur une attitude arrogante dans le cas de O'Connell. Lamoriello qui dirige selon plusieurs une organisation modèle, en tout cas, c'est sur l'exemple des Devils que Pierre Boivin et André Savard veulent relancer le Canadien, Lamorielle donc a perdu depuis deux ans des joueurs comme Odelein, Malakhov, Lemieux et Mogilny, quatre joueurs qui ont contribué à la conquête de la coupe Stanley.
Au cours de l'entre-saison, il a fait chou blanc sur toute la ligne. Pire, il devra verser $3.3 millions à Peter Sykora (il en gagnait $650,000 l'an dernier). Qu'exigera Patrik Elias maintenant représenté par l'agent Mike Grandler ? On prévoit que Elias brillera par son absence au début du camp d'entrainement.
Les rumeurs
O'Connell a surpris tout le monde en offrant $20 millions pour quatre ans à Martin Lapointe (un montant que le Canadien s'apprêtait à verser) alors que dans sa propre cour, Guerin et Jason Allison attendaient des offres correspondant au marché actuel.
Guerin et Holik feront l'objet de rumeurs de transaction pendant tout l'hiver ce qui dérangera passablement le bon fonctionnement de l'équipe. Déjà, on mentionne en coulisses que Holik pourrait passer aux Sharks de San Jose en retour de Patrick Marleau et Jeff Jillson, de l'Université du Michigan.
C'est l'arbitrage qui a fait des ravages dans le baseball majeur et dans la NBA. Et ce n'est pas la hausse des salaires qui va placer le hockey dans une situation précaire mais bien l'arbitrage.
Les joueurs auront toujours gain de cause.
Dans le calepin
La rumeur veut que la parcours de golf Pinegrove, l'un des plus beaux au Québec, soit à vendre. Le prix : $2 millions, semble-t-il plus au-delà de $3 millions en dettes. N'est-ce pas le club de Pinegrove qui avait soulevé les tempêtes, il y a quatre ans, sur sa politique de sélection de ses membres ? Le dossier avait été porté à l'attention de l'Association juive du Québec après que certains Québécois eurent été refusés pour des raisons obscures
Dans le cas de Robert Holik, le centre des Devils du New Jersey : " J'aurais préféré éviter l'option d'affronter un arbitre. Par contre, c'est une expérience à vivre et maintenant la prochaine étape sera d'offrir mes services à toutes les équipes à partir du 1er juillet 2002. "
Martin Straka, des Penguins de Pittsburgh. " C'est un processus dégueulasse. Tu sors de cette expérience avec des cicatrices. "
Il faut dire que les Penguins n'ont pas ménagé les affronts vis-à-vis les nombreux joueurs de leur organisation impliqués dans le processus de l'arbitrage. Ils étaient au moins cinq, si je me rappelle bien, Straka, Alexei Kovalev, Jan Hrdina, Darius Kasparaitis et Robert Lang.
Pour chacun des cas, ils avaient embauché un avocat, recommandé par la Ligue nationale, Me Kent Thompson, évitant ainsi à Craig Patrick, le directeur général, d'écorcher des joueurs à qui il exigera des prestations exceptionnelles tout au cours de l'hiver.
Le problème dans un tel processus - ce qui explique pourquoi les équipes devraient l'éviter - c'est qu'une organisation se présente devant l'arbitre et, trop souvent, attaque la compétence du joueur. On ne le dit pas aussi bon qu'il ne le prétend, on mutile une performance de 95 points, comme ce fut le cas pour Straka, en précisant qu'il n'avait pas nécessairement contribué au succès de l'équipe, que la plupart de ses points avaient été enregistrés en fin de match dans une cause déjà décidée.
Le plus meurtri
Straka est peut-être celui qui est sorti le plus meurtri de l'expérience. D'autres, plus forts mentalement, se préparent à rendre la monnaie de la pièce à ceux qui ont voulu ternir leurs exploits des dernières années. Les agents consultés au cours des derniers jours me confiaient par ailleurs que les dirigeants des équipes agissent comme des gens un peu plus civilisés depuis deux ou trois ans. " Jadis, c'était pire qu'un derby " démolition ", " me disait l'un d'entre eux.
" Il reste que le processus de l'arbitrage laisse des traces, ajoute un autre agent. Le joueur interprète l'expérience comme un manque de respect de la part de son employeur et, qu'à toutes fins pratiques, peu importe le résultat, que le joueur gagne ou perd, l'athlète estime qu'il est temps de regarder ailleurs. "
Il faut cependant admettre un point : les joueurs ont toujours eu la main haute dans les négociations. Qu'ils connaissent une mauvaise saison, le contrat ne subira aucune modification. Jamais un hockeyeur n'est allé devant le patron pour lui dire : " Ecoute, j'ai été pourri l'an dernier, tu m'as grassement bien payé malgré tout. Alors, l'an prochain, je suis prêt à accepter une diminution de salaire. "
Ca ne s'est jamais produit et ça ne se produira jamais. A moins de s'appeler Stéphane Quintal et de vouloir rentrer à la maison au plus vite.
Les grands gagnants
Guerin et Holik ont cependant fait preuve de sérénité dans ce dossier. Ils avaient bien préparé leur défense, savaient quelle serait la réaction de leur organisation respective et avaient établi une stratégie en conséquence. Holik et Guerin sortent gagnants dans ce processus. Ils ont peut-être perdu un peu de respect à l'endroit de leurs employeurs mais d'un autre côté, ils deviendront l'an prochain en compagnie de Brian Leetch - à moins qu'il signe une nouvelle entente avec les Rangers - les joueurs les plus convoités du système des joueurs autonomes sans restriction.
" Je comprends la décision de Lou (Lamoriello, président des Devils du New Jersey) par contre, je lui dois une autre saison, un point c'est tout. Je vais tout faire pour que les Devils gagnent une autre coupe Stanley, c'est dans ma nature de me battre constamment pour mon équipe. Sauf qu'une fois la saison terminée, il faudra alors tourner la page. "
Lamoriello, un coriace, et Mike O'Connell, il a encore le nombril vert, risquent de tout perdre dans cette affaire à moins d'effectuer un changement d'effectifs dans les plus brefs délais. Ils ont voulu établir leurs priorités sur une ligne dure dans le cas de Lamoriello et sur une attitude arrogante dans le cas de O'Connell. Lamoriello qui dirige selon plusieurs une organisation modèle, en tout cas, c'est sur l'exemple des Devils que Pierre Boivin et André Savard veulent relancer le Canadien, Lamorielle donc a perdu depuis deux ans des joueurs comme Odelein, Malakhov, Lemieux et Mogilny, quatre joueurs qui ont contribué à la conquête de la coupe Stanley.
Au cours de l'entre-saison, il a fait chou blanc sur toute la ligne. Pire, il devra verser $3.3 millions à Peter Sykora (il en gagnait $650,000 l'an dernier). Qu'exigera Patrik Elias maintenant représenté par l'agent Mike Grandler ? On prévoit que Elias brillera par son absence au début du camp d'entrainement.
Les rumeurs
O'Connell a surpris tout le monde en offrant $20 millions pour quatre ans à Martin Lapointe (un montant que le Canadien s'apprêtait à verser) alors que dans sa propre cour, Guerin et Jason Allison attendaient des offres correspondant au marché actuel.
Guerin et Holik feront l'objet de rumeurs de transaction pendant tout l'hiver ce qui dérangera passablement le bon fonctionnement de l'équipe. Déjà, on mentionne en coulisses que Holik pourrait passer aux Sharks de San Jose en retour de Patrick Marleau et Jeff Jillson, de l'Université du Michigan.
C'est l'arbitrage qui a fait des ravages dans le baseball majeur et dans la NBA. Et ce n'est pas la hausse des salaires qui va placer le hockey dans une situation précaire mais bien l'arbitrage.
Les joueurs auront toujours gain de cause.
Dans le calepin
La rumeur veut que la parcours de golf Pinegrove, l'un des plus beaux au Québec, soit à vendre. Le prix : $2 millions, semble-t-il plus au-delà de $3 millions en dettes. N'est-ce pas le club de Pinegrove qui avait soulevé les tempêtes, il y a quatre ans, sur sa politique de sélection de ses membres ? Le dossier avait été porté à l'attention de l'Association juive du Québec après que certains Québécois eurent été refusés pour des raisons obscures